Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, a interpellé la Première ministre sur la réintroduction du couplet anti-français dans l’hymne algérien. Un couplet anti-France rétabli dans l’hymne algérien.
Ô ! France, le temps des palabres est révolu
Nous l’avons clos comme on ferme un livre
Ô ! France, voici venu le jour où il te faut rendre des comptes
prépare-toi, voici notre réponse
Le verdict, notre révolution le rendra..
"Ces mots emplis de haine, rhétorique du FLN, qui désignent la France en tant qu’ennemi, le Président Tebboune vient de généraliser leur utilisation dans l’hymne algérien. C’est révoltant et inacceptable! " Michèle Tabarot.
«Un hymne national qui désigne un pays comme un ennemi, c’est inacceptable. Allez-vous avoir une réaction à la hauteur de notre indignation? Allez-vous prendre des mesures fortes telles que l’abrogation demandée par notre groupe de l’accord de 1968 qui facilite l’immigration algérienne en France?»
"Réponse sidérante de la Ministre ! «Approfondir notre relation» avec un Pouvoir qui nous méprise et vit depuis 60 ans sur une rente mémorielle? Comment un Gouvernement peut-il se laisser insulter à ce point ? Arrêtons avec les actes de repentance inutiles et rendons à notre pays le respect qu’il mérite." Michèle Tabarot
Michèle Tabarot, née le 13 octobre 1962 à Alicante (Espagne), est une femme politique française. Membre des Républicains, elle est secrétaire générale de l’UMP (devenu Les Républicains en 2015) entre 2012 et 2014. Elle est députée de la 9e circonscription des Alpes-Maritimes depuis 2002 et vice-présidente du groupe LR à l'Assemblée nationale depuis 2022. Elle a été maire du Cannet de 1995 à 2017 et conseillère générale des Alpes-Maritimes de 1994 à 2002.
Députée des Alpes-Maritimes
Michèle Tabarot est une première fois candidate UDF-DL aux élections législatives de 1997 dans la 9e circonscription des Alpes-Maritimes, mais elle est battue dès le premier tour dans un contexte de la désunion de la droite orchestrée notamment par Jean-Pierre Leleux.
Elle est élue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 9e circonscription des Alpes-Maritimes. Michèle Tabarot fait partie du groupe UMP, où, dans la logique de son antigaullisme elle s'y montre très active, notamment au sein du Groupe Parlementaire sur les Rapatriés7 (défendant par exemple, pour les anciens de l'OAS, la possibilité de récupérer des points retraites perdus pendant les périodes de clandestinité, mais également en étant très en pointe lors de la discussion de la controversée Loi de 2005 portant reconnaissance de la Nation en faveur des Français rapatriés). Elle y préside également le Groupe parlementaire d'étude sur l'adoption, qui mènera à des évolutions législatives en 2005-2006.
Elle est réélue, au premier tour, députée pour le XIIIe législature le 10 juin 2007 avec 53,13 % des voix devant André Aschieri, écologiste et maire de Mouans-Sartoux.
Elle est réélue députée le 17 juin 2012 et devient vice-présidente de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation qu'elle présidait lors de la législature précédente. Lors du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, elle est élue secrétaire générale du Parti, aux côtés du président élu mais « contesté » Jean-François Copé et du vice-président Luc Chatel. Elle est la première femme à accéder à ce poste depuis sa création, en 2002. Elle occupe cette fonction jusqu'en juin 2014.
En septembre 2011, elle devient présidente de l'ANDL (Association nationale pour la démocratie locale, qui organise la formation des élus UMP). Le 9 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la confirme dans cette dernière fonction (qu'elle quittera en juillet 2018). En septembre 2015, elle est nommée conseillère politique de Nicolas Sarkozy.
Soutien de Jean-François Copé, elle est sa directrice de campagne lors de la primaire organisée par Les Républicains en novembre 2016, afin de désigner le candidat de la droite et du centre pour l’élection présidentielle de 2017.
Le 3 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, elle renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle et demande son remplacement par Alain Juppé.
Elle parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains, scrutin a l’occasion duquel il est élu au soir du 10 décembre 2017 dès le premier tour, Président du parti.
Elle est réélue députée en juin 2017 face à la candidate En marche ! Dominique Fillebeen. Elle intègre la commission des Affaires étrangères et de celle des Affaires européennes.
Elle fonde le think-tank « Le cercle ID » – ID pour Imaginons Demain – un groupe de réflexion qui a pour objectif de démontrer la capacité de la droite à dépasser ses thématiques traditionnelles pour devenir une force de propositions dans tous les domaines qui préoccupent les Français.
Au sein des Républicains, elle est vice-présidente de la Commission nationale d’investiture, conseillère politique du Président et continue de siéger au bureau politique. Elle a été choisie par Laurent Wauquiez pour incarner les valeurs libérales au sein du «Conseil des sensibilités».
Pour l'élection à la présidence des Républicains de 2019, Michèle Tabarot soutient Christian Jacob et l'accueille au Cannet pour son dernier meeting de campagne, le 9 octobre. Au sein de la nouvelle équipe dirigeante, elle conserve son poste de vice-présidente de la Commission nationale d'investiture et est nommée conseillère politique.
Le 25 octobre 2019, elle officialise dans Paris Match sa candidature pour l'élection interne du 6 novembre destinée à désigner le nouveau président du groupe parlementaire des députés Les Républicains à l'Assemblée nationale. Elle sera candidate pour présider le premier groupe d'opposition de France composé de 104 députés, face à Damien Abad, Daniel Fasquelle et Philippe Gosselin. Le premier est finalement élu.
Le 7 mai 2022, elle annonce sa candidature pour les élections législatives des 12 et 19 juin 2022. Arrivée en tête des suffrages au premier tour avec plus de 9 points d'avance sur le deuxième, elle est réélue avec 63,06 % des voix face au RN, l'emportant dans toutes les communes de la 9e circonscription et réalisant des scores très élevés, notamment plus de 67 % dans sa ville du Cannet et à Mouans-Sartoux.
Dans les Alpes-Maritimes, elle est la seule à battre un candidat RN au second tour alors que les trois autres candidats de Marine Le Pen l'emportent face à deux députés sortants et le maire de la Colle-sur-Loup, eux étiquetés « majorité présidentielle ».
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