La place de l'armée n'est pas à la tête des institutions civiles qui sont censées être gérées par des techniciens et des administrateurs formés.
En Algérie, les militaires bientôt aux commandes d’administrations civiles publiques
Déjà très présents dans la gestion des affaires du pays, les militaires algériens acquièrent davantage d’influence avec le dernier décret signé par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui octroie aux "militaires de carrière" la possibilité d’intégrer l’administration civile.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a paraphé un décret, daté du 27 juin 2024 et publié dans le dernier numéro du Journal officiel, qui ouvre "de nouvelles perspectives professionnelles pour les militaires de carrière au sein des secteurs dits "stratégiques" et ‘sensibles’ de l’État", rapporte le site d’information algérien Twala. Une nouvelle perspective pour une armée déjà bien présente dans la vie des Algériens.
Le texte prévoit entre autres le recrutement de militaires pour des contrats d’une année renouvelable jusqu’à trois fois, pour gérer directement des structures civiles jugées "stratégiques".
Quels sont ces secteurs stratégiques? Le texte reste muet à ce sujet, mais Twala pense qu’il pourrait s’agir des transports aériens et maritimes, de l’électricité, de l’eau, des communications numériques, de l’approvisionnement alimentaire de base, du secteur de la santé et de certaines fonctions administratives.
Les cadres de l’armée concernés par ce nouveau décret seront triés sur le volet par le ministère de la Défense sous "réserve de l’approbation personnelle du président de la République".
"La militarisation de trop": La nomination d'un colonel de l'armée nationale à la tête de la SGSIA suscite de nombreuses critiques en algérie.
Le ministère des Transports algérien avait rendu publique, via un communiqué daté du 19 février, la nomination du colonel Mokhtar Saïd Mediouni au poste de PDG de la Société de gestion des infrastructures et des services aéroportuaires (SGISA). Cette nomination récente était perçue par de nombreux algériens comme la militarisation de trop dans l'administration publique.
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