Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, M. Nasser Bourita, a participé, ce mardi 29 septembre à la réunion annuelle de haut niveau du groupe des amis de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies (UNAOC).
La réunion qui coïncidait avec le quinzième anniversaire de l’UNAOC portait sur le thème du «façonnement d’un monde meilleur à travers la construction de sociétés cohésives et inclusives dans l’environnement difficile de la Covid-19 ». Comme l’a indiqué le Ministre des Affaires Etrangères, le Royaume du Maroc est un membre fondateur de l’Alliance des civilisations. Sous le leadership de Sa Majesté le Roi, Que Dieu L’assiste, le Maroc a toujours adhéré aux valeurs et aux principes de l’Alliance en plus de partager les idéaux qu’elle promeut. Il a souligné à ce titre que « la diversité est une identité », « la coexistence est un mode de vie » tandis que les « valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de compréhension mutuelle » sont un principe inscrit dans la constitution. Le Ministre a souligné que l’Alliance n’avait cessé de démontrer son importance depuis sa création. Sa pertinence découle notamment du fait qu’elle ne se définit pas en opposition à un ennemi commun, mais en faveur d’un idéal partagé. « Elle ne nous oppose pas les uns aux autres, elle nous rassemble », a-t-il affirmé, en rappelant le contexte particulier de la pandémie qui a accentué la conscience commune d’un destin partagé. Le Ministre a cité le Message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste à l’occasion de de la visite de Sa Sainteté le Pape François au Maroc : « Les radicalismes, qu’ils soient ou non religieux, reposent sur la non-connaissance de l’autre, l’ignorance de l’autre, l’ignorance tout court. La « co-connaissance » est une négation de toutes formes de radicalisme. Et c’est cette co-connaissance qui nous permettra de relever les défis de notre présent tourmenté ». La justesse du plaidoyer en faveur de la co-connaissance et de la lutte contre les radicalismes revêt une résonance particulière dans le contexte de la crise sanitaire actuelle : « Deux réponses sont à rechercher pour des temps tourmentés comme ceux que nous vivons. Trouver un vaccin sûr, efficace et accessible est l’une d’entre elles. Réfléchir à des solutions à long terme pour traiter les maux de nos sociétés, en est certainement une autre ». En effet, comme l’a affirmé le Ministre, si le monde finira pas surmonter la pandémie, il restera un défi à relever : celui de la construction de sociétés inclusives et cohésives, celui d’un multilatéralisme de l’action, centré sur l’humain et orienté vers les résultats. En soulignant que les « moments d’incertitude » nécessitent des « actions nobles », le Ministre a affirmé que c’est précisément dans ces moments-là que le besoin de l’Alliance était le plus pressant et que le Maroc « répond et répondra présent ». « Je suis convaincu que la difficulté ne doit pas être un obstacle. Elle doit être un défi, qui nous invite à penser, à travailler et à agir ensemble » a conclu le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger.
L’Alliance des Civilisations des Nations Unies (UNAOC), est une organisation de l’ONU, dont le Haut représentant, nommé le 7 janvier 2019 par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, est Miguel Angel Moratinos, ancien ministre espagnol des affaires étrangères (2004-2010) et Représentant spécial de l’Union européenne pour le Moyen-Orient (1996-2003). L’initiative d’une « Alliance des civilisations » a été lancée le 21 septembre 2004 par le Premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero, lors de la 59e Assemblée générale de l’ONU. Celle-ci visait à joindre les forces du monde arabe et des États occidentaux dans la lutte contre le terrorisme par des moyens politiques, économiques et sociaux, à l’opposé de la « Guerre contre le terrorisme » lancée par Bush qui met l’accent sur les moyens militaires. Le projet est présenté devant la Ligue arabe en décembre 2004. Soutenu au départ par l’Organisation de la Conférence islamique, la Ligue arabe et dix-neuf pays (dont la France), le projet est progressivement mis en œuvre.
Comments