Présidentielle 2020 au Burkina Faso: un qui vote se déroule dans le calme, qui sont les principaux candidats en lice ?
Le Burkina Faso a commencé dimanche 22 novembre, 6 490 144 électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 22 novembre 2020 pour élire son président et ses députés dans un contexte politique et sécuritaire tendu, avec le risque d’attaques jihadistes. Politiquement, cette présidentielle paraît toutefois la plus ouverte de l’histoire du pays. Les opposants ont annoncé qu’ils s’uniraient derrière celui arrivé en tête pour le deuxième tour, un cas de figure qui n’est encore jamais arrivé dans le pays.
Un président et 127 députés à élire
Les électeurs votent deux fois pour cette élection : d’abord pour la présidentielle, puis ils reviennent dans l’isoloir pour les législatives. Certains confient que ce second vote est plus laborieux, puisque notamment dans le quartier de Somgandé, il y a près de 90 listes. Le bulletin fait donc la taille d’une petite affiche. Et un votant expliquait qu’avec sa vue défaillante, il avait eu du mal à voter.
En quelques heures, Ouagadougou a changé de visage. Fini la campagne qui s’est terminée vendredi soir, la plupart des affiches ont d’ailleurs été retirées, place à la journée de vote. Les électeurs doivent choisir leur président pour les cinq prochaines années parmi les 13 candidats en lice. Ils doivent aussi élire les 127 députés de l’Assemblé nationale.
Le Conseil constitutionnel avait retenu 13 candidatures. Qui sont-ils? Nous vous proposons de les découvrir par ordre alphabétique:
Candidats à la présidentielle du Burkina Faso
PR ABDOULAYE SOMA: Soleil d’avenir
ABLASSÉ OUEDRAOGO: Le Faso autrement
ME AMBROISE FARAMA: Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) (a Sankarist party)
DR CLAUDE AIMÉ TASSEMBEDO: Independent candidate
KIEMDORO DÔ PASCAL SESSOUMA: Vision Burkina
EDDIE CONSTANT KOMBOIGO :Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)
GILBERT NOËL OUEDRAOGO: Alliance pour la Démocratie et la Fédération, rassemblement démocratique africain (ADF-RDA)
ISAAC ZIDA: Mouvement patriotique du salut (MPS)
KADRE DÉSIRÉ OUEDRAOGO: Agir ensemble
ROCH MARC CHRISTIAN KABORÉ: Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)
TAHIROU BARRY: Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR)
YELI MONIQUE KAM: Mouvement pour la Renaissance du Burkina Faso (MRB)
ZÉPHIRIN DIABRE: Union pour le progrès et le changement (UPC)
Yéli Monique Kam est, quant à elle, la seule femme présente parmi les treize candidats du premier tour. C’est sa première candidature, mais cette cheffe d’entreprise croit en ses chances. « Je suis mère d’enfants, je suis peinée de voir mes enfants mourir au front », déclare-t-elle. « Mon projet de société porte les aspirations profondes du peuple burkinabè, à savoir la paix, la sécurité, le travail, une éducation de qualité. »
Une partie du territoire privée d’élection
Le nombre de personnes déplacées du fait de ces attaques a augmenté de façon exponentielle en deux ans jusqu’à atteindre le million, soit 5 % de la population, des pans entiers du territoire échappant au contrôle de l’Etat. Ainsi, l’élection ne pourra pas se tenir sur au moins un cinquième du territoire, la crainte d’attaques djihadistes le jour du vote étant dans tous les esprits.
Sur le terrain, les forces de l’ordre sont massivement déployées pour la sécurisation du scrutin. L’objectif est de prévenir tout attaque de jihadistes qui tenteraient de perturber les opérations électorales. En raison de cette situation sécuritaire instable, près 6% des bureaux de vote du pays ne peuvent d’ailleurs pas ouvrir.
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