Suspectée d’avoir contracté le covid-19, “Assassins”, “Suicide-toi”, “Dégage”: ces mots ont même été tagués sur sa porte d’entrée.
Après avoir passé deux jours à l’hôpital, une Bretonne de 36 ans a reçu un accueil très peu sympathique de la part de ses voisins, rapporte Le Télégramme.
La jeune femme, handicapée à la suite d’un accident médical, vit dans un logement social avec son conjoint à Quiberon. A la fin du mois de mars, elle a ressenti de « légers » symptômes du covid-19 et a été placée en isolement pendant deux semaines. Selon les médecins, elle souffrait d’une maladie chronique inflammatoire des bronches possiblement déclenchée par le coronavirus.
La jeune femme a passé deux jours à l’hôpital de Vannes début avril avant de rentrer chez elle. Tous ses voisins étaient présents lorsque l’ambulance était venue la chercher. “Tous les voisins sont au courant, puisque j’ai été prise en charge à mon domicile par des ambulanciers habillés en cosmonautes”, explique la Bretonne de 36 ans au Télégramme.
Quelques jours après être rentrée de l’hôpital, Sophie (nom d’emprunt) a découvert une affiche dans son immeuble. “Puisque nous vivons en bons voisins, nous demandons aux personnes ayant une suspicion de covid-19 ou l’ayant déclaré de ne pas toucher les poignées de porte et les rambardes”. Sophie étant handicapée, il lui est difficile de respecter cette recommandation. De nombreuses insultes Depuis, la jeune femme reçoit des mots d’insultes quasiment tous les jours sous son paillasson. “Assassins”, “Suicide-toi”, “Dégage”: ces mots ont même été tagués sur sa porte d’entrée. Sophie est aussi prise en photo par ses voisins quand elle sort de chez elle pour se rendre à des rendez-vous médicaux.
Après qu’elle ait déposé une pré-plainte sur Internet, des gendarmes sont intervenus dans son immeuble pour faire de la pédagogique auprès des voisins. En vain. Samedi, la trentenaire a eu la mauvaise surprise de découvrir sa voiture rayée. Sophie a en effet retrouvé une griffe sur sa voiture qui avait la forme d’un pendu. “Je n’en dors plus la nuit, à essayer de surprendre le ou les gens qui font ça”, explique-t-elle encore au quotidien.
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