RoboCop est de retour! Après plus de 60 jours d’hospitalisation en Allemagne, le « président » Abdelmadjid Tebboune a été ramené au pays par la mafia militaro-politico-financière algérienne à (J-1). pour signer:
La nouvelle Constitution, adoptée après un référendum massivement boycotté le 1er novembre, celle-ci devait être ratifiée par le « chef » de l’Etat dans les quarante-cinq jours suivant la proclamation des résultats du scrutin par le Conseil constitutionnel (soit, au plus tard, le 27 décembre), pour entrer en vigueur;
La Loi de financesde l’année 2021, approuvée par le Parlement le 26 novembre dernier, est dans l’attente de la signature du « président » de la République, comme dernière étape pour son entrée en vigueur, prévue en janvier de l’année prochaine, un exercice financier considéré comme étant délicat, compte tenu des incidences de la Covid-19 et de la baisse des cours du brut. Selon plusieurs experts, le budget de l’année 2021 prévoit un déficit historique, qui dépasse les 22 milliards de dollars, en raison de la double crise de la pandémie et de la baisse mondiale des prix du pétrole. Depuis le début de la crise pétrolière en 2014, le déficit budgétaire a oscillé en Algérie, entre 13 et 17 milliards de dollars.
Bouteflika Bis
Ce scénario nous a ramené à une époque pas si lointaine, quand l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, vieillissant et très malade, avait pris l’habitude de se faire soigner en France ou en Suisse avant de totalement disparaître de la sphère publique. « C’est comme une impression de déjà-vu. Une répétition de l’ère Bouteflika. Surtout si M. Tebboune rentre dans un état inquiétant », commentait, il y a quelques jours, le sociologue Nacer Djabi. « Sommes-nous condamnés à n’être dirigés que par des grabataires ou des malades ? », s’était même interrogé Mohcine Belabbas, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d’opposition.
Une économie algérienne qui devrait subir une récession de 5,2 % en 2020 et enregistrer un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région, selon le Fonds monétaire international (FMI). Les pertes d’emplois sont massives et le dinar ne cesse de perdre de la valeur.
En Algérie, cette convalescence en Allemagne, dans un lieu tenu secret, a été assez mal perçue alors même que M. Tebboune avait clamé en juin : « Notre système de santé est le meilleur du Maghreb et d’Afrique. » Ironie de l’histoire, alors que le chef de l’Etat venait de quitter le pays pour aller se soigner à l’étranger, Lakhdar Bouregaâ, héros de l’indépendance et figure du Hirak – le mouvement de contestation né en 2019 –, mourait à 87 ans à Alger après avoir lui aussi contracté le Covid-19.
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