Nigeria : détresse des ressortissants africains bloqués aux frontières et manifestation manifestation à Abuja contre l’invasion russe en Ukraine…
De nombreux pays africains, tentent d’aider leurs ressortissants à fuir l’invasion russe en Ukraine. En plus des difficultés à atteindre les frontières, ceux qui y parviennent dénoncent des faits de racisme à leur encontre. Parmi le demi-million de personnes qui tentent de fuir le Ukraine, pour rejoindre les pays voisins, notamment la Pologne se trouvent de nombreux Africains – pour la plupart étudiants.
Mais les accusations de comportements racistes se multiplient. Le gouvernement nigérian a exhorté ce 28 février les autorités douanières en Ukraine et dans les pays voisins à traiter « avec dignité » ses citoyens.
The official visuals of Ukrainians blocking Africans from getting on trains. #AfricansinUkraine pic.twitter.com/hJYpM3LY0A — Damilare / ViF (@Damilare_arah) February 26, 2022
Le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu a déclaré que selon d’autres informations, des fonctionnaires polonais ont refusé l’entrée en Pologne à des citoyens nigérians en provenance d’Ukraine. « Il est primordial que chacun soit traité avec dignité et sans faveur », a-t-il insisté.
Un groupe de Sud Africains, majoritairement des étudiants, restent coincés à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, et sont victimes de « mauvais traitements » a affirmé le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela.
SA students & other Africans have been badly treated at the #Ukrain/Poland border. 🇿🇦 Amb J Mngomezulu has driven from Warsaw (5 hours) to go deal with the matter, receive our nationals & offer further support. 🇿🇦 Amb G Tsengiwe in Hungary is also attending to SANs on his side. — Clayson Monyela (@ClaysonMonyela) February 27, 2022
Des familles d’étudiants nigérians vivant en Ukraine ont protesté lundi contre l’attaque de la Russie.
Les familles des étudiants, qui se sont rassemblées devant l’ambassade de Russie à Abuja et tenaient des bannières anti-guerre, ont scandé des slogans contre la Russie.
Barikisu Ahmad, qui a participé à la manifestation, a affirmé qu’il n’avait pas eu de nouvelles de sa fille depuis un certain temps et que cela l’inquiétait. Expliquant que sa fille a obtenu une bourse pour étudier la médecine en Ukraine, Ahmad a déclaré « je viens d’apprendre à la télévision qu’il y a une guerre en Ukraine et j’essaie de joindre ma fille, mais son téléphone est éteint. En ce moment, je ne peux ni manger ni dormir. »
« traitement différent inacceptable » aux Africains
Sur les réseaux sociaux, les témoignages d’étudiants se multiplient, pour la plupart ils décrivent des comportements racistes.
L’Union africaine s’est dit « particulièrement préoccupée par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».
Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’UA, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, rappellent que « toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (…) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ». Appliquer un « traitement différent inacceptable » aux Africains serait « choquant et raciste » et « violerait le droit international », soulignent-il.
Le Nigeria a ainsi exhorté lundi les autorités frontalières d’Ukraine et des pays voisins à traiter « avec dignité » ses citoyens. « Des informations regrettables » indiquent que « la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains » vers la Pologne, a déclaré le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu.
Le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela, a lui aussi affirmé que les Africains étaient victimes de « mauvais traitements » à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne et que l’ambassadeur d’Afrique du Sud s’y était rendu pour aider un groupe de Sud-Africains, majoritairement des étudiants, coincés, à entrer en Pologne.
Ces accusations de racisme ont été rejetées, notamment par l’ambassadrice de Pologne au Nigeria, Joanna Tarnawska.
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