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Tunisie (59): Nabil Ammar, nouveau ministre des AE (nominé par Alger?), accusé de harcèlement...


Un article signé Gilbert Dupont et publié dans le journal belge DH-Les Sports+, évoque une plainte qui a été déposée par l’assistante de Nabil Ammar, nouveau ministre des Affaires étrangères, alors ambassadeur de Tunisie à Bruxelles, pour harcèlement.

L’article, publié le 29 novembre 2022, évoque un comportement inapproprié et des insultes. «Dans sa plainte, Mme Salem affirme avoir été traitée par l’ambassadeur de traître, de manipulatrice, de menteuse, de conne, d’escroque” (sic) et de vache, une insulte suprême dans la culture tunisienne, style grosse traînée de bas étage. Dans l’heure, la jeune femme humiliée était convoquée dans le bureau de M. Ammar et contrainte par lui, sous peine de licenciement, de signer une lettre d’excuses toute faite, préparée par le chef du protocole. L’ambassadeur et le chef du protocole étaient du genre à déranger à domicile», dit le papier paru dans la DH.

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Le journaliste affirme que l’ambassadeur n’a pas souhaité répondre à ses questions. Nabil Ammar aurait mis fin à la conversation au terme d’un entretien écourté d’une minute et 26 secondes en indiquant qu’il «n’est pas concerné par le sujet ».

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C’est par un court communiqué diffusé sur les réseaux sociaux que les Tunisiens ont appris qu’Othman Jerandi, jusqu’ici ministre des Affaires étrangères, était démis de ses fonctions par le président Kaïs Saïed. Il est remplacé par Nabil Ammar, auparavant ambassadeur de la Tunisie auprès de l'Union européenne.

L'annonce semble avoir surpris le ministre lui-même qui, quelques minutes auparavant, partageait encore ses dernières actualités officielles sur Twitter. « Mes fonctions de ministre des Affaires étrangères ont pris fin après 3 ans dans une circonstance délicate, ma seule boussole était l'intérêt suprême de la Tunisie », a réagi sur Twitter M. Jerandi, ajoutant que : « Où que je sois, je resterai au service de ce pays. Nous sommes tous de passage et la Tunisie reste le témoin de ceux qui l'ont aimée et qui lui ont été fidèles ».

Ce renvoi intervient au lendemain d’un bras de fer tendu entre Tunis, Alger et Paris autour du cas d’Amira Bouraoui. Cette opposante au régime algérien de nationalité algérienne et française s’était réfugiée en Tunisie, d’où elle souhaitait s’envoler pour la France. Les Algériens demandaient aux Tunisiens de la renvoyer instamment mais les autorités françaises ont réussi à obtenir, à la dernière minute, qu’elle quitte le territoire tunisien pour la France.

Alors que la Tunisie a opéré un rapprochement remarqué avec Alger ces dernières semaines, cet incident diplomatique vient brouiller quelque peu les relations avec le grand-frère algérien. Un couac dont la Tunisie, qui traverse une crise économique aiguë et qui compte sur le soutien de son voisin, se serait bien passée.

Alger nomme Nabil Ammar

Selon des sources concordantes: La nomination de Nabil Ammar au poste ministre des Affaires étrangères, serait dictée par la junte militaire algérienne et que son nom avait été proposé par l'ancien ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Blani. Les deux hommes, qui se connaissent depuis longtemps dans les couloirs de l'Union européenne. En effet, Nabil Ammar, diplomate de carrière, Nabil Ammar était ambassadeur de Tunisie pour l'Union européenne. Il a fait une longue carrière au ministère des Affaires étrangères. Il a occupé le poste d’ambassadeur à Oslo, puis à Londres de 2012 à 2017. Deux ans plus tard, il intègre la Direction générale pour l'Union européenne du ministère des Affaires étrangères en Tunisie, où il pilote les affaires politiques, économiques et de coopération avec l’UE.

"Nabil Ammar, le nouveau ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, utilisera-t-il l'immunité diplomatique pour justifier son refus de comparaître devant la justice belge ? Ou demander la réconciliation ? Le nommer est considéré comme une récompense au lieu d'enquêter sur l'accusation portée contre lui." a tweeté Noureddine Fridhi, Chef du bureau de la La Chaîne Alarabiya à Bruxelles.


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