Zambie : décès de l’ancien président Rupiah Banda à l’âge de 85 ans…
L’ancien président zambien Rupiah Banda est décédé vendredi à l’âge de 85 ans après une longue bataille contre un cancer du côlon. L’annonce a été faite par son fils Andrew.
Le quatrième dirigeant de ce pays d’Afrique australe depuis son indépendance de la Grande-Bretagne a exercé ses fonctions pendant trois ans à partir de 2008, un court mandat marqué par une croissance économique et des accusations de corruption.
Le président Hakainde Hichilema a dit avoir appris avec une grande tristesse le décès de l’ex-président.
« Sa vie au service de notre pays, et de notre continent, représente la forme la plus élevée de patriotisme », a indiqué M. Hichilema dans sa page Facebook.
« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris aujourd’hui le décès du 4e président républicain de la Zambie, S.E Rupiah Bwezani Banda. Alors que nous prions pour la famille endeuillée, nous savons que le Seigneur les enveloppera dans ses bras et les réconfortera. » a tweeté M. Hichilema
It is with deep sadness that we learned today of the demise of Zambia’s 4th Republican President, H.E Rupiah Bwezani Banda. As we pray for the bereaved family, we know that the Lord will wrap them in His arms and comfort them. MHSRIP #RIPRBB #Zambia pic.twitter.com/nF3S7FOPn5 — Hakainde Hichilema (@HHichilema) March 11, 2022
Il occupait la vice-présidence sous Levy Mwanawasa, qui a succombé à une attaque cérébrale. Il avait alors pris les commandes de son pays.
Mais le diplomate a ensuite été battu aux élections de 2011.
L’économie zambienne s’est développée pendant sa brève présidence principalement grâce à la hausse des prix du cuivre et à l’essor des investissements chinois.
Il a poursuivi les travaux d’infrastructures entamés par son prédécesseur, en construisant des routes, des hôpitaux et des écoles dont le pays avait grand besoin.
La Zambie avait enregistré une croissance de 7,6 % en 2011, contre 6,4 % l’année précédente, ce dont M. Banda s’était attribué le mérite. Il avait espéré que l’embellie économique convaincrait les électeurs de le maintenir au pouvoir.
La plupart des 17,9 millions de Zambiens n’ont cependant pas récolté les fruits de l’essor des mines et des constructions. Les richesses se sont accumulées entre les mains de quelques-uns, tandis que des accusations de corruption ont fait surface, entachant sa réputation.
La Zambie confirme le retrait de sa reconnaissance du polisarioLa République de Zambie a ouvert, un consulat général à Laâyoune.
La cérémonie d’inauguration de ce consulat a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de la Zambie, Chalwe Lombe.
Le ministre des affaires étrangères de la Zambie, Harry Kalaba, a confirmé sa déclaration du 9 juillet 2016 concernant le retrait par la Zambie de sa reconnaissance de la pseudo «rasd». Dans une déclaration à la MAP, le ministre zambien des affaires étrangères a affirmé : «je réitère ma déclaration faite à Rabat le 9 juillet 2016», dans laquelle il avait annoncé le retrait par la Zambie de sa reconnaissance de la pseudo «rasd» et la rupture de tous liens avec cette entité. Le ministre zambien des affaires étrangères a, en outre, rappelé que «la Zambie soutient les efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution finale au différend régional sur le Sahara», soulignant que «la Zambie est effectivement désireuse de contribuer, de manière constructive, à ces efforts, à travers une position de neutralité ouverte sur les parties prenantes et maintenant un dialogue actif». «Ainsi, je réaffirme la position de la Zambie», a déclaré M. Harry Kalaba, affirmant que son pays «considère que le retour du Maroc à l’Union africaine est une opportunité pour la famille continentale pour amener cette question qui n’a que trop duré vers une solution amiable dans l’esprit africain de consensus, de dialogue et de respect mutuel».
Les hommages affluent à l’endroit de l’ex-président Rupiah Banda
Lusaka, mais également tous les pays voisins rendent hommage à un éminent politicien, un diplomate, qui aura joué un rôle important dans la quête vers la libération de la sous-région australe. Il a été président du Conseil des Nations unies pour la Namibie, qui était en fait le gouvernement de la Namibie pendant que la question du mandat contesté de l’Afrique du Sud sur le territoire se posait.
Né le 13 février 1937 dans la ville de Miko, Gwanda, en Rhodésie du Sud actuel Zimbabwe, c’est très jeune qu’il se lance dans la politique aux côtés de Kenneth Kaunda. Lors de son parcours universitaire qui l’emmène à Addis-Abeba puis en Suède, il incarne la branche de la diaspora de l’UNIP (United National Independence Party).
À 27 ans, il devient le premier ambassadeur de la Zambie en Égypte. Il quitte ce poste l’année de la « guerre des Six Jours » de 1967. À 30 ans, il est nommé ambassadeur de la Zambie aux États-Unis et s’installe à Washington DC.
Après les élections générales de 2006, Rupiah Banda occupe le poste de vice-président du gouvernement de Levy Mwanawasa. Il devient président après que ce dernier a subi une attaque cérébrale en juin 2008. Rupiah Banda remporte l’élection présidentielle d’octobre 2008 tentant de se faire réélire en septembre 2011, mais il a été battu par le chef de l’opposition Michael Sata.
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