Intervention militaire algérienne au Mali : le ministre des Affaires étrangères s’exprime.
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est exprimé, ce lundi 22 février dans un entretien à France 24, sur la rumeur selon laquelle l’Algérie envisagerait une future intervention militaire à l’étranger. Le chef de la diplomatie algérienne a démenti catégoriquement ces affirmations qui ont massivement circulé sur les réseaux sociaux.
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, persiste et signe : « l’Algérie n’enverra pas de forces militaires au Mali » pour participer à la lutte antiterroriste. Il a désavoué, ainsi, les rumeurs distillées sur les réseaux sociaux concernant une intervention militaire algérienne dans les pays du Sahel. Notons que cette rumeur fait suite à la déclaration du président français, Emmanuel Macron, lors du sommet de N’Djamena (Tchad). Le chef de l’Etat français avait révélé que les Américains et les Français avaient eu « confirmation d’un réengagement algérien et marocain » dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
L’armée algérienne perd ses nerfs et accuse le Maroc
Les généraux algériens sont tellement paniqués par le réveil en force du Hirak, prévu demain, lundi 22 février, qu’ils n’arrivent plus à distinguer entre Macron et le Maroc. En effet, c’est bien le président français, Emmanuel Macron, qui a affirmé mardi dernier, au cours d’une conférence presse à l’issue du sommet du G5-Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) à Njdaména, qu’une nouvelle coalition antiterroriste était en train de se former au Sahel, et que plusieurs pays, dont le Maroc et l’Algérie, se sont engagés à participer à l’opération « Tabuka ». Rappelons que le Maroc a été représenté au sommet de Ndjamena par le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. Des journaux proches des généraux algériens ont qualifié l’invitation du royaume au sommet de Ndjamena de «suspecte» sous prétexte qu’il «n’entretient pas de frontières avec le Sahel».
Or, selon une dépêche de l’APS, publiée ce dimanche en début d’après-midi, l’Algérie dément, par la voix de son ministère de la Défense (MDN), «les allégations concernant la participation de l’Armée nationale populaire (ANP) à des missions militaires en dehors des frontières algériennes sous le chapeau de puissances étrangères dans le cadre du G5-Sahel».
Sauf qu’au lieu de démentir à chaud les propos du président français de mardi dernier, le régime algérien a attendu que la toile se saisisse de ce sujet, pour accuser le Maroc. Pourtant aucune voie officielle au royaume n’est l’auteure d’une telle annonce. C’est le président français qui a lui-même révélé la nouvelle, lors d’un point de presse qu’il a animé mercredi à l’issue des travaux du sommet de Ndjamena.
Au cours de ce conclave tenu dans la capitale tchadienne, les 15 et 16 février, Emmanuel Macron a déclaré : «Nous avons eu la confirmation d’un réengagement algérien et marocain. Je m’en félicite car il est important pour la stabilité de la région.»
Bienvenue dans le cercle vicieux du syndrome « je t’aime, moi non plus »
Tout en rappelant que la nouvelle Constitution autorise le déploiement de troupes militaires algériennes à l’étranger, le ministre des Affaires étrangères précise que si cette opération venait à se faire, ce sera dans le cadre du maintien de la paix et sous « la supervision des Nations unies, de l’Union africaine ou de la Ligue arabe, après approbation du parlement ».
En effet, le nouvelle Constitution, approuvée par référendum le 1er novembre dernier, autorise l’intervention de l’Armée nationale populaire (ANP) hors des frontières du pays, « pour participer aux efforts du maintien de la paix au niveau régional ainsi qu’international ». Les Algériens, eux, sont divisés quant à ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Certains pensent qu’une éventuelle intervention militaire de l’Algérie à l’étranger pourrait aider à rétablir la paix dans la région. Tandis que d’autres redoutent ses retombées sécuritaires sur l’équilibre de l’Algérie.
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