De nos jours, on n’échappe pas au règne des apparences qui sévit avec excès dans la société. Souvent les apparences mettent sous influence certaines personnes et les empêchent d’être elles-mêmes.
« Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas » François de La Rochefoucauld
L’apparence a toujours revêtu une grande importance dans notre société. On a besoin d’être apprécié, d’être aimé des autres. Mais si « l’habit ne fait pas le moine », comme le dit la citation, et que les apparences sont trompeuses, sommes-nous capables de savoir qui est qui ? Et quelle part peut-on faire à l’Etre et au Paraître ?
Etre : lié à l’idée d’exister, subsister, en tout cas ce qui est authentique, ce qui demeure.
L’Etre est un sujet métaphysique qui suscite beaucoup d’interrogations et de réflexions philosophiques. S’il est difficilement définissable, il n’empêche que de par son comportement, un regard est porté sur lui. L’apparence déclenche toujours une première opinion. Et en même temps se pose le problème de l’être social. L’être et le paraître jouent chacun un rôle dans la vie quotidienne. On ne peut donc s’intéresser à l’un sans s’intéresser à l’autre. L’Etre souffre de définition précise.
La philosophie classique a longtemps distingué entre l’être et le paraître comme on distingue le superficiel du profond. L’apparence, a toujours revêtu une grande importance. Nous avons besoin d’être appréciés, voire d’être aimés des autres. L’apparence détermine toujours une première opinion.
Descartes sépare l’être des choses difficilement accessibles de l’être du sujet connaissant que l’on côtoie au quotidien.
Kant affirmait que « le seul être connu, c’est le phénomène » , et donc, pour lui, l’existence ne peut être établie que par l’expérience et non par la logique.
Nietzsche disait, lui, de l’Etre qu’il « n’est que le plus creux des concepts, la dernière vapeur de la réalité volatilisée ».
« Parle pour que je te vois ! »[Socrates ]. C’est que, dans l’opinion de Socrate, c’était ne pas voir un homme que de ne pas l’entendre parler. Il était en effet convaincu que ce n’est point avec les yeux du corps, mais avec le regard de l’esprit et le coup d’œil de l’intelligence, qu’il faut considérer les hommes.
Paraître : lié à l’idée d’apparence, du visible, de la tromperie, ce qui paraît n’est pas, en tout cas n’est pas forcément vrai.
Si l’être est un concept, alors le paraître l’incarne. On observe cependant que si ce qui est ou la totalité de ce qui est reste du domaine de la raison indéfinissable, le paraître est une des caractéristiques de l’être et ce qui parait a forcément une existence, même si elle peut être variable et instable.
Le paraître est donc le déguisement, l’imitation, l’adversaire de la liberté d’être et de s’exprimer, le mirage et le reflet ou l’illusion de la vérité. Ce déguisement de son être est cette façon de se dissimuler et de dissimuler ce qu’on n’accepte pas sur soi ou qui peut expliquer un mal-être, une souffrance et angoisse existentielle. Le paraître lié à l’idée d’appartenance, d’apparence et de la tromperie n’est pas, et n’est pas forcément visible, car il n’est pas vrai. Du bal masqué à la vie quotidienne, chacun peut être tenté de se cacher derrière une fonction, un trait de caractère, une mode.
Paraître, c’est comparaître. Le regard d’autrui est à la fois ce que nous redoutons par-dessus tout et ce dont nous avons le plus grand désir. Comme le miroir d’ailleurs… Pourquoi allons-nous au miroir ? Pour apprendre quelle image de nous les autres ont usage. Mais comme est éphémère cette prétendue apparence ! Tout miroir est déformant. nous nous découvrons beau en celui-ci, laid en celui-là. Il semble donc que même le miroir ne saurait nous permettre d’accéder à une image claire et définitive de nous-même, mais toujours en devenir, et trouble.
Le paraître s’appui sur le regard des autres et sur leurs façons de nous positionner.
Tout vêtement est un déguisement, c’est à dire moyen d’inventer une nouvelle guise, une nouvelle manière d’être. Il faudrait donc pour connaître un être aller au-delà de ce qu’il est extérieurement, apparemment, superficiellement.
Repéré sur Facebook
Sur sa page Facebook ce 21 Juillet, la facebookeuse Chaz Esf , nous raconte une histoire qui doit nous interpeller tous… Chaz Esf, a partagé une parenthèse d’une histoire dont il a été témoin. Son texte, appelé « les apparence sont trompeuses…évidemment qu’elles le sont! ». Le Phénomène social par excellence, la stigmatisation et l’étiquetage dont ils sont victime les personnes pratiquant des « petits boulots »….
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