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«Quand on insulte un harki, on insulte la France», Emmanuel Macron, tient-il toujours ses promesses.

«Quand on insulte un harki, on insulte la France », Emmanuel Macron, tient-il toujours ses promesses.?

Depuis Marseille, en plus d’avoir tenu des propos antisémites, une algérienne dénommée Sofia Benlemmane, n’a pas hésité à insulter le Harkis, au vu et au su de tout le monde.

Emmanuel Macron « demande pardon »

Dans le cadre d’une réception consacrée à la mémoire des harkis ayant combattu aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Algérie, le président français leur a «demandé pardon» et a annoncé une loi de «reconnaissance et de réparation».

Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé une loi « de reconnaissance et de réparation » pour les harkis. La France « a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants », a par ailleurs jugé le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron a eu des mots justes envers les Harkis. Le Président a alors évoqué une histoire «grande et douloureuse» et a reconnu l’abandon ou l’accueil indigne des harkis, à la fin de la guerre d’Algérie. La France «a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants». Un projet de loi de reconnaissance et de réparation sera voté, avant la fin de l’année, pour «réparer autant qu’il est possible ces déchirures». «Quand on insulte un harki, on insulte la France» a-t-il ajouté.

Le Sénat français adopte le projet de loi de réparation envers les harkis

À l’unanimité des suffrages exprimés, les sénateurs français ont adopté mardi 25 janvier 2022 un texte visant à demander pardon et à proposer des réparations aux harkis, ces militaires autochtones d’Algérie qui servaient aux côtés des Français . Le texte a été adopté à l’unanimité des sénateurs présents : 331 d’entre eux ont voté pour, et 13 autres se sont abstenus. Un peu plus tôt, l’Assemblée nationale avait déjà adopté le projet de loi.

Ce texte est «celui de la reconnaissance par la nation d’une profonde déchirure et d’une tragédie française, d’une page sombre de notre Histoire», a souligné la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, Geneviève Darrieussecq.

Le texte reconnaît «les conditions indignes de l’accueil» réservé aux 90 000 harkis et à leurs familles, qui ont fui l’Algérie après l’indépendance. Près de la moitié d’entre eux ont été relégués dans des camps et des «hameaux de forestage». «Ces lieux furent des lieux de bannissement, qui ont meurtri, traumatisé et parfois tué», a affirmé la ministre.

Pour ceux-ci, le projet de loi prévoit «réparation» du préjudice avec, à la clé, une somme forfaitaire tenant compte de la durée du séjour dans ces structures. Le nombre de bénéficiaires potentiels est estimé par le gouvernement à 50 000, pour un coût global de 302 millions d’euros sur environ six ans. Les sénateurs ont précisé le texte pour intégrer «certaines prisons reconverties en lieux d’accueil pour rapatriés» dans la liste des structures éligibles au mécanisme de réparation.

Sofia Benlemmane­, agent du Département du #renseignement et de la sécurité ( DRS)

Des combattants oubliés et persécutés

Les harkis sont des musulmans recrutés comme auxiliaires de l’armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962) pour lutter contre le Front de Libération Nationale (FLN), le mouvement indépendantiste algérien. L’armée française aurait recruté localement près de 200 000 Algériens. Leur nom, « harkis », vient du mot « harka » qui signifie « groupe mobile » en arabe. Ces combattants étaient en effet souvent recrutés pour des opérations spéciales. Après les accords d’Évian du 18 mars 1962, qui consacrent la défaite française en Algérie, le gouvernement français refuse toutefois leur rapatriement massif. Seuls quelque 42 000 harkis sont évacués en France par l’armée vers des camps aux conditions de vie souvent indignes. D’autres y parviennent clandestinement et au total environ 90 000 personnes arrivent en France, pour la majorité entre 1962 et 1965. Ceux qui restent, considérés comme des traîtres par le nouveau régime, sont victimes en Algérie de sanglantes représailles. Une plainte pour « crimes contre l’humanité » déposée par huit harkis en 2001 à Paris, qui faisait état de 150.000 victimes, n’a pas abouti. Les harkis et leurs descendants formeraient aujourd’hui une communauté de plusieurs centaines de milliers de personnes.

L’antisémitisme algérienHistoire:

Le ressentiment contre les juifs d’Algérie n’est pas nouveau. Dès le début de leur progression en 1830, les militaires français constatent que cette communauté composée de Berbères autochtones, présents depuis l’Antiquité, et de descendants des Séfarades chassés d’Espagne et du Portugal en 1492 est méprisée par les « indigènes musulmans ». « Ils sont décrits comme fourbes, sales, menteurs », souligne Geneviève Dermenjian, maître de conférences honoraire à l’Espé de l’université d’Aix-Marseille, auteur d’« Antijudaïsme et antisémitisme en Algérie (1830-1962) » (Presses universitaires de Provence).

Puisant ses racines dans la réalité politique, sociale et culturelle qui a pris corps dans ce coin de l’Empire français depuis 1830, l’antisémitisme algérien n’a guère eu besoin des remous provoqués par l’affaire Dreyfus pour surgir et s’y épanouir. Ses premières manifestations datent des lendemains du décret Crémieux de 1870 lorsque, usant de leurs droits civiques nouvellement acquis, les Juifs d’Algérie commencent à prendre part aux élections législatives. Une promotion mal accueillie par une grande partie des pieds-noirs qui, toutes tendances politiques confondues, vont s’unir dans un antisémitisme d’une rare virulence. Atteignant son paroxysme, au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, c’est un véritable mouvement de masse, mobilisant dans toutes les couches de la population européenne et dans tous les milieux politiques de la colonie, de droite comme de gauche. Loin d’être un ramassis de laissés pour compte ou de frustrés, les militants des dizaines de ligues antisémites qui ont essaimé dans toutes les villes d’Algérie sont issus au contraire des milieux citadins les plus dynamiques et les plus modernes du pays : professions libérales, commerçants, ouvriers, fonctionnaires, colons, etc.

Organisé dans une multitude d’associations et de ligues, se voulant radicales, socialistes et antijuives, véhiculé dans des dizaines de journaux dont une centaine de quotidiens ouvertement antijuifs parus dans les années 1880 et 1890 publiant de véritables appels au meurtre et invitant leurs lecteurs à fumer des cigarettes « antijuives », à boire de l’absinthe et de « l’anisette anti-juive », à se coiffer d’un couvre-chef « antijuif », à boycotter commerçants juifs et employés judaïsants, l’antisémitisme algérien est un phénomène pesant, concret, quotidien, qui affecte de façon irrémédiable la situation matérielle et morale des cinquante mille Juifs de la colonie, sur une population pied-noir de près de 400 000 personnes.

Les antécédents judiciaires de Sofia Benlemmane

Sept mois de prison avec sursis, 10 000 F d’amende, trois ans d’interdiction de stade: le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a sanctionné la silhouette filmée le samedi 6 octobre 2001 par toutes les télévisions, en train de courir de droite à gauche sur la pelouse du stade de France, un drapeau algérien à la main.

Sofia Benlemmane­, avait fait irruption sur le stade, ainsi qu’une centaine d’autres supporters, avant la fin du match amical qui opposait la France à l’Algérie. L’invasion de la pelouse, sous les yeux du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement, avait mis fin au jeu à la 76e minute, alors que la France menait 4 à 1.

Sur la centaine d’envahisseurs, dix-sept sont poursuivis pour «entrée sur une aire de jeu troublant le déroulement d’une compétition sportive». Ils encourent un an de prison et 100 000 F d’amende. L’un a comparu immédiatement. D’autres, des mineurs, ont été jugés dans le huis clos d’un tribunal pour enfants. Un troisième, sans avocat, n’est pas venu à l’audience. Certains ont demandé un avocat, ce qui repousse leur procès au mois de février 2002.

Alors, au côté de la porte-drapeau (Sofia Benlemmane­), un seul comparaissait: Aissam Ayadi, 24 ans, agent de piste à l’aéroport de Roissy. Il n’avait pas d’avocat non plus. Et, comme Sofia Benlemmane, peu à dire pour sa défense.

L’avocat de la Fédération française de football, partie civile, est consterné: «Je suis l’avocat d’une fête gâchée. Quelle est la sanction pour une fête gâchée?» Il regarde les rangées de journalistes présents dans la salle d’audience et se tourne vers la jeune femme: «Ce qui vous ferait le plus de mal, c’est qu’il n’y ait pas de publicité, que les caméras ne soient pas braquées sur vous, c’est que personne ne fasse de vous l’égérie d’un mouvement qui n’existe pas. Vous avez été celle qui a ouvert la brèche. C’était le premier match entre la France et l’Algérie. Personne ne pourra dire quand il y aura le match Algérie-France, c’est la chose la plus bête que vous ayez faite.»


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