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Relations Maroc-Brésil: L’histoire, et le devenir des relations bilatérales

scribd: Le Maroc est le premier pays africain, et des premiers dans le monde, à avoir reconnu l’indépendance du Brésil, ce fut sous le règne de Moulay Slimane. C’est également le premier pays d’Afrique, avec qui le Brésil a établi des relations diplomatiques. Ainsi, la 1 ère représentation brésilienne sur le sol marocain a été installée en 1884, quand l’Empire du Brésil a ouvert un consulat à Tanger (qui était alors une ville internationale), ce consulat a fonctionné jusqu’en 1961. Les relations entre le Brésil et le Maroc sont à la fois solides et anciennes. Ainsi, le Maroc est le premier pays arabe et africain à avoir bénéficié d’une liaison aérienne directe (en 1978).

Relations Maroc-Brésil : une coopération Sud-Sud solidaire

Il n’est pas exagéré de dire que les relations entre le Maroc et le Brésil revêtent un caractère particulier. Les liens entre les deux pays ne datent pas d’hier. Ils ont commencé au XVIII siècle, lorsque des immigrants marocains sont arrivés au Brésil, attirés notamment par le cycle d’exploitation du caoutchouc en Amazonie, et lorsque le Brésil a pris les premières mesures pour établir des représentations diplomatiques sur le territoire chérifien.

Sur le plan politique, une étape extraordinaire a été franchie, avec la visite au Brésil, en 2004, de S.M. le Roi Mohammed VI, qui avait déjà rendu visite à Rio de Janeiro en 1992, alors prince héritier, en sa qualité de représentant du Maroc à la Conférence Rio-92 sur l’environnement et le développement. Des relations séculaires et amicales En 1861, un premier consulat a été ouvert à Tanger, suivi d’autres consulats brésiliens dans d’autres villes du Maroc. En 1906, un ministre plénipotentiaire brésilien présente, pour la première fois, ses lettres de créance au Sultan du Maroc. Après la restauration de l’indépendance du Maroc en 1956, le Brésil rétablit rapidement ses relations et ouvrit, en 1961, son ambassade à Rabat, dirigée par le grand écrivain brésilien Rubem Braga.

Depuis lors, les liens entre le Brésil et le Maroc se sont élargis et consolidés. Au niveau politique, un dialogue a été engagé caractérisé par l’amitié et la convergence de vues entre les deux pays en développement, sur la base d’un sentiment spontané de sympathie réciproque entre les deux peuples. Dans le même temps, les échanges économiques et commerciaux se sont diversifiés, même si à ce niveau, les relations sont encore bien en deçà du niveau escompté, compte tenu de la forte présence économique des deux pays dans leurs régions respectives.

Une coopération multidimensionnelle Récemment, sur le plan politique, une étape extraordinaire a été franchie, avec la visite au Brésil, en 2004, de SM le Roi Mohammed VI, qui avait déjà rendu visite à Rio de Janeiro en 1992, alors prince héritier, en sa qualité de représentant du Maroc à la Conférence Rio-92 sur l’environnement et le développement. En 2018, le chef du gouvernement du Maroc, Saâd Eddine El Othmani, s’est rendu au Brésil, à l’occasion du Forum mondial de l’eau, où il s’est entretenu avec l’ex-président Michel Temer. Ces réunions de haut niveau ont révélé une grande entente entre le Maroc et le Brésil sur des questions d’intérêt commun, étant donné qu’ils sont deux pays ouverts sur l’extérieur, convaincus que la coopération Sud-Sud est, aujourd’hui, plus que jamais avantageuse et fructueuse et continuent leurs efforts pour donner plus de dynamisme à une coopération multidimensionnelle qui concerne tous les niveaux, politique, économique, social et culturel. En janvier 2019, Le Chef du gouvernement, qui a représenté SM le Roi Mohammed VI à la cérémonie d’investiture du nouveau président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, a d’ailleurs évoqué la présence, de part et d’autre, d’ « une volonté de développer ces relations pour le mieux dans les domaines économique, politique et des échanges entre les deux peuples ».

La diplomatie parlementaire entre la République fédérative et le Royaume est devenue aussi dynamique ces dernières années, notamment avec l’instauration des groupes d’amitié parlementaires dans les chambres législatives des deux pays. Au Brésil, suite aux visites, au Maroc, du sénateur Fernando Collor de Mello (juillet 2017 et novembre 2017), le groupe d’amitié Brésil-Maroc a été installé au Sénat fédéral et une première réunion conjointe avec le groupe homologue marocain a eu lieu en mars 2018 à Brasilia, où un ambitieux programme de travail en commun a été défini.

Entre 2000 et 2012, les échanges commerciaux sont passés de 221 millions USD à un niveau record de 2,15 milliards USD L’intérêt du rapprochement entre les deux peuples L’intérêt réciproque entre les deux pays est visible aussi dans le nombre de touristes brésiliens qui visitent le Maroc chaque année. Depuis 2013, avec la reprise des vols directs (SP-Casablanca et Rio-Casablanca) – qui ont déjà une fréquence quotidienne -, le nombre de touristes brésiliens a considérablement augmenté. En 2016, il y en avait environ 32 000. En 2017, le nombre a dépassé les 45.000. Dans le même temps, le nombre de touristes marocains au Brésil a également augmenté. Les voyages dans les deux sens sont également facilités par la non-obligation d’un visa. Les échanges touristiques, ainsi que les initiatives culturelles, favorisent donc un rapprochement entre les deux peuples et, le cas échéant, une meilleure connaissance réciproque.

Un partenariat économique marqué du sceau de l’essor Quant aux relations économiques et commerciales, elles ont fortement augmenté au cours des 15 dernières années. Entre 2000 et 2012, les échanges commerciaux sont passés de 221 millions USD à un niveau record de 2,15 milliards USD.

Selon le secrétaire brésilien à l’Aquaculture et la pêche, Jorge Seif Junior, l’année dernière, le Maroc a importé l’équivalent de 240 millions de dollars de poisson du monde entier. Le Brésil pourrait faire partie de ce marché ».

Seif Junior a également souligné que « le ministère brésilien de l’Agriculture cherche de nouveaux marchés, car la production de poisson augmente chaque année dans le pays, et le Maroc est particulièrement intéressé par les calmars et les crevettes ».

🇧🇷🇲🇦| Eu e o secretário de Aquicultura e Pesca do @Min_Agricultura, @jorgeseif, temos uma ótima notícia: Marrocos abre mercado para os nossos pescados. #agro pic.twitter.com/3YzEMiKHv4 — Tereza Cristina (@TerezaCrisMS) February 6, 2020

Pendant trois années consécutives – 2011, 2012 et 2013 – les échanges bilatéraux sont restés supérieurs à 2 milliards de dollars américains. Entre 2014 et 2016, il y a eu une certaine récession en raison de la crise économique au Brésil. En 2017, toutefois, il y avait une nette reprise, avec une augmentation (par rapport à 2016) d’environ 32% des importations brésiliennes de produits marocains et d’environ 26% des exportations brésiliennes à destination du Maroc. En conséquence, le Brésil a importé environ 868 millions USD du Maroc en 2017 et en a exporté environ 615 millions USD. En 2018, un solde de 252 millions de dollars américains avait été enregistré en faveur du Maroc.

Mais les échanges entre les deux pays sont encore concentrés sur des produits naturels. En fait, le Brésil renouvelle chaque année une forte demande de phosphates et d’engrais, dont le Maroc est un fournisseur majeur dans le monde. Au même moment, le Maroc importe de gros volumes de sucre, et d’autres produits agricoles. Avec l’approfondissement et la diversification des relations bilatérales et les efforts visant à réduire ou à éliminer les obstacles aux échanges, le même dynamisme devrait se manifester dans d’autres secteurs, notamment le secteur industriel. En ce sens, la négociation d’un accord de libéralisation des échanges entre le MERCOSUR (Marché commun du Sud)et le Maroc revêtirait une grande importance, de même que la signature d’un accord de coopération et de facilitation des investissements, qui fournira un cadre juridique favorable au développement des initiatives d’investissement des entreprises des deux pays amis.

Le Brésil et le Maroc partagent le même voisinage atlantique. De São Paulo à Casablanca, il y a neuf heures de vol, soit moins que de São Paulo à New York (9 heures et 45 minutes) ou à Paris (11 heures), et c’est un grand atout qui devrait être exploité davantage pour approfondir les relations bilatérales dans les années à venir. En conséquence, l’océan atlantique ne doit pas être perçu comme un fossé ou un obstacle à la coopération bilatérale entre les deux pays, mais plutôt un trait d’union.

Signature d’un accord de coopération commerciale

Le Maroc vient de signer un mémorandum d’entente avec le Brésil afin de mettre en place un comité mixte pour la promotion du commerce et de l’investissement entre les deux pays. Le Maroc vient de signer un mémorandum d’entente avec le Brésil afin de renforcer les relations commerciales entre les deux pays. Ce mémorandum a été signé, vendredi 30 janvier, à Casablanca lors d’un forum d’affaires maroco-brésilien, par Miguel Jorge, ministre du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur du Brésil et Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur. Ce protocole vise la mise sur pied d’un comité mixte pour la promotion du commerce et de l’investissement. La signature de ce mémorandum est venue dans le cadre de la visite d’affaires qu’a effectuée une importante délégation commerciale brésilienne au Maroc. Cette délégation a été conduite par le ministre du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur du Brésil. Elle comprenait plus de 92 hommes d’affaires brésiliens. Et afin de donner plus de visibilité sur les secteurs ciblés par les deux pays, l’ambassade du Brésil à Rabat et la Confédération générale des entreprises du Maroc ont présenté lors de ce forum d’affaires les opportunités qu’offrent les deux marchés au niveau d’échanges commerciaux. «J’ai l’honneur d’être reçu par SM le Roi Mohammed VI à la tête de cette délégation. Il y a de grandes opportunités à développer entre le Maroc et le Brésil», a précisé M. Miguel. Après le mot de bienvenu, M. Maâzouz a mis l’accent pour sa part sur la nature des relations bilatérales des deux pays, en précisant que ces relations se caractérisent par la sérénité et la régularité. «Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Brésil ont été marqués durant les deux dernières années par la hausse et la variété. La présence de cette délégation traduit la volonté des deux pays de consolider leurs relations bilatérales en termes d’investissements. Le Brésil a développé un savoir-faire mondialement connu dans des secteurs novateurs. Une expérience à laquelle le Maroc peut attirer des avantages considérables. Avec la conjoncture internationale difficile, un développement Sud-Sud est largement favorable», a noté M. Maâzouz. À cette occasion, M. Maâzouz a annoncé qu’une délégation économique marocaine effectuera une visite au Brésil, sous sa présidence, avant la fin de cette année. «Le marché marocain présente une véritable opportunité pour le Brésil, une économie libérale, en plus de la proximité dont bénéficie notre pays. Nous avons choisi avec nos amis brésiliens de développer une zone d’échanges commerciaux Sud-Sud. En plus, le Maroc est en train de négocier des accords avantageux au niveau du continent africain», a-t-il noté. Pour sa part, Aref Hassani, représentant du ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, a indiqué que les importations marocaines vers le Brésil ont atteint en 2008 un surplus de 633 millions de dollars. Il a précisé dans ce sens que le Maroc procédera prochainement à la signature d’un accord avec une société brésilienne pour la mise en place d’un minier phosphorique à Jorf Lasfer avec une valeur de 120 millions de dollars. Le Maroc présente des avantages dans les secteurs de l’offshoring, de l’automobile, de l’industrie aéronautique, du textile ainsi que d’autres secteurs d’activités. Pour le Maroc, le Brésil présente des opportunités au niveau des technologies de l’information et de communication (TIC) dont ce pays a acquis une expérience mondialement connue. À titre de précision, le Maroc a occupé la 51ème position comme destination des exportations brésiliennes en 2008. On importe de ce pays essentiellement du sucre, du soja en grain, de l’huile de soja et des tracteurs. Du côté brésilien, le Maroc occupe la 34ème position en tant que fournisseur du marché brésilien des matières premières pour la fabrication des engrais, des produits alimentaires et des circuits intégrés monolithiques.

Le Brésil, terre de prédilection pour les Marocains en quête d’opportunités pour améliorer leur situation.

Les premiers contacts du peuple marocain avec le peuple brésilien remontent au 16 ème siècle, alors que le Brésil était encore une colonie portugaise. En effet, entre le 16 ème et le 18 ème siècle, des contingents humains de Marocains furent emmenés au Brésil par les Portugais, et plus tard encore, au 19 ème siècle, à l’instar de plusieurs autres pays latino américains, des vagues d’Arabes, musulmans et chrétiens. D’autre part, des marocains juifs originaires d’Asilah, vont très top invertir le Brésil, ce futvers le milieu du 18 ème siècle, en 1754. On constate alors que la civilisation marocaine a laissé des traces remarquables dans la formation de la société brésilienne, dans l’architecture (zelliges, moucharabiehs, utilisation de l’espace domestique), dans l’alimentation (couscous, tagines de Bahia), etc. Et, il y a même dans l’Etat d’Amapa, au Nord du Brésil (à la frontière avec la Guyane Française), une ville qui s’appelle Nova Mazagao, un nom hérité de la ville marocaine d’El Jadida, l’ancienne Mazagandes portugais.

Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante d’immigrés marocains, qui ont choisi cette destination pour améliorer leur situation et saisir les opportunités économiques et sociales qu’offre ce pays d’Amérique du Sud.

La crise économique, qui a affecté plusieurs pays européens, est l’une des principales causes ayant fait de ce pays sud américain, qui connaît une forte croissance économique, une destination de choix pour certains Marocains.

Selon les témoignages recueillis par la MAP auprès de membres de la communauté marocaine établie au Brésil, plusieurs d’entre eux ont choisi ce pays pour des raisons purement économiques, et s’y sont rendus sur recommandation de proches ou d’amis ayant choisi le Brésil dans l’objectif de tirer profit des nouvelles perspectives économiques et de concrétiser leurs ambitions professionnelles.

Selon les estimations, plus de 1.000 marocains sont établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l’ambassade du Royaume à Brasilia.

Près de 90 pc de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza.

La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l’industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l’ingénierie, de l’administration ou encore de l’enseignement supérieur.

Le Brésil connaît également une forte présence des Marocains de confession juive issus pour la plupart des régions du nord du Royaume, notamment des villes de Ksar Kébir, Larache, Tanger et Tétouan. La majorité d’entre eux est actuellement concentrée dans les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo et dans la région de l’Amazonie, dans le nord du Brésil, où ils occupent des postes importants, tant dans les secteurs public que privé.

La situation des Marocains au Brésil, en particulier ceux qui s’y sont installés tout récemment, se trouve toutefois confrontée à certaines contraintes liées essentiellement à la difficulté de la procédure administrative pour l’obtention de la carte de séjour permanente et par conséquent à l’accès au marché de l’emploi, même si, en dehors de cette contrainte administrative, plusieurs d’entre eux affirment ne trouver aucun problème d’intégration au sein de la société brésilienne, eu égard à sa grande ouverture.

Néanmoins, ils déplorent, l’absence d’un cadre associatif efficient et de centres culturels marocains, à la différence d’autres communautés arabes qui bénéficient de clubs et d’associations leur dispensant différentes activités sociales, économiques et culturelles. Parmi les problèmes rencontrés également par certains Marocains établis au Brésil, figure celui de la langue qui constitue un handicap entravant leur intégration rapide au marché de l’emploi.

Carnaval de Rio de Janeiro : Le Maroc à l’honneur en 2017

L’école de Samba Mocidade independe de Padre Miguel à Rio de Janeiro avait choisi Marrakech comme thème du défilé du carnaval 2017, fête nationale la plus populaire au Brésil.

Le choix du Maroc et plus spécifiquement de Marrakech en tant que thème du défilé du carnaval 2017 de l’école de Samba Mocidade independente de Padre Miguel à Rio de Janeiro, est avant tout un hymne à la diversité et culturelle et humaine du Royaume, a affirmé André Luis Silva Junior, l’un des contributeurs à la trame du défilé de cette année, une sorte de scénario autour duquel est bâti le spectacle de l’école.

En choisissant l’”enredo” (thème): “les mille et une nuits d’un Mocidade vers Marrakech”, l’école de Samba avait “créé le rapprochement entre le Brésil et le Maroc et a mis en relief la diversité de la culture de ce Royaume d’Afrique du nord tout en disséminant un message de paix et de tolérance”, a-t-il indiqué dans un entretien accordé à la MAP, sur les préparatifs de la Mocidade independente de Padre Miguel, en lice pour le titre de meilleure école de Samba de l’année, aux côtés de 11 autres écoles considérées comme l’élite du carnaval de Rio de Janeiro.

“Nous avions quatre idées de thème pour cette année: le Maroc, Dubaï, New York et le Portugal. Suite à un processus de sélection rigoureux, le choix s’est porté sur le Maroc”, a fait savoir cet ancien juge d’écoles de samba, dont le premier contact avec le Royaume remonte à il y a cinq ans.

“La première fois que j’ai visité le Maroc, c’était il y a cinq ans. Lors de ce voyage en tant que touriste j’ai été particulièrement touché par la beauté de Marrakech avec sa place Jamaa El Fna, ses souks et de ses conteurs. Je ne comprenais pas l’arabe mais j’ai été charmé par cette atmosphère exotique et mystérieuse”, affirme Silva Junior, également auteur de la trame du défilé de l’année précédente, en relevant que ses souvenirs de voyage ont guidé son inspiration pour le défilé de la Mocidade qui rend hommage au Maroc et ses richesses naturelles, civilisationnelles et identitaires.

Ce premier voyage a été suivi d’une deuxième visite en avril 2016, qui lui a permis de sillonner divers musées et monuments dans plusieurs villes marocaines comme Rabat et Casablanca, par souci d’authenticité et sens du détail.

“La Mocidade a été particulièrement inspirée par le Maroc et nous avons décidé de créer une fable où l’histoire du Royaume était contée à la manière des mille et une nuits”, d’où l’inclusion du thème de la caravane du désert, des dromadaires, de Sherazade et de la lampe magique, a expliqué André Silva, qui n’a pas manqué de mettre en relief le travail de longue haleine de tous les membres de l’école de Samba carioca afin de créer de toutes pièces ce défilé féerique, où la gastronomie marocaine du Maroc et son histoire séculaire ont pris vie à travers des tableaux riches en symboles et d’une grande beauté.

En demandant à Sindibad d’ouvrir symboliquement les portes du Maroc lors de ce défilé, nous avons voulu présenter un Royaume enchanté où tous les rêves deviennent réalité, a-t-il dit, en précisant qu’un hommage a été rendu au legs des scientifiques arabes, qui ont enrichi la connaissance universelle avec des contributions à l’astronomie, aux mathématiques et à la biologie.

“L’importance du legs des scientifiques arabes a été reflétée par un char représentant l’Université de Fès, la plus ancienne institution dédiée au savoir dans le monde”, a précisé le sociétaire de la Mocidade independente de Padre Miguel, en ajoutant que près de 5.000 personnes ont œuvré d’arrache-pied pour préparer ce défilé, où un soin particulier a été apporté aux fantasias (Costumes).

De l’avis de M.Silva Junior, ces déguisements personnifient la beauté de la culture du Maroc et évoquent plusieurs constituants de la culture marocaine, à savoir les palaces, les porteurs d’eau, les souks, le thé à la menthe et l’artisanat.

Tout le long du défilé de la Mocidade independe de Padre Miguel au Sambadrome de Rio de Janeiro, nous avons voulu créer un lien entre les peuples du Brésil et du Maroc, ce pays de paix et de tolérance, s’est-il réjoui, en souhaitant que l’étoile verte du Maroc apportera bonne fortune à la Mocidade et l’aidera à remporter le précieux sésame de meilleure école de Samba de l’année.

“Nous vivons aujourd’hui dans une conjoncture marquée par la peur de l’autre et l’incompréhension, et à travers le Maroc, nous avons voulu célébrer la joie, l’ouverture sur l’autre et la nécessité d’être unis sous la même bannière, celle de l’humanité”, a conclu Silva junior.

Créée en novembre 1955, la Grêmio Recreativo Escola de Samba Mocidade Independente de Padre Miguel appartient aux écoles du Groupe Spécial, sorte de première division des écoles de samba à l’instar des clubs de football.

En 2016, cette école a offert un show haut en couleurs au Sambadrome de Rio sous le thème de “Don Quichotte de la Manche”.

Le carnaval est la fête nationale la plus populaire au Brésil, en particulier à Rio de Janeiro. Il s’agit de l’événement touristique le plus important de la municipalité de la Cidade Maravilhosa, devenue un vrai synonyme de la célébration du Carnaval dans le pays et même au monde.

Avec, Autres presses

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