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Tunisie: Des milliers de manifestants pour les libertés ont envahi les rues de Tunis

Aux cris de « liberté liberté » ou « A bas la dictature », les manifestants, estimés à entre 1.000 et 1.500 par les correspondants de l’AFP, ont scandé des slogans visant directement M. Saied.

Des milliers de manifestants ont envahi les rues de Tunis samedi pour exprimer leur mécontentement face à ce qu'ils perçoivent comme une détérioration continue de l'état du pays, alors que la saison de la campagne présidentielle débute officiellement.

Samia Abbou, ancienne membre de l'Assemblée tunisienne et participante à la manifestation, a critiqué le président Kaïs Saïed pour son échec sur de nombreux fronts importants. Elle et d'autres manifestants ont dénoncé les problèmes économiques et politiques de la Tunisie, brandissant des pancartes qui mettent en lumière la hausse des prix des produits de première nécessité et les inquiétudes croissantes concernant les libertés civiles.

En 2011, des manifestations similaires avaient conduit au renversement du président de longue date, Zine El Abidine Ben Ali, déclenchant une série de révoltes à travers le monde arabe. Plus d'une décennie plus tard, le manifestant Sghaier Zakraoui a exprimé son inquiétude face au nombre croissant de figures politiques emprisonnées sous Saïed. Il a souligné son désir de s'assurer qu'il n'y ait plus d'attaques contre les droits civiques.

Ces manifestations surviennent à la fin d'une semaine marquée par des déclarations du plus grand parti d'opposition du pays, Ennahda, qui a affirmé que ses membres de haut rang avaient été arrêtés en masse, à une échelle sans précédent.

Les protestations se déroulent alors que Kaïs Saïed se prépare à lancer sa campagne pour sa réélection le 6 octobre, demandant aux électeurs de lui accorder un second mandat.

Lors de son premier mandat en 2019, Saïed avait séduit les électeurs avec des promesses de lutte contre la corruption, attirant ceux qui étaient désillusionnés par les controverses politiques ayant secoué la jeune démocratie tunisienne après le Printemps arabe.



Depuis son arrivée au pouvoir, le professeur de droit retraité de 66 ans a pris des mesures significatives pour consolider son pouvoir, gelant le parlement et réécrivant la constitution. Tout au long de son mandat, les autorités ont procédé à l'arrestation de journalistes, d'activistes, de figures de la société civile et d'opposants politiques, couvrant un large éventail idéologique.


Bien qu'il ait promis de tracer une nouvelle voie pour le pays, le taux de chômage en Tunisie a continué d'augmenter, atteignant l'un des plus élevés de la région à 16 %, avec les jeunes Tunisiens étant particulièrement touchés.

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