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Pilotage féminin d’exception. Un pari urbain grand format pour le Maroc Casablanca-Marrakech en exem

Pilotage féminin d’exception. Un pari urbain grand format pour le Maroc Casablanca-Marrakech en exemple… By Karima Kaddouri

Avant-propos

J’avais lors d’un précédent article émis mon avis sur la question de la parité « genre » et leur représentativité dans la société.

Nos cultures politiques, nos us, nos pratiques, conduisent inévitablement les hommes ou les femmes vers des destins souvent confus, non choisis voire antinomiques.

Réalité vraie ou sommes-nous dans un déni de l’inconscient collectif ?

Alors l’analyse de l’espace se confondrait-elle bien évidemment avec une occupation de style, un espace «imaginaire» dédié aux femmes et un espace «imaginaire» dédié aux hommes ?!

Nb : Je ne suis pas féministe pour un riyal, je tiens à le préciser, une étiquette galvaudée victimaire pour arguer une autre finalité, une sectorisation du genre.

Des destins croisés ou peut être antinomiques.

Une emprise spatiale avec un goût « Smart féminin »:

Je me focaliserai aujourd’hui sur deux grandes villes /régions ;

(Je ferai ultérieurement un scan sur tout le territoire du Maroc) :

  1. La grande (agglomération) de Casablanca pilotée par Mme Nabila Rmili, (médecin de formation).

  2. La ville ocre, Marrakech aux commandes de Mme Fatima Zahra Mansouri, (avocate de formation).

Deux grandes villes, ou dois-je dire, deux agglomérations, encore motrices économiques du Maroc :

Leur comparaison serait erronée et déplacée, débat et e-débat sans fin, car toutes deux différentes dans les destinations urbaines et économiques mais si complémentaires par leur enjeux spacio- économiques sur le territoire.

Véritables locomotives économiques, elles subissent toutes deux, les exagérations de l’urbanisation effrénée, ou par l’urbanisation sauvage au travers des bidonvilles et des quartiers périphériques dont le visuel laisse penser qu’on les a abandonnés à leur propre sort et néanmoins elles ont pu réellement conserver une affectation spatiale par leur économie, par leur histoire et par leur situation géostratégique dans l’espace marocain.

La gestion au féminin, les décisions au féminin même si chaque décision doit demeurer collégiale, permettront-elles de nous recentrer vers les dispositifs les plus basiques tout en se tournant vers des impératifs économiques de notre planification de développement ?

Quelques traits de caractères de ces deux villes face aux impératifs et à nos attentes des villes de demain.

Nos villes Smart répondent aux exigences « normatives » :

« Gérer avec le tout connecté »

  1. D’une administration intelligente;

  2. Un mode de vie intelligent;

  3. Des habitants intelligents;

  4. Une économie intelligente;

  5. Un environnement intelligent;

  6. Une mobilité intelligente.

Mais elles restituent aussi les grands bugs urbains.Nos espaces urbains, Casablanca, Marrakech sont aussi un reflet aux crises urbaines où se lisent dans le paysage :
  1. Une fracture, la distanciation sociale;

  2. Paupérisation socio-urbaine s’accentuant, où s’entassent bidonvilles sauvages et baraquement de fortune …;

  3. Déchetteries sauvages, parfois «délibéré», nuisance et dangerosité;

  4. Un approvisionnement en eau parfois «archaïque» dans certains quartiers;

  5. Un terreau pour la délinquance, un vivier pour le «recrutement d’infortune».;

Un grand cahier de brouillon urbain à corriger en urgence car le  Maroc est encore à deux vitesses !La lecture spatiale peut être un confort mais aussi générer un sentiment de mal aisance, d’inconfort   voire d’impuissance.

Pouvons-nous rétrécir ces écarts ?

Comment gérer tous les ingrédients de la société avec tous ces composants spacio- urbains, afin de diminuer cette fracture socio-économique tant décriée et mal vécue par tous nos concitoyens.

Nos maires au féminin ont un grand chantier urbain sur les épaules car la société devient plus exigeante face à l’adversité féminine, un constat malheureux.

Une lecture fine de l’analyse de l’espace et une gestion calquée sur les priorités seraient déjà un bon point de départ.

Le cahier de brouillon urbain peut au fil du temps devenir une copie finale où « fatalisme éco-urbain des pays émergeants etc… » est indiscutablement non envisageable ni négociable pour le Maroc de demain !

Ces deux grands formats urbains sont face à des questions socio-économiques très délicates qui doivent être priorisées en fonction des critères d’urgence (cf. études urbaines)

On pourra alors avoir les résultats  escomptés dont les questions de la gestion des déchets, l’organisation éco-spatiale autour des déchets, la question des ghettoïsations et de l’implantations de nouveaux ghettos en espace urbain ou péri-urbains…

Nos deux ancres féminines aux commandes urbaines de Casablanca la ville blanche et Marrakech, la ville ocre sont-elles une prédestination inespérée, une aubaine pour le Maroc où la copie finale sera enfin à l’égale de nos exceptions marocaines:

Les deux femmes pilotes aux commandes de ces deux grands schémas urbains sauront, je l’espère, valoriser leur fonction en usant de cette qualité indéfectible, femmes polyfonctionnelles avec une vision «à 360 degrés».

  1. Femmes de terrains, où l’expertise et l’expérience devront défier nos classiques en brisant le mur du son par un pilotage digne d’une mère de famille préservant ses enfants de tous les accidents de la vie;

  2. De plus défier et parier sur les gesticulations informatiques de nos réseauteurs de « e-café » qui ont déjà pris un angle de tir, euh de préjugés : «elles devraient commencer par …, elles devraient faire …»

Nous sommes observées par de nouveaux spécialistes de la gestion et des questions socio-urbaines (c’est ironique bien entendu) qui font des e-discours, souvent empreints d’amertume, parfois misogynes quant aux récalcitrants du nouveau paysage politique féminin.

Le grand pari, aux commandes de ces « grands avions de chasse urbains », porteront j’espère, Mme Rmili, Mme Mansouri, entre autres, vers une conduite exemplaire:
  1. Seront-elles les portraits emblématiques féminins du changement climatique et limiter les bétonnages intempestifs, pour une énergie propre, pour un développement durable, Grid, Smart, Green sont les maîtres mots pour les nouvelles stratégies de l’espace urbain et rurbain.

  2. Seront-elles les portails des questions éco-sociales pour avoir enfin une réponse par avec des actes concrets, réponses à la lutte contre les clivages sociaux plus prononcés et plus graves en zone urbaine ?

  3. Seront-elles les précurseurs* d’un renouveau du Maroc, en intégrant des solutions d’inclusions, en encourageant notre jeunesse vers un avenir plus certain ?

(*Précurseur : Je n’ai pas trouvé le féminin et encore une fois ne nous attardons pas aux futilités de vouloir tout féminiser à tout prix)

  1. Seront-elles à la hauteur du schéma directeur éco-urbain, orienté par le NDM ?

Allons, soyons fiers de ce nouveau visage collégial pour une meilleure gestion « grand format urbain » du Maroc.

Nous comptons réellement sur une excellence à la Marocaine :
  1. Au-delà de notre gastronomie;

  2. Au-delà de notre architecture traditionnelle;

  3. Au-delà de notre patrimoine immatériel;

Nous avons soifs d’énergies vives dont la féminisation est un réel défi, un grand pari sur l’avenir car nous avons tout à construire et reconstruire car nos faiblesses et nos « bugs d’hier » peuvent être transformer en atouts de taille grand format pour le visage du Maroc de demain.Un travail minutieux, collégial empreint de positivité fera certainement la différence.

Karima Kaddouri

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