« Routini yawmi », qui va mettre fin a cette nouvelle tendance féminine?. En Égypte, danser sur TikTok peut mener en prison
« Routini al yawmi » (Ma routine quotidienne), ces vidéos suggestives exhibitionnistes et mercantiles qui inondent la toile.
Les réseaux sociaux ont exprimé leur indignation à l’encontre d’une nouvelle tendance féminine.
Le Bureau marocain des droits de l’homme exprime son indignation quant à la publication des vidéos suggestives de « Routini Yawmi » et appelle la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), à y mettre fin. Dans un courrier adressé à la présidente du Conseil, Latifa Akherbach, le BMDH a souligné que « les femmes et les jeunes filles figurant dans les vidéos de « Routini Yawmi », qui sont en majorité mariées et mères de familles, sont responsables de la dislocation des foyers ».
Librement accessibles aux adultes comme aux enfants mineurs, les vidéos sont « une vraie menace pour les structures familiales », car « elles incitent au manque de respect et à la dépravation des mœurs au sein des foyers », a précisé le bureau dans son courrier.
Ces vidéos à « caractère obscène et violent » ne sont nullement censurées par YouTube, déplore le président du BMDH, qui appelle la haute autorité à intervenir rapidement pour arrêter « ces chaînes qui portent atteinte à l’image de la société marocaine ».
Un drame à Témara où un homme a poignardé sa femme qui tournait l’une des fameuses vidéos “Ma routine quotidienne”.
En Égypte, danser sur TikTok peut mener en prison
Accusées d’incitation à la débauche, six jeunes femmes suivies par des millions de personnes sur Internet ont été condamnées à des peines de prison.
C’est une première en Égypte depuis le vote, en 2018, de la loi censée lutter contre la cybercriminalité. Cinq femmes devenues célèbres grâce aux réseaux sociaux ont été condamnées à deux ans de prison, le 27 juillet. Une sixième a écopé de trois ans ferme, le 29 juillet. Arrêtées entre avril et juillet dernier, elles devront également payer une amende de 16 000 euros chacune. Des peines jugées trop clémentes par le procureur qui réclamait le maximum, soit cinq années de prison.
Leurs crimes ? « Incitation à la débauche », « violation des valeurs familiales égyptiennes », diffusion de contenus portant « atteinte aux bonnes mœurs » et même pour certaines d’entre elles « trafic d’êtres humains ». Ces influenceuses d’une vingtaine d’années ont eu le malheur de se mettre en scène sur les réseaux sociaux au volant de voiture de luxe, en costume de requin, ou encore de se trémousser sur une chanson d’électropop locale. L’application TikTok, spécialisée dans le partage de courtes vidéos, est très populaire auprès d’un public jeune.
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