Sommet de l’UA : sécurité alimentaire, statut d’Israël
La nutrition et la sécurité alimentaire
C’est le thème que les dirigeants africains ont choisi pour la 35e édition de leur assemblée annuelle à Addis-Abeba en Ethiopie, ce 5 février. Comment sortir l’Afrique de sa dépendance alimentaire alors que le continent possède plus de 60 % de terres arables du monde ?
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, hôte de l’événement préconise aux chefs d’Etats d’utiliser les atouts naturels du continent et développer la production agricole, seul moyen de nourrir la population sans dépendre de l’aide extérieure. Dans son discours d’ouverture, il a appelé à faire entendre la voix de l’Afrique sur la scène mondiale dans les grandes instances internationales.
À sa suite, le président sortant de l’Union africaine Félix Tshisekedi, a salué le rôle joué par le président sud-africain Cyril, dans la lutte contre la pandémie et son lot de variantes. L’Afrique du Sud a investi dans la production de vaccins, afin de répondre à la demande croissante du continent.
Dans la foulée de son intervention, le Grand Prix panafricain du livre qu’il a initié a été remporté par l’écrivaine camerounaise Oswalde Lewat, pour son œuvre les aquatiques. À cette 35e session de l’assemblée annuelle de l’Union Africaine d’autres questions notamment la sécurité seront abordées par les Chefs d’Etats et la clôture verra le Sénégal prendre la tête de la présidence tournante pour une année.
La controverse sur le statut d’Israël relancée
Cette décision controversée prise en juillet par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, d’accréditer Israël a suscité de vives protestations parmi quelques 54 États membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie, doit faire l’objet de discussions dimanche après-midi, en clôture de ce sommet à l’agenda chargé, avec notamment les coups d’Etat qui ont secoué le continent et la pandémie de Covid-19.
Une discussion est prévue dimanche sur le sujet, selon l’agenda du sommet. Pour de nombreux analystes, un éventuel vote sur cette question pourrait marquer une scission sans précédent dans l’histoire de l’Union africaine créée il y a 20 ans.
Dans son discours d’ouverture du sommet quelques minutes plus tôt, Moussa Faki Mahamat avait défendu son choix et appelé à un « débat serein ». Il a assuré que l’engagement de l’UA dans la « quête d’indépendance » des Palestiniens était « immuable et ne peut que continuer à se renforcer », tout en affirmant que sa décision d’accorder l’accréditation à Israël pouvait être un « instrument au service de la paix« .
« L’UA ne doit pas être instrumentalisée… » le Chef de la diplomatie, Nasser Bourita
Dans un entretien accordé à Marc Perelman et à Florence Morice à Addis-Abeba, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a précisé la position du Maroc concernant le statut de membre observateur d’Israël à l’Union africaine en déclarant que le Maroc est « favorable à la mise en œuvre des textes de cette organisation« . Il a cependant précisé que son pays restait engagé aux côtés du peuple palestinien prônant une solution à deux États. Concernant le Sahara occidental, il a précisé que le Maroc est favorable à une solution dans le cadre onusien et dans le cadre d’une « autonomie sous souveraineté marocaine« .
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