Top Secret: L'Espagnol enlevé en Algérie libéré grâce au FLA... La junte militaire algérienne via Tebboune tente délibérément de s'approprier ce succès⁉
- gherrrabi
- 22 janv.
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Enlevé par un groupe armé en Algérie le 14 janvier 2025, un ressortissant espagnol a finalement été libéré lors d’une opération de sauvetage organisée ce lundi 20 janvier, rapporte Europa Press. L’annonce a été faite par le Front de libération de l’Azawad (FLA), le groupe séparatiste touareg qui a mené cette intervention.

« M. Navarro a été libéré cet après-midi et passe la nuit en sécurité sous la protection des forces du FLA. Il est en bonne santé », a indiqué lundi Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de l’organisation.
Attaye Ag Mahmoud, vice-chargé des Relations extérieures du FLA, a ajouté que « l’ex-otage sera transféré aux autorités algériennes dans les prochaines heures ».
D’après RFI , le sexagénaire avait été enlevé mardi dernier avec ses accompagnateurs algériens dans la région d’Assekrem, près de Tamanrasset. Des hommes armés auraient contraint le groupe à monter dans un pick-up, avant de libérer son guide ainsi que les autres personnes enlevées. Le véhicule aurait ensuite traversé la frontière malienne le lendemain.
Il a été remis au FLA dimanche soir dans l'oued d'Ezdjarat, à une centaine de kilomètres au nord de Ménaka. Les rebelles affirment l'avoir ensuite ramené, dans une base du FLA à Tinzaouatène, à la frontière algérienne, côté malien - « côté Azawad » selon le terme employé par les rebelles-, où il a passé la nuit.
Pour récupérer le citoyen espagnol, «il y a eu pression sur les ravisseurs et sur leurs responsables communautaires », précise un cadre du FLA, qui évoque même des menaces de représailles sur les familles des ravisseurs. Selon de nombreuses sources locales - y compris des sources hostiles à la rébellion - les auteurs de l'enlèvement sont Algériens et Maliens, avaient la vingtaine et membres de ou travaillant pour la branche sahélienne du groupe État islamique. Ils avaient répondu à un appel d'offre de l'État Islamique.
Le FLA voyait d'un très mauvais œil le transfert de cet otage espagnol « sur le territoire de l'Azawad », terme employé par les rebelles pour désigner le nord du Mali. À leurs yeux, ce déplacement avait pour effet de « ternir l'image pacifique de la population de l'Azawad ».
Si les rebelles du FLA se sont impliqués pour cette libération, c'est aussi qu'ils s'efforcent de ne pas être confondus avec les groupes jihadistes actifs au Sahel : un message destiné à la fois aux autorités maliennes de transition, qui désignent indistinctement rebelles et jihadistes comme « terroristes », et à la communauté internationale, le FLA cherchant à prouver sa fréquentabilité et à légitimer ses revendications.
Une aubaine, voire un coup d'éclat pour les rebelles, qui interrogent certaines notabilités locales ainsi que des observateurs. Ces sources estiment que le FLA aurait monté l'affaire pour en tirer profit. Des soupçons ou des hypothèses qu'aucun élément concret ne vient étayer à ce stade. Une source sécuritaire malienne indique que Bamako n'avait pas été sollicitée pour le cas de l'otage espagnol, ni par Alger, ni par Madrid. Les autorités maliennes de transition ne se sont pas exprimé officiellement sur le sujet.
Dans un communique diffusé mardi 21 janvier dans l'après-midi, le FLA confirme, photos à l'appui, avoir bien remis l'ex-otage espagnol aux autorités algériennes. Le communiqué ne mentionne pas le versement d'une rançon – alors que plusieurs sources, y compris au sein du mouvement rebelle, assurent qu'une somme d'argent a bien dû être versée pour obtenir la libération de l'otage espagnol.

La junte militaire algérienne via Tebboune tente délibérément de s'approprier ce succès

Comment ces jihadistes ont pu traverser environs mille kilomètres de territoire algérien pour kidnapper un ressortissant espagnol

Cet événement tragique nous a également rappelé l'affaire de Abdelmalek Droukdel, le jihadiste algérien le plus recherché d’Afrique du Nord qui a pu traverser deux mille kilomètres de territoire algérien avant d’être tué par la France au Mali.
Comment Abdelmalek Droukdel, le jihadiste le plus recherché d’Afrique du Nord a-t-il pu traverser deux mille kilomètres de territoire algérien avant d’être tué par la France au Mali?

Abdelmalek Droukdel, aussi connu sous le nom de guerre Abou Moussab Abdelwadoud, né le 20 avril 1970 dans le village de Zayane, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger (Algérie) et mort le 3 juin 2020 à Talhandak près de Tessalit (Mali). Il est étudiant en ingénierie, lorsque l’Algérie bascule dans la guerre civile en 1991. Sympathisant du Front islamique du salut (FIS), Droukdel rejoint l’insurrection islamiste en 1993 et rallie le Groupe islamique armé (GIA). Il gravit les échelons au sein de ce groupe avant de rejoindre le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui est fondé en 1998. En juillet 2004, il prend la tête du GSPC lorsque Nabil Sahraoui (« Ibrahim Mustapha »), qui avait remplacé Hassan Hattab à la tête du GSPC, est abattu par la police algérienne vers Béjaïa. Abdelmalek Droukdel lance alors une fatwa contre Hattab, l’accusant de publier de faux communiqués au nom du GSPC (9 février 2005). Soutenu par Abou Moussab Al-Zarqaoui, il obtient l’éviction d’Hattab.
Comment le jihadiste le plus recherché d’Afrique du Nord a-t-il pu traverser deux mille kilomètres de territoire algérien avant d’être tué par la France au Mali?
Les autorités algériennes ont longtemps gardé un silence remarqué sur la mort d’Abdelmalik Droukdel, le chef d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), tué le 3 juin par la France dans l’extrême nord du Mali, non loin de la frontière avec l’Algérie. Il a fallu attendre le 9 juin pour que le porte-parole de la présidence algérienne situe la disparition de Droukdel « dans le contexte » du « combat » de la « communauté internationale » contre le « terrorisme ». Il était évidemment délicat pour les militaires algériens de féliciter leurs homologues français pour l’élimination du plus redoutable des jihadistes algériens, traqué en vain depuis 27 ans en Algérie et condamné cinq fois à mort par contumace. Le régime algérien venait en effet de susciter une crise complètement artificielle avec Paris, en ordonnant le rappel de son ambassadeur, au motif de la diffusion sur des chaînes publiques de deux documentaires consacrés à la contestation algérienne.
Deux mille kilomètres en territoire algérien
L’embarras des dirigeants algériens est cependant plus profond et tient à une série de questions pour le moins troublantes:
comment Droukdel, à la tête d’un maquis jihadiste dans les montagnes de Kabylie depuis deux décennies, a-t-il bien pu traverser l’Algérie du nord au sud?
comment l’ennemi public numéro un des forces algériennes de sécurité est-il parvenu à franchir les quelque deux mille kilomètres d’un tel trajet?
comment a-t-il pu esquiver les barrages et les contrôles d’un territoire aussi quadrillé?
de quelles complicités en termes de logistique et de transport a-t-il pu disposer pour accomplir une aussi longue traversée?
comment, enfin, a-t-il pu franchir la frontière avec le Mali que l’armée algérienne est censée surveiller avec le plus grand soin pour justement éviter les infiltrations jihadistes sur son propre territoire?
Le mutisme des responsables algériens sur la mort de Droukdel relance les interrogations sur la protection dont bénéficierait le Malien Iyad Ag Ghali, le plus puissant jihadiste du Sahel, chef depuis 2017 de la coalition du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM/JNIM dans son sigle arabe), elle-même affiliée à Al-Qaida.
Dans une enquête très documentée de juillet 2018, « Le Monde » révélait qu’Ag Ghali avait parfois été repéré en territoire algérien, soit auprès de sa famille à Tin Zaouatine, soit dans un hôpital de Tamanrasset (où il aurait d’ailleurs échappé à une tentative occidentale de «neutralisation»). De telles facilités, forcément inavouables, participeraient d’un pacte de non-agression et auraient effectivement permis de protéger le Sahara algérien des attaques jihadistes. Plus généralement, les autorités algériennes, qui avaient échoué en 2012 à parrainer un accord entre Ag Ghali et Bamako, miseraient sur une médiation cette fois réussie au nord du Mali, quitte à y légitimer les groupes jihadistes.
Comment l’armée française a tué le chef jihadiste Droukdel
Le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, a été tué mercredi 3 juin par l’armée française lors d’une opération au Mali, a annoncé vendredi la ministre des Armées Florence Parly sur son compte Twitter, confirmant une information de l’AFP. Des précisions ont été fournies par l’état-major des armées ce jeudi 11 juin. Une semaine après la mort d’Abdelmalek Droukdel, l’armée française a donné des éléments sur l’opération qui a conduit à la « neutralisation » du chef terroriste d’Aqmi (Al-Qaida au Maghreb Islamique), le 3 juin dernier dans le nord du Mali. Sur la base des informations divulguées par l’état-major des armées, voici ce que l’on sait sur les faits.
Cette opération, jugée « majeure », a eu lieu en fin d’après-midi dans une zone désertique, à 80 kilomètres à l’Est de la ville de Tessalit et à moins d’une quinzaine de kilomètres de la frontière algérienne. Abdelmalek Droukdel, connu par les siens sous le nom d’Abou Moussab Abdelwadoud, bivouaquait avec quatre autres jihadistes, leur véhicule — un 4X4 blanc — étant garé à proximité.
Grâce au recueil de « signaux électromagnétiques », l’alerte concernant cette « cible d’intérêt » avait été donnée deux jours plus tôt, lundi 1er juin, avec l’aide des services de renseignements américains. Dans la matinée de mercredi, ils sont localisés à leur bivouac. Les forces spéciales françaises, prépositionnées non loin, reçoivent l’ordre d’intervenir.
Les commandos d’élites, une quinzaine, déposés à distance du bivouac par deux hélicoptères, ont alors progressé à pieds afin de surprendre Droukdel et ses hommes.
Mais ces derniers, bloqués dans leur fuite, ont ouvert le feu bien décidés à ne pas se laisser capturer vivants. Le chef d’Al-Qaïda au Magreb Islamique a été tué, de même que trois autres islamistes dont Toufik Chaïb, chargé de la propagande d’AQMI. Leur jeune chauffeur a quant à lui préféré se rendre. Un ordinateur et plusieurs portables ont été récupérés, pour être analysés.
La présence d’AQMI au Mali est révélatrice à elle seule des liens entre AQMI et l’Algérie. En effet, jusqu’à récemment AQMI était présent dans la région de Tombouctou, dans les zones pétrolifères. L’objectif de leur présence était d’empêché les explorations pétrolifères et d’autres ressources naturelles présentes dans l’Azawad. L’Algérie voit également d’un mauvais œil toute exploration car elle a en commun de nombreuses nappes pétrolifères avec l’Azawad, et une utilisation assécherait rapidement les siennes.
Loin de toute obsession « conspirationniste » ou « complotiste », notre seul propos a été ici de rechercher, comme le disait l’historien Pierre Vidal-Naquet, « une chose, une petite chose que je me permets d’appeler la vérité, humble fille qui sort toute nue du puits[144] ». En ayant bien conscience que, contre les falsifications produites en temps réel par les services de renseignements, dont le DRS est devenu l’un des maîtres contemporains, cette recherche sera toujours incomplète et sujette à l’erreur. C’est pourquoi l’Algérie ne pourra être débarrassée de la « terreur islamiste » que par le jugement de ses commanditaires, pour enfin dire la vérité et la justice.
L’Algérie avait encouragé le jihadiste Mokhtar Belmokhtar à attaquer les intérêts marocains au Sahara.
Le site Wikileaks a mis en ligne, 16 mars 2016, un email confidentiel reçu par l’ex-secrétaire d’Etat US Hillary Clinton qui révèle une entente secrète entre les services du renseignement algérien, et le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, pour attaquer les intérêts marocains.



Une preuve déconcertante des liens tissés par les services algériens avec le terroriste le plus recherché au monde, en l’occurrence l’ex-chef des «Signataires par le sang», l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, à l’origine des récentes sanglantes prises d’otages de Bamako (Mali) et du Grand-Bassam à Abidjan (Côte d’Ivoire). Et c’est Wikileaks qui vient de révéler ce lien avéré, en mettant en ligne, ce jeudi 16 mars, une plateforme permettant de consulter des emails envoyés à partir du serveur privé de l’ex-secrétaire d’Etat US Hillary Clinton entre les années 2010 et 2014…Lire ⇒ email
Selon le rapport qui cite des «sources très sensibles», le gouvernement algérien serait parvenu à un «accord très secret» avec Belmohktar après l’enlèvement en avril 2012 à Gao au Mali du Consul d’Algérie. «En vertu de cet accord, Belmokhtar devait concentrer ses opérations au Mali, et à l’occasion, avec l’encouragement de la DGSE algérienne, attaquer les intérêts marocains au Sahara marocain, où les Algériens ont des revendications territoriales», indique l’email.
Des conversations téléphoniques entre deux gradés algériens, enregistrées durant l’attaque terroriste du 16 janvier 2013 contre le site gazier d’In Amenas, et reproduites hier dimanche par Médi1TV, établissent la responsabilité des forces spéciales algériennes dans l’exécution des otages.
La prise d’otages d’In Amenas, perpétrée le 16 janvier 2013 sur le site gazier de Tiguentourine, au sud de l’Algérie, revient sous les feux de l’actualité. Des conversations téléphoniques entre, d’une part, de hauts gradés de l’Armée nationale populaire (ANP), et de l’autre, des galonnés de cette même armée et les terroristes à la solde de Mokhtar Belmokhtar, chef des «Signataires par le sang», démontrent que les victimes étrangères de la prise d’otages, 18 au total, dont 10 Japonais, ont été exécutées de main froide, et sans distinction aucune, par les forces spéciales algériennes.
Vidéo: In Amenas: comment l’armée algérienne a exécuté les otages
In Amenas : Les contradictions d’Alger
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