M. Simon Skira, né à Casablanca, en 1952 mais ayant vécu la prime enfance à Fès où il intègre l’Ecole française, l’école de l’élite. Cette ville le marquera à jamais.
« Je milite pour la paix depuis 1996. Depuis que j’ai quitté le Maroc en 1967 et que je suis arrivé en Israël à l’âge de quinze ans, j’ai agi selon la phrase de feu Hassan II, qui disait: “Lorsque nous perdons un citoyen marocain juif, nous gagnons un ambassadeur à travers le monde”. Pour moi, toute rencontre — officielle ou pas — qui pourrait offrir quelque chose à la paix au Moyen-Orient est bonne à prendre. Et le Maroc est très impliqué dans la paix. » Simon Skira.
M. Simon Skira est Secrétaire général de la Fédération des Juifs du Maroc en France, un homme qui milite pour la paix et les droits de tous, a fait de la question du Sahara marocain son principal cheval de bataille.
Joint par téléphone, M. Simon Skira, nous explique:
La question du Sahara Marocain« n’est pas une affaire du gouvernement ou des partis politiques, mais l’affaire de tous les Marocains« , a expliqué l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale, soulignant que ce consensus national « sincère » reste inébranlable.
M. Simon Skira a vécu une enfance peu soucieuse au Maroc, pendant les quinze premières années de son existence dans une famille juive aisée, mais profondément enracinée dans la tradition hébraïque marocaine, autrement dit sobre et solidaire. Le père, David Skira, exemple de rigueur et de labeur, entourait sa famille de son affection et donnait l’exemple d’un homme ouvert, généreux avec ses employés, patriote aussi. Directeur général de la Compagnie continentale du Maroc (CCM), homme d’affaires à la tête de plusieurs sociétés, il était entre autres exportateur de céréales aux Etats-Unis depuis le port de Kénitra et possédait un Café à Casablanca dont la mémoire reste encore vivace, « Le Trésor ».Avec regret, la famille Skira, marocaine jusqu’aux bouts des ongles, quitte le Maroc pour Israël en 1967 après la guerre des Six jours, lorsque le climat devient étouffant à vivre et les hostilités ravivées par les discours enflammées de Gamal Abdelnasser.
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