Regard comparatif: EAU et l'algérie deux pays exportateurs de pétrole
“Il faut donc choisir de deux choses l’une: ou souffrir pour se développer, ou ne pas se développer, pour ne pas souffrir. Voilà l’alternative de la vie, voilà le dilemme de la condition terrestre.” Théodore Jouffroy
algérie: une économie à bout de souffle.
Le Think Tank Carnegie Middle East Center avait lancé l’alerte, sur l’imminence d’une crise économique en Algérie. En effet, Alger pourrait bientôt se retrouver en cessation de paiement. Pour équilibrer son budget, ce pays, dont les recettes dépendent à plus de 90% des exportations d’hydrocarbures, rappelle le centre établi à Beyrouth.
Alger 1960- Algérie française
Alger 2030 Algérie des caporaux (ex platons de la junte militaire)
Hakim Si-guesmi: Ce que l’Algérie aura dépensé au cours de ces dernières années, est alarmant. Au total, plus de 1 000 milliards de dollars de dépenses globales (Environ la moitié de cette somme est destinée pour le soutien de l'"entité fantoche" (rasd)), à raison de 50 milliards dépensés par an. Voilà le chiffre qui l’a poussé à m’intéresser aux affaires de finances publiques, en s’appuyant sur des spécialistes pour comprendre la teneur de ce chiffre incroyable.
Qu’est-ce qu’on aurait pu faire avec tout cet argent ?
Les dépenses liées à cette somme ont-elles été réellement pertinentes ?
Ont-elles produit des richesses, la prospérité et l’épanouissement, dont l’Algérie a besoin ?
Les spécialistes disent que les 800 milliards de dollars, dépensés par l’Algérie jusqu’à aujourd’hui, aurait pu construire un nouveau pays et de nouvelles villes avec des millions de logements, des dizaines d’aéroports, d’hôpitaux, de stades, d’hôtels, comme l'algérie aurait pu investir dans l’achat de grandes firmes internationales et en créer d’autres dans tous les domaines, et ce, avec moins que ce qui a été dépensé.
L’Algérie aurait pu faire sortir du néant trois villes modernes de la taille de la ville du Roi Abdellah d’Arabie Saoudite, comprenant un complexe industriel, des banques flottant sur l’eau, un centre-ville, une corniche, une ville de sciences. Chaque nouvelle ville aurait pu abriter 500 000 habitants, pour le coût de construction de trois villes de 240 milliards de dollars.
L’Algérie aurait pu également édifier la ville magique de Disney Land toute entière, comme l’ont fait Hong Kong, Dubaï et Tokyo. Des villes légendaires avec des lacs artificiels, ainsi que des fleuves, des bois et des centres de loisir pour accueillir 10 millions de visiteurs par an pour un coût de 3 milliards de dollars, et faire de l’Algérie une destination touristique pour ses enfants comme pour les étrangers.
L’Algérie aurait pu également choisir de construire 300 gratte-ciel dans ses grandes villes, pour un coût total atteignant les 60 milliards de dollars, ce qui aurait pu hisser l’Algérie au rang des pays possédant le plus grand nombre de gratte-ciel au monde offrant des habitats, des centres commerciaux et des postes de travail.
Avec tout l’argent dépensé par l’Algérie, on aurait pu réaliser six villes universitaires pour un coût de 2 milliards de dollars, à l’image des universités saoudiennes qui occupent les premières places du classement des universités arabes, et dont le coût est de 350 millions de dollars par ville universitaire.
L’Algérie aurait pu, également, bâtir un aéroport de la taille de l’aéroport de Dubaï, classé quatrième à l’échelle mondiale, et dont le coût de réalisation était de 10 milliards de dollars, ce qui aurait pu être une façade honorable pour l’Algérie, au lieu de l’actuel aéroport qui n’est pas digne d’un pays de la taille de l’Algérie. On aurait pu, par la même occasion, acquérir vingt avions Boeing, avec quatre milliards de dollars et, ainsi, faire d’Air Algérie, l’une des plus grandes compagnies aériennes de la région.
Avec 60 milliards de dollars, l’Algérie aurait pu résorber la crise du logement de manière définitive et construire deux millions de logements de quatre pièces chacun, et dont le coût n’aurait pas dépassé trente mille dollars. Ce coût aurait inclut également des services et des installations permettant la création d’espaces de vie meilleurs que ceux d’aujourd’hui.
Avec un milliard de dollars, l’Algérie aurait pu construire quatre hôpitaux de l’envergure du Val-de-Grâce, à l’est, à l’ouest, au nord et dans le sud du pays, dans lesquels seraient soignés président, ministres, et simple citoyens ; dans le respect et la dignité, et en faisant l’économie des millions de dollars dépensés annuellement en soins médicaux à l’étranger.
Il aurait été possible de créer cinq stades de football de la taille du Stade de France, dont la capacité est de 80 000 spectateurs, dont le coût de construction serait d’un milliard de dollars par stade. Ces stades nous auraient permis l’organisation de grands événements footballistiques, et l’Équipe nationale aurait trouvé des stades adéquats pour accueillir ses invités, les spectateurs trouvant de leurs côtés, tout le confort nécessaires pour suivre les matchs.
L’Algérie aurait pu pu également construire cinq grands hôtels à l’image de Burdj Al Arabe, l’un des plus luxueux au monde et l’unique classé sept étoiles, pour la somme de 4 milliards de dollars, tandis que le nombre des hôtels à Alger ne dépasse pas les doigts de la main !
Toutes ces réalisations auraient coûté moins des 800 milliards de dollars dépensés au long de ces années, sans que les signes de richesse, de prospérité, de modernité n’apparaissent pour notre peuple et notre pays.
On ignore la destination de tout cet argent, mais on a compris que nos politiques ne dépassent pas le stade du raccommodage et l’absence de planification alors que la fraude et la spoliation sont, eux, bien présents !
Les seules choses qui ont émergé sont les chiffres observés dans les différents projets qui auront duré toutes ces années. On dira, a postériori, que les rêves ont quittés l'Algérie à jamais. Hélas, pour ce pays qui aurait pu être le Japon de l’Afrique !
Les Emirats arabes unis préparent l’après-pétrole... Les Emirats Arabes Unis, un nouveau tigre au Moyen-Orient
Dhabi UAE in 1960s
Dubai UAE in 2023
Les Emirats arabes unis sont la 2e plus grande économie au sein du Conseil de coopération des Etats du Golfe (GCC ou Gulf Cooperation Council), après l’Arabie saoudite. Ils possèdent 4% des réserves mondiales d’hydrocarbures. Selon les estimations du Oil & Gas Journal, ils disposent actuellement de plus de 97,8 milliards de barils, soit la 7e réserve de pétrole au monde (6 % du total). La majeure partie se situe à Abu Dhabi (environ 94 %) alors que Dubaï possède 4 milliards de barils. Le solde est localisé dans les émirats de Sharjah et Ras Al-Khaimah.
Les EAU ont rapidement opté pour une diversification de leur économie. La priorité est donnée aux secteurs alternatifs tels que le tourisme, les médias, la logistique, la finance et les services commerciaux, ainsi qu’à l’élargissement de l’activité industrielle. La fédération affiche aujourd’hui l’une des économies les plus diversifiées du Moyen-Orient.
Les branches les plus importantes de l’Industrie sont la métallurgie, la chimie, le bois, l’alimentaire et les boissons, le papier, le textile ainsi que les mines et la pétrochimie. Dubaï se spécialise dans les industries légères alors qu’Abu Dhabi, qui dispose d’énergie bon marché, se focalise sur les industries plus lourdes. Les investissements sont dopés par l’ouverture de plusieurs zones de libre-échange (FTZ).
Situés dans la péninsule arabique, baignés au Nord-Est par le Golfe arabo-persique, au Sud-Est par la mer d’Oman, les Emirats Arabes Unis s’étendent sur 84 400 km2.
Ils ont des frontières terrestres communes avec le Sultanat d’Oman et l’Arabie saoudite.
Le climat est généralement chaud. Entre novembre et mars, les Emirats connaissent des journées chaudes et ensoleillées avec une température moyenne de 26° C et des nuits fraîches avec une température moyenne de 15° C. Entre juin et août, de fortes températures, jusqu’à 50° C, et des taux élevés d’humidité ( 80 %) sont fréquents.
Un rayonnement économique régional
Contrairement aux caricatures qui ont trop souvent cours, les Emirats Arabes Unis ne sont pas, loin de là, que » le pays de l’or noir « . Si les Emirats forment une Fédération riche et développée, ils le doivent certes au pétrole, mais aussi à une ambitieuse politique de diversification et de rayonnement régional.
Avec un Produit National Brut par habitant de 12.000 dollars, les Emirats Arabes Unis figurent parmi les Etats les plus riches du monde. Ils atteignent le 14ème rang mondial, à égalité avec la France, mais devant la Suède, la Belgique ou les Pays-Bas.
Eu égard à leur faible population, soit environ 3 millions d’habitants, le Produit National Brut global des Emirats n’atteint que 38 milliards de dollars. Ce niveau les place malgré tout parmi les pays économiquement puissants, au 50ème rang mondial devant la Hongrie, le Nigeria, la Biélorussie ou la République tchèque.
Pays riche, les Emirats sont aussi un pays développé. A cet égard, l’arrivée à Abou Dabi est doublement saisissante. Elle commence en effet par une traversée du désert qui sépare la capitale de l’aéroport, mais un désert … planté de milliers d’arbres, irrigués sur des kilomètres. Puis, on pénètre dans une cité de type occidental, remarquablement dessinée, à l’architecture audacieusement moderne mais soignée, parfaitement entretenue. De fait, à Abou Dabi comme à Dubaï, mais aussi dans les autres grandes villes du pays, prévaut une qualité de vie de haut niveau fort proche de celle de l’Europe.
Les infrastructures émiriennes sont ultra modernes, qu’il s’agisse des ports et des aéroports, ou des autoroutes et larges routes qui sillonnent le pays, ou encore du réseau de télécommunications.
Les Emirats comptent aussi 14 ports, soit un total de 200 quais. Les principaux sont ceux de :
Dubaï : Port Rashid, premier port du Golfe, Djebel-Ali, couplé à une vaste zone franche, Dubaï Creek port et Hawriya Port davantage tournés vers l’Iran et fréquentés par les petites et moyennes embarcations en bois, les Dow ;
Abou Dabi :il s’agit avant tout d’un terminal pétrolier ;
du Golfe d’Oman : Khor Fahkan et Fujaïrah.
Six aéroports assurent les liaisons aériennes à Abou Dabi, Dubaï, Sharjah, Fujaïrah, Ras Al Khaïmah, Al Ain. Pour donner une idée de leur trafic, on peut relever que le principal d’entre eux, celui de Dubaï, accueille plus de cinq millions de passagers par an, soit l’équivalent du trafic de l’aéroport de Nice et plus de 186.000 tonnes de fret, soit l’équivalent du fret de l’aéroport de Gatwick. Notons que les Emirats disposent d’une Compagnie aérienne, Emirates airlines, dont la qualité de service est reconnue par tous. Ils détiennent par ailleurs une participation dans la Compagnie Gulf Air. S’agissant des télécommunications, il convient de noter que les Emirats disposent d’un opérateur national très dynamique ETILASAT. La densité du réseau téléphonique fixe dépasse les 40 lignes pour 100 habitants, la moyenne des pays arabes se situant à 5 lignes pour 100 habitants. Le réseau mobile est quant à lui en plein essor.
La population, urbanisée à 84 %, bénéficie de conditions de vie remarquable dans la région : 97 % des Emiriens ont accès à l’eau potable, la gratuité des frais médicaux et hospitalière est assurée, le taux d’analphabétisation est réduit (21 % des adultes contre 40 % pour la région Moyen-Orient-Afrique du Nord), grâce à une scolarisation importante : elle concerne 90 % des enfants de chaque classe d’âge (contre 59 % pour la région).
Les Emirats connaissent depuis plusieurs années une croissance économique soutenu : + 8,2 % en 1995, + 10,9 % en 1996, + 4,5 % pour 1997. Le secteur non pétrolier tire assez largement cette croissance.
Le fort développement des Emirats recouvre cependant des situations contrastées. En effet, avec des PIB respectifs de 27,5 et 11,6 milliards de dollars, les Emirats d’Abou Dabi et de Dubaï apparaissent comme les deux pôles économiques majeurs de la fédération. Ces différences valent aussi en matière de population ou de superficie puisque les quatre plus petits émirats ne rassemblent que moins de 350.000 habitants et 3.884 km2 sur un total de 2,3 millions d’habitants et 77.000 km2.
Si le poids des hydrocarbures reste important…
Le poids des hydrocarbures reste très important. La Fédération tire chaque année de ses ressources en pétrole et en gaz environ 14-15 milliards de dollars. Elle est placée au sixième rang mondial pour la production de pétrole. Cependant ici encore le poids des différents émirats est variable : Abou Dabi assure en effet environ 75 % de la production totale contre 20 % pour Dubaï et 5 % pour Shajah.
Les réserves de pétrole sont estimés à 28 milliards de barils, soit 10 % des réserves mondiales et un siècle de production au rythme actuel. Elles sont bien plus grandes à Abou Dabi qu’à Dubaï qui pourrait être contraint de cesser la production dans 15-20 ans. Les ressources de gaz seraient de 10.000 milliards de m3, soit environ 4,7 % du total mondial et un niveau supérieur à celui de l’Arabie Saoudite.
Une économie diversifiée.... Si le poids des hydrocarbures reste important…
Le poids des hydrocarbures reste très important. La Fédération tire chaque année de ses ressources en pétrole et en gaz environ 14-15 milliards de dollars. Elle est placée au sixième rang mondial pour la production de pétrole. Cependant ici encore le poids des différents émirats est variable : Abou Dabi assure en effet environ 75 % de la production totale contre 20 % pour Dubaï et 5 % pour Shajah.
Les réserves de pétrole sont estimés à 28 milliards de barils, soit 10 % des réserves mondiales et un siècle de production au rythme actuel. Elles sont bien plus grandes à Abou Dabi qu’à Dubaï qui pourrait être contraint de cesser la production dans 15-20 ans. Les ressources de gaz seraient de 10.000 milliards de m3, soit environ 4,7 % du total mondial et un niveau supérieur à celui de l’Arabie Saoudite.
… il tend à se réduire
Cependant, la Fédération est confrontée à une double difficulté : une perspective de réduction rapide des ressources pétrolières dans certains Emirats comme Dubaï ainsi que l’imprévisibilité des cours du pétrole.
Elle s’est donc engagée, principalement à Dubaï, Sharjah, Abou Dabi, dans une véritable politique de diversification soit dans l’aval de la filière pétrolière (raffinage, pétrochimie), soit dans les industrie fort consommatrices d’énergies (aluminium), soit dans les secteurs manufacturier, commercial et financier.
Tous les responsables émiriens rencontrés par la délégation ont insisté sur l’importance de cette diversification. La priorité qui lui est accordée explique les facilités que mettent en place les autorités au profit des investisseurs étrangers : défiscalisation des revenus des personnes privées et des entreprises, à l’exception des activités bancaires et pétrolières, libre-circulation des capitaux, multiplication des zones franches.
Aujourd’hui les hydrocarbures ne comptent que pour un tiers dans le PIB des Emirats. A Dubaï, la part du pétrole dans le PIB, inférieure à 20 % est moindre que celle du commerce et de la construction.
Les autres grands secteurs se l’économie émirienne sont, outre les services publics :
l’immobilier, les finances et l’assurance : 13 % du PIB ;
le commerce, l’hôtellerie et la restauration avec 11 à 12 % du PIB. De fait, une multitude d’hôtels de classe internationale sont implantés sur place. De même, les centres commerciaux connaissent un réel essor ;
l’industrie manufacturière qui concourt pour 9,1 % à la formation du PIB. La chimie, la pétrochimie, les constructions métalliques et la métallurgie y occupent une place dominante ;
la construction et le BTP (8,6 % du PIB) ;
les transports et communications (6 % du PIB).
cette diversification est facilitée par les atouts dont disposent les Emirats, parmi lesquels il faut relever :
une main-d’oeuvre bon marché. Cette main-d’oeuvre est cependant essentiellement étrangère. Elle représente près de 80 % de la population de la Fédération ;
une énergie peu coûteuse ;
une fiscalité quasi-nulle : pas d’impôt sur les sociétés, cependant chaque société étrangère doit trouver sur place un partenaire émirien pour s’implanter. Elle lui verse des royalties en contrepartie de son » sponsoring » qui peut aller de l’aide directe à la pénétration du marché jusqu’à l’inaction et le simple soutien formel et nominal ;
la simplicité des procédures de dédouanement ;
les facilités offertes à l’implantation des sociétés étrangères, en particulier dans les zones franches ;
la qualité des infrastructures et du réseau financier.
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