Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est rendu à Hammanskraal où 29 personnes sont mortes du choléra.
Pour la communauté, qui connaît des problèmes d’eau depuis des années, l'épidémie de choléra est un symptôme du dysfonctionnement du traitement des eaux usées, de la médiocrité des infrastructures de canalisation et de la corruption municipale. Elle a accusé le gouvernement d’être à l’origine de l’épidémie mortelle.
"L'eau qui sort de la station d'épuration de Temba n'est pas propre à la consommation humaine. Nous avons donc vraiment laissé tomber nos habitants de Tshwane, et je suis allé jusqu'à l'admettre.", a déclaré le président sud-africain.
Le chef d’état a assuré que des enquêtes sur l’origine de cette résurgence de la maladie se poursuivent : "On me dit maintenant que le nombre de personnes qui entrent à l'hôpital avec le choléra a vraiment diminué, les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer enfin la source de ce problème."
Mais mercredi, le département provincial de la santé a déclaré que, depuis la semaine dernière, 165 personnes s'étaient rendues à l'hôpital local de Hammanskraal pour des symptômes tels que diarrhées, nausées et vomissements.
Des tests de laboratoire ont confirmé deux douzaines de cas de choléra et 17 personnes sont décédées, a indiqué le département.
Or l’hôpital de Hammanskraal manque de lits et de personnel, les infirmières sont surchargées et peinent à prendre en charge tous les patients infectés.
La colère contre le gouvernement est largement répandue et ne cesse de croître dans cette petite ville située à 50 kilomètres au nord de Pretoria, où les habitants doivent faire face à des coupures d'eau et d'électricité pendant plusieurs heures par jour.
Les autorités municipales ont exhorté les habitants de Hammanskraal à ne pas boire l'eau du robinet, promettant que des camions-citernes distribueraient de l'eau, mais les habitants disent que ceux-ci ne se présentent qu'une ou deux fois par semaine.
Le choléra a connu une résurgence mondiale depuis 2021, après une décennie de déclin constant, selon les Nations unies, qui ont averti cette semaine qu'un milliard de personnes dans 43 pays étaient menacées.
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