"Le sommet arabe, sera un succès dans la mesure où l'Algérie n'a aucune autre intention derrière l'organisation de ce Sommet que d'œuvrer pour l'unification des rangs arabes". le mal élu et décrié Abdelmajid Tebboune.
Rappel: Des Syriens et palestiniens demandeurs d’asile forcés ont été déportés par les autorités algériennes à proximité de la frontière du Niger
Le sort incertain de 120 demandeurs d’asiles syriens, yéménites et palestiniens déportés le 26 décembre 2018 à proximité de la frontière du Niger provoque inquiétude et indignation. L'Algérie interdit tous les Syriens d'entrer sur son territoire par sa frontière avec, le Mali et le Niger.
Alger estime qu'il y a un risque de voir des groupes rebelles vaincus en Syrie entrer dans le pays.
Ces groupes sont considérés comme pouvant représenter une menace pour sa sécurité.
Cri d’alarme
Le cri d’alarme est venu de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). Le 31 décembre 2018, elle lançait un « appel urgent : des dizaines de Syriens refoulés vers le Niger en danger de mort ! ». Depuis l’on sait que le groupe d’hommes, de femmes et d’enfants abandonnés le 26 décembre 2018 était constitué de Syriens, Yéménites et Palestiniens. Tous avaient été détenus au centre de rétention de Tamanrasset, condamnés par un tribunal à trois mois de prison avec sursis pour entrée illégale sur le territoire algérien
En Algérie, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) se dit « préoccupé » par le sort de 120 personnes originaires de pays arabes. Des personnes qui sont portées disparues après avoir été emmenées par les autorités algériennes vers un secteur proche de la frontière avec le Niger. Qui sont ces personnes ? Quelles sont leurs motivations ? Ces questions restent entières. Les autorités algériennes invoquent des « raisons de sécurité » pour justifier l'expulsion de ces réfugiés. Selon Alger, ces personnes viennent d'Alep, en Syrie. Il y aurait là des jeunes et des femmes, qui seraient notamment passés par la Turquie, le Soudan, la Mauritanie et le Mali avec de fausses pièces d'identité.
« Quand vous avez des combattants qui viennent de zones sous contrôle de l’EI, ça ne peut être que des combattants qui travaillent pour cette cause, affirme Kacimi Hassen, le directeur des questions migratoires au ministère de l'Intérieur. Donc ces gens-là, dès qu’ils ont quitté Alep sous l’identité de migrants, et ont ensuite voyagé comme des touristes, en dépensant une fortune énorme, dans plusieurs capitales, pour arriver aux frontières algériennes, est-ce que vous pensez un seul moment que ces gens-là sont des migrants ? Ce ne sont pas des migrants. »
Interdites de séjour, ces 120 personnes auraient, d'après ce responsable, quitté le territoire algérien, il y a quelques jours. De son côté, le Haut-Commissariat pour les réfugiés demande à avoir accès à ces personnes.
« Certains individus sont dans ce groupe sont enregistrés comme réfugiés dans nos programmes, explique Shabia Mantoo, porte-parole du HCR. Ils ont fui la guerre, la persécution. Ils cherchent une protection internationale en Algérie. Nous demandons à avoir accès à ces personnes afin de mieux définir leur profil et leurs besoins en termes de protection. »
A Niamey, les autorités « considèrent que ces personnes ne sont pas passées par le Niger et qu'il n'y a donc pas de raison de les accueillir ».
Il n’en fut rien. Le HCR dut même démentir les informations diffusées par des médias selon lesquelles il aurait donné son aval aux refoulements. Dans une Algérie qui excelle à brouiller les repères, la LADDH s’est aussi scandalisée de la diffusion d’un faux communiqué se revendiquant d’elle, affirmant que l’opération d’expulsion s’était déroulée « dans le total respect des droits humains ».
Si les Subsahariens forment l’essentiel des personnes victimes d’expulsion collective par les autorités algériennes près de la frontière avec le Niger, certains ressortissants non africains ont subi le même sort, notamment des demandeurs d’asile yéménites, syriens et palestiniens.
Les autorités algériennes s’apprêteraient à expulser de force un réfugié syrien âgé de 18 ans,
celui-ci étant entré en Algérie sans papiers officiels.
Moustafa Albakkor, 18 ans, a fui la Syrie en 2013 pour échapper au conflit qui a commencé en 2011, et rejoint la Turquie, où il a officiellement été reconnu comme réfugié par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il s’est ensuite rendu en Algérie en août 2014.
Le jeune homme a été appréhendé le 18 août et placé en détention à l’Institution pénale d’El Oued, dans le nordest du pays. Il a été jugé le 12 octobre dernier et condamné à une peine d’un an d’emprisonnement et à une amende de 50 000 dinars (soit environ 470 euros) pour « être entré dans le pays avec de faux documents de voyage ». L’audience en appel est prévue pour le 5 novembre. Les proches de Moustafa Albakkor ont expliqué à Amnesty International qu’ils n’avaient pas pu rendre visite au jeune homme pendant plus de deux mois.
Celui-ci risque désormais d’être renvoyé de force en Syrie, où il pourrait subir de graves atteintes à ses droits. Peu après son arrestation, il a été informé par une source officielle que l’ambassade de Syrie discutait avec les autorités algériennes de son expulsion.
À la lumière des graves violations du droit international humanitaire et des droits humains commises en Syrie, notamment des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, Amnesty International estime que ceux qui fuient la région doivent être considérés comme risquant des atteintes à leurs droits et avoir la garantie qu’ils ne seront pas expulsés de force.
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