top of page
gherrrabi

Sommet Arabe: MBS exclut l'Algérie des pays arabes qui vont discuter des relations avec la Syrie

Dernière mise à jour : 16 avr. 2023


  • L’Arabie saoudite accueillera, le 19 mai prochain, un nouveau sommet arabe ordinaire

  • Neuf pays arabes vont discuter des relations avec la Syrie

  • Les grandes manœuvres d'Alger

Traditionnellement, les présidences des pays hôtes des sommets arabes ordinaires durent au moins une année.

Cela veut dire que le Sommet arabe d'Alger était un échec, ce qui est normal, vu la position d'Alger qui défendait les intérêts de l'Iran et de sa protégée, la Syrie de Bachar al-Assad, sans parler des autres manigances qui visaient l'intégrité territoriale du Maroc.

Donc, pour surmonter cet échec, les pays arabes ont décidé, avec l'initiative de l'Arabie Saoudite, de refaire le match dans le respect total des règles qui régissent l'organisation des Sommets arabes.

L’Arabie saoudite accueillera, le 19 mai prochain, un nouveau sommet arabe ordinaire, annonce la Ligue arabe le dimanche 26 mars. «Suite aux consultations tenues entre le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El Gheit, et le gouvernement saoudien, le 32e sommet arabe devrait se tenir le 19 mai en Arabie Saoudite. Le Sommet sera précédé par plusieurs réunions préparatoires au niveau de hauts responsables et ministres», a indiqué le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, l’Egyptien Houssam Zaki.

Neuf pays arabes vont discuter des relations avec la Syrie

Multipliant les actions pour assurer la réussite du prochain Sommet arabe de Riyad et faire oublier celui d’Alger, un non-événement, l’Arabie saoudite a organisé ce vendredi à Djeddah une conférence pour le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe. Neuf pays de la région y ont été conviés, mais pas l’Algérie, qui assure pourtant actuellement la présidence de la Ligue arabe et est résolument pro-Bachar.

Des représentants des six pays du Conseil de coopération du Golfe notamment : Émirats arabes unis, Arabie Saoudite, Oman, Bahreïn, Koweït et Qatar, ainsi que les ministres d'Égypte, d'Irak et de Jordanie, seront présents lors de cette réunion.

Les pourparlers « se concentreront sur l’échange de vues sur cette question et la position de chaque pays sur la situation » en Syrie. Selon lui, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, participera à la réunion.

Une humiliation de plus et la preuve que, dans les dossiers sérieux, la junte compte vraiment pour du beurre.

Le temps est à l’action en Arabie saoudite, dont le prince héritier et homme fort, Mohammed ben Salmane, multiplie les initiatives préparatoires au prochain sommet de la Ligue arabe, prévu le 19 mai prochain dans la capitale Riyad. Et le moins à dire, c’est que du temps à perdre, «MBS» n’en dispose pas. C’est la raison pour laquelle son pays a organisé, ce 14 avril, une réunion de la plus haute importance, censée baliser le terrain au retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, après 12 ans de suspension.

Y étaient conviés les six pays formant le Conseil de coopération du Golfe (CCG), en plus de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Irak. Mais pas l’Algérie, qui assure pourtant la présidence de la Ligue arabe jusqu’au passage de témoin à l’Arabie saoudite, et qui avait milité pour que cette même réintégration de la Syrie soit à l’ordre du jour de «son» sommet. En vain, naturellement. Une double gifle dont certains titres en Algérie, notamment le site TSA (Tout sur l’Algérie), se sont fait l’écho, trahissant bien mal l’humiliation et la grande frustration ressenties par le palais de la Mouradia et au sein de la junte face à une telle expression de mépris et de non-considération. «L’Algérie ne comprend pas la posture saoudienne», s’indigne ainsi TSA, citant «des sources» et pointant du doigt «les petites manœuvres du royaume» (saoudien sur ce coup) qui, «sans doute obnubilé par les relatifs succès diplomatiques dans la région avec le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Iran, a entrepris seul des contacts avec de nombreux pays et veut accélérer la réintégration de la Syrie au sein de l’organisation panarabe». Entendez sans même que la présidence en exercice ne soit tenue au courant.

TSA tente certes de se consoler en évoquant le «succès» imaginaire du sommet d’Alger et le rôle fantasmé de l’Algérie au niveau régional et au sein de la Ligue arabe, mais le commentaire trahit plus une réaction d’orgueil qu’une argumentation logique. «En se comportant ainsi, l’Arabie saoudite montre une nouvelle fois qu’elle est gênée par le nouveau rôle de la diplomatie algérienne», lit-on. On n’en saura rien, ni sur les nouvelles marques de cette force algérienne retrouvée ni sur la nature de la gêne que peut éprouver la plus grande puissance arabe qu’est l’Arabie saoudite, au demeurant un des plus riches pays du monde.

Le régime syrien n'a pas fait son retour au sein de la Ligue arabe à Alger

Organisatrice du prochain sommet de la Ligue arabe, en novembre, l’Algérie a indiqué que la Syrie ne souhaitait pas que la question de sa réintégration au sein de l’organisation panarabe soit évoquée à cette occasion. Un coup de frein au retour de Damas sur la scène diplomatique internationale, auquel Alger est plutôt favorable.

La participation de la Syrie était l’un des écueils sur lesquels butait la préparation du sommet arabe d’Alger, prévu les 1er et 2 novembre prochains. La question semble avoir été tranchée à moins de deux mois de l’échéance. Damas a renoncé à la reprise de son siège au sein de l’organisation panarabe au cours du sommet d’Alger”, avait écrit Tout sur l’Algérie (TSA).

La Ligue arabe avait sanctionné le régime de Bachar El-Assad en excluant la Syrie en 2012, quelques mois après le début du conflit qui a fait, en plus de dix ans, au moins un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien publié dimanche 4 septembre et relayé notamment par le quotidien syrien Al-Watan, Moqdad “a indiqué que son pays préfère que la question de la reprise de son siège au sein de la Ligue des États arabes lors du sommet d’Alger ne soit pas soulevée” et ce, poursuit le ministre syrien, “par souci de contribuer à la consolidation de l’unité des rangs arabes face aux défis imposés par les développements actuels au double plan régional et international”.

On retiendra que Riyad n’a (toujours) pas jugé utile de discuter du prochain Sommet arabe avec Alger, qui en assure la présidence. Pire, Tebboune n’était même pas informé de la tenue du prochain sommet de la Ligue le mois prochain à Riyad. Une semaine avant que l’annonce ne soit rendue publique par le secrétariat de la Ligue arabe, Tebboune, visiblement hors-sol, fanfaronnait dans une interview avec une journaliste algérienne à Al Jazeera sur le succès extraordinaire du sommet d’Alger et les futures actions à mener.

Il convient de souligner que la présidence algérienne de la Ligue arabe s’est lamentablement limitée à l’organisation du sommet des 1er et 2 novembre dernier et à abriter une réunion préparatoire de deux jours. Personne n’en a plus entendu parler après. Ce n’est évidemment pas ce qu’il convient d’appeler un «mandat». Si cette présidence a duré quatre mois, son action n’a pas tenu plus de quatre jours. Une première dans les annales de la Ligue arabe et sans conteste le mandat le plus court de toute l’histoire de l’instance panarabe.

Qu’est donc devenue la présidence du siècle, annoncée tambour battant par le régime algérien et saupoudrée de superlatifs par le président Abdelmadjid Tebboune? Depuis novembre dernier, très peu de choses se sont produites, pour ne pas dire rien du tout. «Courte aura été la durée et vide aura été le contenu», commentait une source bien informée pour Le360.

Côté «réalisations», c’est à peine si Abdelmadjid Tebboune a réussi à réunir les factions palestiniennes rivales. De là à amorcer une solution au conflit avec Israël… La Syrie, qu’Alger voulait remettre en orbite dans la galaxie arabe, n’a pas pris part au sommet.

Et si l’émir du Qatar, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le leader palestinien Mahmoud Abbas ont fait le déplacement, tous les autres chefs d’État arabes ont zappé l’événement, dont justement le très influent MBS.

Désarçonné par l’annonce de l’organisation du Sommet de la Ligue arabe en mai en Arabie saoudite, le régime algérien a essayé, au début, de mettre du baume sur la gifle. Il a distribué à sa meute médiatique des éléments de langage, en vue de transformer une débâcle en chimérique percée. Le sommet de Riyad s’inscrirait ainsi dans la lignée de celui d’Alger. La junte cite comme preuve le retour de la Syrie dans la Ligue arabe, un sujet qu’elle a ardemment défendu. Il convient de rappeler que l’Arabie saoudite et les Émirats ont toujours fait partie du bloc qui a plaidé pour le retour de la Syrie. Le bloc le plus hostile à la Syrie est incarné par le Qatar. Quant au Maroc, il ne s’oppose pas à ce que la Syrie regagne son siège à la Ligue arabe.

La réunion qui se déroule ce vendredi à Djeddah, non seulement en l’absence du pays qui préside la Ligue arabe, mais aussi sans même que ce dernier en soit informé, constitue un affront trop manifeste pour que le régime d’Alger persiste dans ses efforts pour cacher une humiliation. Pourtant, ce régime devrait savoir que ce n’est pas parce que le duo Tebboune-Chengriha répète à longueur de journée que l’Algérie est une puissance régionale et «une force de frappe» que les autres pays finiront pas s’en persuader. La réalité n’est pas une affaire de slogan. Et le prochain sommet de la Ligue arabe est un miroir cruel du poids régional du régime d’Alger.

"L’Arabie Saoudite manque cruellement de respect à l’Algérie et MBS humilie Tebboune" Abdou Semmar

"L’Arabie Saoudite a convoqué neuf pays arabes pour une réunion prévue ce vendredi 14 avril à Djeddah. Au menu : le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, après 12 ans d’absence. Les participants sont les six pays du Conseil de coopération du Golfe (l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Oman et Bahreïn), l’Irak, l’Égypte et la Jordanie. L’Algérie a été honteusement écartée et marginalisée alors qu’elle assure la présidence tournante de la Ligue Arabe. C’est une véritable humiliation infligée par Mohamed Ben Salmane (MBS) à Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie qui gérait jusque-là le dossier syrien a été limogé éjectée par l’Arabie Saoudite sans aucun égard ni respect pour son statut, son histoire et son prestige régional." le journaliste algérien Abdou Semmar

Les grandes manœuvres d'Alger



Le ministre syrien des Affaires étrangères, actuellement en Arabie Saoudite (une première depuis 2011, ndlr) débutera une tournée officielle en Algérie et en Tunisie dans les prochains.

Il est important de rappeler que la Tunisie avait rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie en 2012, suite aux répressions du régime syrien contre les protestations populaires dans le pays. En 2015, la Tunisie avait nommé un représentant consulaire à Damas, avant de rétablir complètement ses relations diplomatiques avec la Syrie en 2023, avec l'annonce de la nomination d'un ambassadeur.

Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger a publié un communiqué mercredi 12 avril 2023, soulignant que la Syrie allait également rouvrir son ambassade en Tunisie. « En réponse à l'initiative du président de la République Kaïs Saïed de nommer un ambassadeur de la République tunisienne auprès de la République arabe syrienne, les autorités syriennes ont annoncé leur approbation immédiate de cette nomination et ont décidé de rouvrir l'ambassade de Syrie en Tunisie, et de nommer un ambassadeur à sa tête prochainement ».

Le communiqué ajoute que « les deux parties s'engagent à rétablir des relations fraternelles et de coopération normales, la concertation et la coordination entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays se poursuivent afin de consolider les liens séculaires entre la Tunisie et la Syrie et de promouvoir les valeurs de solidarité et de synergie entre les deux peuples frères, pour leur bien et leur intérêt mutuel ».

Le président de la République, Kaïs Saïed, rappelle-t-on, a ordonné, lundi 3 avril 2023, d’entamer les procédures de nomination d’un ambassadeur de Tunisie à Damas.

Avec, Le360


Comments


bottom of page