L’homme de 26 ans s’était rendu au commissariat pour tenter de récupérer une somme d’argent confisquée par la police, qui le soupçonnait de consommation de drogue;
Il a été hospitalisé dans la capitale Tunis et se trouve dans un état « critique« , selon des médias locaux;
Après l'incident, des dizaines de personnes sont descendues dans la rue en guise de protestation, les médias locaux faisant également état de tensions entre les civils et les forces de sécurité.
Un homme d'une vingtaine d'années s'est immolé par le feu hier soir devant le commissariat de police de Cité Erriadh à Sousse, en Tunisie. Son état a été décrit comme critique et il a été immédiatement transporté à l’hôpital universitaire de Sahloul pour y être soigné. Les autorités ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur les circonstances qui ont conduit à ce drame. Le porte-parole du Tribunal de première instance de Sousse 1, Wissem Cherif, a déclaré qu'il ne pouvait pas divulguer davantage d'informations sur l'affaire pour le moment, afin de ne pas compromettre l'enquête en cours.
Des troubles ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi devant le commissariat
Après l'incident, des dizaines de personnes sont descendues dans la rue en guise de protestation, les médias locaux faisant également état de tensions entre les civils et les forces de sécurité. La communauté locale est sous le choc de ce qui s'est passé et se mobilise autour de la famille du jeune homme dans cette période difficile.
Série d'immolations
Ce n’est pas le premier accident similaire. Samedi dernier, une élève de 13 ans s'est immolée par le feu dans la cour de son école à Kasserine et a été transportée d'urgence à l'hôpital des brûlés de Ben Arous, où on lui a diagnostiqué des brûlures au troisième degré. L'étudiante avait de l'essence sur elle avant de s'en verser sur elle et de s'immoler par le feu. Dans la soirée du 24 janvier, un homme qui souffrait, selon le ministère de l'Intérieur, de problèmes de santé mentale, s'est immolé par le feu dans le centre de Tunis, rue Lafayette, en se jetant sur des policiers postés devant la Grande Synagogue, les obligeant à ouvrir le feu. L'homme est mort sur le coup. Le 17 décembre 2010, le jeune vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, un acte interprété par beaucoup comme l'étincelle qui a déclenché la révolution tunisienne?.
Depuis l’immolation par le feu du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi, qui a déclenché la révolution de fin 2010-début 2011, la Tunisie enregistre régulièrement des gestes similaires.
Fin janvier, un homme est mort à Tunis après s’être immolé par le feu. Les autorités ont affirmé qu’il avait « des troubles psychologiques« .
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