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UNFPA : chaque année, 121 millions de grossesses ne sont pas désirées… en Algérie, près de 1,2 millions d’algériennes se prostituent…
Le Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA) a lancé vendredi à Dakar son rapport sur l’état de la population mondiale 2022. Une étude qui, cette année s’est penché sur la problématique négligée des grossesses non désirées estimées chaque année environ 121 millions dans le monde avec 60 % de risques de décès maternel. Des chiffres qui font froid dans le dos et des conséquences énormes surtout pour l’Afrique.
« Si des jeunes sont décimés par des grossesses non-intentionnelles, voilà le développement qui est ralenti, leur éducation est freiné, leur contribution à la vie socio-économique est paralysée« , énumère le Dr Jean-Pierre Makelele, représentant-adjoint de l’UNFPA au Sénégal. « Bref, quelque part, en termes de coût, c’est une perte« .
Je salue le lancement ce jour à Dakar du Rapport annuel du FNUAP. L’événement rappelle l’importance majeure de la prise en compte des questions de population pour la réussite des politiques de développement économique et social. — Macky Sall (@Macky_Sall) April 1, 2022
Un constat alarmant, et pour l’UNFPA, il est tant de réagir. D’où la décision de mettre en évidence cette problématique des grossesses non désirées notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre dans le rapport sur l’état de la population mondiale 2022. L’organisme onusien interpelle ainsi les pouvoirs publics et toutes les franges de la population africaine pour une réaction globale.
« Si nous voulons également profiter de l’opportunité du dividende démographique, c’est le moment d’agir sur les leviers qui vont faire réduire de façon accélérée toutes les conséquences psychologiques, médicales, économiques, sociales, éducationnelles qui dérivent des grossesses non-intentionnelles« , explique Huguette Gnakadja, secrétaire exécutive de l’Institut Béninois de la Femme.
Parmi ces leviers, l’éducation, la formation, les financements pour soutenir les initiatives en faveur des femmes. Mais pour l’activiste guinéenne Kadiatou Konaté, il faut surtout une réelle volonté politique.
Une crise est en train de sévir dans l’indifférence générale. Il est temps d’agir contre cette #CriseImperceptible. Œuvrez pour le changement aux côtés de @UNFPA #SeeingTheUnseen pic.twitter.com/ssPLZAnk9G — UNFPA WCARO (@UNFPA_WCARO) March 31, 2022
« Si les décideurs acceptent de veiller à l’application des lois, c’est qu’on va évoluer« , déclare Kadiatou Konaté, directrice exécutive du club des jeunes filles leaders de Guinée.
« Il ne suffit pas de voter des lois, il faut veiller à leur application. On dit tant ne vote pas une loi que tu n’es pas en mesure d’appliquer. C’est comme tromper l’opinion internationale, et même nationale. Or, on n’a plus besoin d’être trompé. On a le réflexe de comprendre les choses, il faut veiller à ce qu’elles soient appliquées. Si les dirigeants se sont engagés à voter des lois, à signer des conventions, il faut aussi qu’ils soient en mesure de les appliquer comme il se doit pour le bien de la population. »
74 millions de femmes ont des grossesses non désirées chaque année dans les pays en développement
Les grossesses non désirées restent un problème de santé publique important. À l’échelle mondiale, 74 millions de femmes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire ont des grossesses non désirées chaque année. Cela conduit à 25 millions d’avortements à risque et à 47.000 décès maternels chaque année.
Les méthodes modernes de contraception jouent un rôle essentiel dans la prévention des grossesses non désirées. Des études montrent que 85% des femmes qui ont cessé d’utiliser la contraception sont tombées enceintes au cours de la première année.
« L’accès à des services et à des informations de qualité sur la santé sexuelle et reproductive, à un prix abordable, y compris une gamme complète de méthodes de contraception, peut jouer un rôle vital dans la construction d’un avenir plus sain pour les femmes et les filles, tout en contribuant à la réalisation des Objectifs de développement durable », souligne le Dr Ian Askew, Directeur du Département de la santé reproductive et de la recherche à l’OMS.
Une population qui espère tout comme l’UNFPA faire bouger les lignes, en mettant l’accent sur ce fléau des grossesses non désirées.
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