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Nigeria: une base de l’ONU attaquées par des jihadistes dans la ville de Dikwa dans le nord-est

Nigeria: une base de l’ONU attaquées par des jihadistes dans la ville de Dikwa dans le nord-est Des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont attaqué lundi un camp militaire et une base de l’ONU dans la ville de Dikwa et ont tenté dans la soirée de pénétrer dans un espace sécurisé où se sont réfugiés 25 travailleurs humanitaires, selon des sources sécuritaire et humanitaire.

25 employés réfugiés dans un bunker

Au Nigeria, la ville de Dikwa dans le nord-est du pays, a été la cible d’un assaut soutenu des jihadistes la nuit dernière. Les hommes de l’Iswap, la branche de Boko Haram partisane de l’État islamique, ont pris d’assaut la ville située à moins de 100 km de Maiduguri, la capitale de l’état de Borno.

L’armée est intervenue pour essayer de repousser les assaillants avec le soutien d’un avion et d’un hélicoptère. Des renforts ont aussi été envoyés depuis la ville voisine de Marte qui a été reprise la semaine dernière par les militaires nigérians après être tombée aux mains de l’Iswap une semaine auparavant.

« Les terroristes de l’Iswap ont lancé une attaque simultanée sur un super camp (base militaire) et sur une base humanitaire de l’ONU« , selon la source militaire. « La base des humanitaires a été incendiée par les combattants, mais jusqu’ici aucun employé n’a été touché« , a déclaré la source humanitaire. « Nous avons 25 employés qui ont trouvé refuge dans un bunker, que les insurgés tentent actuellement d’envahir« , a-t-elle précisé, confirmant des informations du responsable de l’armée.

La situation sécuritaire: des attaques qui s’intensifient depuis fin 2020

Il y a trois ans, exactement le 1er mars 2018, des combattants de Iswap avaient attaqué une base de l’ONU dans la ville de Rann. C’est dans le nord-est du Nigeria. Bilan : huit membres des forces de sécurité avaient été tués et trois employés nigérians de l’Unicef…

Il y a moins d’un mois, la grande ville de Maïduguri a été la cible de plusieurs tirs d’obus de mortier. Une attaque qui a fait au moins 16 morts et de très nombreux blessés. Et c’est la troisième fois que les jihadistes attaquent la ville de Dikwa, où le gouverneur de l’Etat de Borno et le chef des armées s’étaient rendus dernièrement.

Le conflit, qui a fait plus de 36.000 personnes ont été tuées, et plus de deux millions de déplacés depuis 2009, s’enlise. Le 15 février dernier, des combattants de l’Iswap avaient pris le contrôle de la ville stratégique de Marte, d’où sont partis les renforts lundi soir, après avoir submergé des soldats en garnison. Les militaires avaient repris le contrôle de la ville une semaine plus tard.

Cette même semaine, l’autre groupe djihadiste, Boko Haram, avait également attaqué au mortier Maiduguri, la capitale régionale de l’Etat du Borno, épicentre de la révolte. Cette attaque avait fait au moins 16 morts et des dizaines de blessés. Depuis la fin de l’année 2020, les attaques meurtrières se sont intensifiées dans la région, poussant le président Muhammadu Buhari, sous le feu des critiques, à remplacer fin janvier les quatre principaux chefs de l’armée.

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