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VÉHÉMENCE & ÉCHIQUIER POLITIQUE FÉMININ AU MAUVAIS FORMAT ?…By K.Kaddouri

VÉHÉMENCE & ÉCHIQUIER POLITIQUE FÉMININ AU MAUVAIS FORMAT ?…By K.Kaddouri

Un arc-en-ciel politique féminin devenu plus grisé au Maroc
  1. J’avais mis en avant l’aspect arc-en-ciel de notre nouvel apparat politique et nous nous en félicitons;

  2. J’avais également mis l’accent sur la sévérité de nos concitoyens qui au-delà des comparaisons vestimentaires de deux tableaux différents, nos femmes politiques sont également en première ligne des critiques dans la jungle médiatique, tous réseaux confondus;

  3. J’avais mis l’accent sur l’aspect double casquette qui n’est pas un constat exclusif des femmes !

Or nous constatons qu’elles ont été traitées de manière différenciée dans la complexité de porter le « double mandat ».

Nos femmes politiques sous un viseur beaucoup trop sévère au Maroc.

Le Départ de Mme Nabila Rmili en est un exemple:

Quelle que soit la raison de son «abandon» de poste ministériel au profit d’un plein temps pour la gestion de la grande Casablanca, nous sommes heureux de ce choix qu’il soit arbitraire, raisonné ou suggéré, là n’est pas la question.

La presse s’est emballée et les réseaux relayeurs de fausses informations ont accentué cette triste réalité.

La question relève substantiellement d’un problème de dommage culturel engendrant un dommage « intellectuel » quand il s’agit de promouvoir une femme politique, une femme d’influence. C’est tout simplement dans l’esprit des vents et champs d’interprétation culturelle
  1. La femme subit la double peine car vraisemblablement elle n’a pas encore une place de choix dans un univers masculin;

  2. Et de manière catégorique, je dirai que ce sont les femmes majoritairement les plus critiques, se livrant à un lynchage public et décomplexé, s’oubliant presque !

Les femmes ont largement leur place dans la société active, politique, culturelle …

Cependant ne rentrons pas dans cet esprit formaté et immature où il faudrait que les femmes se serrent les coudes !

J’avais surtout exprimé dernièrement qu’il ne peut y avoir de référence à un éventuel quotas sans niveaux de compétences, majorité de femmes ou majorité d’hommes, on s’en fou quelque peu.

Nous souhaitons des gens compétents, exemplaires, pour faire du Maroc un porte flambeau intellectuel, démocratique, économique.

Néanmoins, l’instauration des quotas demeure indispensable et vraie car nous sommes dans un contexte où depuis trop longtemps il y a eu l’exclusion d’une part de la population jusque handicaper notre paysage démocratique.

Alors quel est le message envoyé par nos brillantes politiciennes qui doivent « abandonner » juste après la nomination ?

  1. Mauvaise stratégie dès les nominations car la complexité de parfaire à deux gros postes n’a pas été pris en considération

  2. Une participation féminine est plus facilement disqualifiable qu’un politique masculin ?

Car nous avons dans la sphère politique beaucoup de messieurs avec cette « double casquettes ».

  1. Cela nous rend une image ou la femme n’aurait pas les épaules pour porter deux missions alors que ces messieurs ont depuis toujours composé avec souvent de gros portefeuilles;

  2. Désolidarisation féminine;

  3. Absence de maturité;

  4. Disqualification et «illégitimité politique»;

  5. Décourager nos grandes postures féminines ?

Il faut rester imperméables aux critiques, des critiques souvent réactionnelles qui relèvent forcément d’une profonde frustration.

  1. Frustrations du tableau de nos anciens sortants de la politique;

  2. Frustrations par lequel l’esprit des lois, de l’assise démocratique serait encore de références au masculin;

  3. Frustrations par lesquelles, l’échelle des salaires se revaloriserait enfin pour la gent féminine. (La question du salaire ministériel a été évoqué alors qu’on ne soulevait nullement ce problème lors des cumuls de mandats de ces messieurs.)

Reprenons nos basiques :

  1. Un espace public souvent sectorisé et genré;

  2. Un taux d’activité au féminin décroissant entraîne une baisse d’inclusion et d’intégration de la population féminine !

Les échecs de nos politiques d’hier devraient être des apprentissages pour contrer les principales erreurs de cible dans nos approches d’autocritique.La réponse à nos ambitions passera plus facilement par une réponse à notre système de santé, d’éducation, de développement cohérent à nos planifications bien plus qu’à une guéguerre et d’exercice de style sur le bien-fondé ou non, des femmes dans le paysage politique.Les actes et les résultats auront plus d’échos à très court terme que notre maladie de vouloir tout « sectoriser et genrer » dans l’espace public et privé, politique, culturel.

Karima Kaddouri K.

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