C’est pour la première fois que de tel comportement se produit depuis la création de la Ligue arabe le 22 mars 1945.
Ils étaient nombreux les journalistes ayant choisi de mettre de côté toutes leurs préoccupations au profit de la couverture médiatique des travaux du Sommet arabe en Algérie
Ces journalistes reporters venus d’organes divers, ne pouvaient pas imaginer le non-respect de leur profession ( rabaissés, infériorisés, méprisés...) de la part de la classe politique (la junte militaire).
Les reporters n’ont d’autre choix que d’obéir et d’accepter l’humiliation alors même qu’ils sont à la recherche de l’information susceptible d’édifier et de sensibiliser le public sur les débats et les questions majeures abordées lors du sommet.
La junte militaire algérienne incapable de comprendre que dans le processus de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, le manque de précision du journaliste reporter, peut induire tout le public en erreur.
Ce raccourci regrettable et déplorable des caporaux d’Alger est totalement contraire à la vérité et à la promotion d’une unité et une cohésion arabe digne de son nom. Déjà, les structures des médias se demandent sur les motivations de la classe politique en décidant d'humiler les reporters ?.
Le mal élu et décrié, Tebboune anime une conférence de presse
Les “abus et mauvais traitements” infligés aux journalistes marocains
Ceux qui connaissent les dessous des cartes pointent les positions hostiles de la junte militaire algérienne, habillée civilement, en un Tebboune de plus en plus excité, sur certains dossiers stratégiques d’intérêt arabe, à commencer par l’inimitié d’Alger envers Rabat qui s’est traduite par le refus d’autoriser à la délégation marocaine, composée d’une équipe de journalistes de la chaîne Al Oula, d’accéder au territoire algérien d’accaomplir leur mission.
Tout a commencé lorsque les autorités algériennes ont refusé que la délégation marocaine accède à l’Algérie via une ligne aérienne directe. Arrivés après une escale à Paris, les journalistes ont été séquestrés près de six heures et interrogés par divers services sécuritaires et du renseignement algériens, selon des témoignages recueillis par l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) qui qualifie ces événements de «scandaleux».
Selon l'association, les journalistes ont fait face à un vrai calvaire, fait de pressions et de harcèlements, alors qu’ils étaient en mesure de présenter l’ensemble des documents attestant qu’ils sont bien journalistes, habilités à couvrir les activités de la délégation officielle marocaine présente au sommet de la Ligue arabe. Ils ont été délestés de leur matériel et invités à accéder au territoire algérien en tant que touristes.
Des instances professionnelles de journalistes dénoncent les "abus et mauvais traitements" infligés aux journalistes marocains
Ces instances ont fustigé l'interdiction, par les autorités algériennes, des journalistes marocains d'exercer librement leur travail, ajoutant que nombre d'entre eux ont fait l'objet de détentions et d'interrogatoires, en plus de la confiscation de leurs matériels, en violation flagrante des lois et normes internationales en vigueur dans de telles occasions.
Ainsi, le Conseil national de la presse a relevé que "ces pratiques répressives et intimidantes sont devenues systématiques de la part des autorités algériennes à l'égard des journalistes marocains, l'État algérien ayant auparavant expulsé les journalistes marocains, qui étaient chargés de couvrir les Jeux méditerranéens organisés à Oran, prétextant qu'ils sont des espions".
"Ces pratiques systématiques préméditées par l'État algérien sont contraires aux obligations que ce pays est tenu de respecter en tant que membre de la Ligue arabe qui accueille le sommet arabe. Elles sont également aux antipodes des principes les plus élémentaires de la liberté de la presse et des médias, telles que reconnues au niveau international", souligne le Conseil.
Le Conseil national de la presse a adressé une lettre à M. Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, pour dénoncer ces agissements à l'égard de la délégation marocaine en Algérie, tout en l'appelant à intervenir d'urgence pour exiger des autorités de ce pays d'autoriser à la délégation d'accomplir son devoir professionnel.
Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a condamné les pratiques et les harcèlements subis à l'aéroport Houari Boumediene par les journalistes marocains qui ont vu leurs matériels confisqués et ont été soumis à des interrogatoires douteux.
"Cet acte honteux prive les Marocains de leur droit à l'information concernant le sommet arabe et la participation marocaine à ce sommet", souligne le SNPM dans son communiqué.
Le syndicat a estimé que les autorités algériennes ne sont plus un interlocuteur digne de confiance, les tenant pour responsables de toute forme d'agression dont pourrait être victime tout journaliste marocain.
Le SNPM a souligné que ce comportement envers les journalistes marocains n'est pas étrange à des autorités sécuritaires répressives, rappelant à cet égard l'expulsion de force, en juin dernier à l'aéroport Houari Boumediene, de la délégation des journalistes marocains qui était chargée de couvrir les Jeux méditerranéens organisés en Algérie.
De son côté, l'Union générale des journalistes arabes a condamné la manière avec laquelle les autorités algériennes ont traité la délégation des journalistes marocains.
L'Union a exprimé sa pleine solidarité avec les revendications du SNPM et dénoncé le traitement réservé à la délégation des journalistes marocains, qui a été contrainte de quitter le territoire algérien, mettant l'accent sur la nécessité de respecter les journalistes et de leur permettre de mener librement leur mission, et ce, conformément aux lois et normes internationales.
L'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a dénoncé, quant à elle, le fait que la délégation médiatique officielle marocaine (la chaîne Al Aoula) soit contrainte de quitter le territoire algérien, à la veille du sommet arabe, en raison des pressions, des harcèlements, des interrogatoires sécuritaires et des longues heures d'attente à l'aéroport Boumediene à Alger, qualifiant cet acte de "nouveau scandale".
Dans un communiqué, l’ANME affirme avoir recueilli les témoignages et déclarations de journalistes faisant partie de la délégation officielle marocaine dans lesquels ils relatent les souffrances qui leur ont été infligées pendant plus de six heures, ainsi que les formes abjectes de traitement subies de la part des différents services sécuritaires algériens, bien que les journalistes aient fourni tous les documents, données et cartes attestant de leurs identités.
Pour sa part, la Fédération nationale de journalisme, de l'information et de la communication (FENAJIC) a vivement dénoncé et condamné les pratiques des autorités algériennes à l'égard de la délégation médiatique officielle marocaine.
Dans un communiqué, la FENAJIC, affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT), indique "avoir suivi avec une grande frustration le comportement des autorités algériennes à l'égard des équipes de la presse marocaine qui se sont rendues à Alger pour couvrir les travaux du 31è sommet arabe ordinaire qui démarre demain mardi 1er novembre"
De son côté, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a exprimé sa condamnation et son rejet du "comportement répressif" des autorités algériennes à l'encontre de la délégation de journalistes marocains qui s'est rendue en Algérie pour couvrir le sommet arabe.
La fédération "qui insiste toujours sur le respect de la dignité et des droits des journalistes, et qui tend la main au renforcement de la coopération médiatique maghrébine favorable à l'unité, au progrès et à l'intérêt des peuples, suit avec beaucoup de colère ce qu'a subie la délégation de journalistes marocains, et les agissements illégaux des autorités algériennes", souligne un communiqué de la FMEJ.
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