En Tunisie, l’un des principaux opposants au président Kais Saied l’a accusé vendredi de criminaliser toute forme d’opposition.
Ahmed Naejib Chebbi, président du Front de Salut National (FSN), principal bloc d’opposition dans le pays s’est exprimé alors qu’il se rendait lui-même aux bureaux du procureur tunisien chargé de la lutte contre le terrorisme où il a été interrogé pendant trois heures dans le cadre d’une enquête pour «complot contre la sûreté de l’Etat.»
"Le gouvernement actuel divise les Tunisiens, les monte les uns contre les autres, et après avoir détruit toutes les institutions, il s'attaque maintenant aux droits et aux libertés des citoyens tunisiens." a-t-il déclaré.
M. Chebbi, opposant historique des régimes de Habib Bourguiba (1956-1987) et de Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011), a accusé M. Saied d'avoir "détruit toutes les institutions" et de "s'attaquer maintenant aux droits et libertés des citoyens" :"Aujourd'hui, je pourrais être arrêté pour rien d'autre que d'être un opposant libre, indépendant, pacifique, respectueux de la loi et de la démocratie." a-t-il ajouté.
Depuis février, les autorités ont arrêté et emprisonné une vingtaine d'opposants parmi lesquels Le chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, également détenu depuis la mi-avril.
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