Comme disait Napoleon: "l'histoire est un mensonge écrit par tout le monde" ; le FLN, parti au pouvoir, n'y échappe pas.
Le décès de Nelson Mandela à donné lieu à d'innombrables articles et reportages. La disparition d'un grand personnage multiplie presque toujours les dithyrambes parfois excessifs et les récupérations de tous ordres. Les commentaires et les écrits, à cette occasion, ont parfois été l'objet de controverses.
Voici un exemple ci-dessous (Algérie Presse Service (APS)) ... Erreur, mensonge, manipulation... Les vidéos ci-dessous sont concluantes
Rappel: le 3 juillet 1962 : la France reconnaît officiellement l’"indépendance" de l’Algérie
“La vérité attend. Seul le mensonge est pressé.” Alexandru Vlahuta
Histoire : Quand le Maroc livrait des armes à l’ANC de Mandela
Le Maroc a été l’un des pays où l’ancien président Nelson Mandela s’était rendu pour chercher un expérience militaire au début des années 1960 et pour former les militants d’Umkhonto we Sizwe (NDLR: l’aile armée du parti de l’African National Congress (ANC), a rappelé Zuma, soulignant que les Marocains les ont beaucoup aidé. "C’est pour ces raisons que Mandela a senti, après sa remise en liberté (en 1990), qu’il était nécessaire de se rendre au Maroc pour remercier les Marocains" , a ajouté le président Zuma. La relation amicale entre le Maroc et l’Afrique du Sud a beaucoup tenu grâce à l’ancien président sud-africain et ancien dirigeant de l’ANC.
Lors de son discours de 1995, Nelson Mandela qui a séjourné en 1962 dans le royaume chérifien pour être formé a rendu hommage à Abdelkrim Khatib qui a permis cette aide. Dans ce discours, le président sud-africain aux cheveux grisonnants remercie "celui qui a été un des architectes de notre lutte armée" . Dans une narration rythmée, il revient sur la genèse de cette solidarité. "Je lui ai dit: je veux voir Sa Majesté votre roi. Nous avons créé une armée. Nos soldats sont entraînés. Nous voulons des armes. Nous voulons de l’argent" , raconte celui qui les sud-africains surnomment "Madiba".
Nelson Mandela est mort le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans. Madiba, comme aiment à l’appeler ses compatriotes, est né le 18 juillet 1918 à Mveso, un village du Transkei en Afrique du Sud. Ce pays, ancienne colonie britannique, a été peuplé par des protestants hollandais appelés Boers qui parlent l’afrikaans. À partir du XVIIe siècle, des Huguenots fuyant les persécutions en Europe arrivèrent en Afrique du Sud et s’installèrent au CAP.
Des heurts ont eu lieu entre Boers et Huguenots, ainsi que des combats sanglants contre les Zoulous, une des tribus sud-africaines. À la fin du XIXe siècle, les Boers se soulevèrent contre la domination britannique, entraînant une guerre terrible où 30 000 femmes et enfants boers périrent dans des camps de concentration. Les pasteurs boers proclamèrent par la suite des lois ségrégationnistes qui leur donnaient le droit de dominer les Noirs. En 1948, cette ségrégation devenait systématique avec la mise en place de l’apartheid qui signifie en afrikaans «mise à part». Les Afrikaners qui ont institué le développement séparé des races ont créé les Bantoustans, régions autonomes réservées aux Noirs qui étaient privés des droits les plus élémentaires, torturés et emprisonnés dès qu’ils se rebellaient contre cet ordre unique.
Le jeune Nelson Mandela qui a lutté toute sa vie contre l’apartheid a reçu une éducation classique notamment à l’Université Fort Hare, la seule qui acceptait les Noirs, dont il fût renvoyé après avoirs acquis une bonne connaissance du droit. Il réussit à faire partie de cinq cabinets d’avocats appartenant à des Blancs avant de s’installer lui-même. En 1943, il s’implique dans l’ANC (Congrès national africain) qui avait été créé en 1912 pour s’opposer à la suprématie des Blancs. À partir de 1957, les deux nationalismes africains et noirs entrèrent en collision, les Boers étant décidés à conserver leur contrôle du pays et à écraser l’opposition noire.
Au sein de la communauté noire, Mandela se range du côté de ceux qui étaient favorables à une société démocratique et multiraciale.
Le 8 avril 1960, après des massacres de la police sud-africaine contre des manifestants noirs à Sharpville, les partis nationalistes noirs furent interdits. Par réaction, Mandela fit adopter par l’ANC le principe d’une organisation militaire appelée «La lance de la nation» qui vise au renversement du pouvoir blanc par la force. Pour financer l’organisation militaire, Mandela se rend dans plusieurs pays africains dont le Maroc où en 1961 à Rabat il organisa les premiers convois d’armes et de munitions pour l’ANC. Il devait revenir à Oujda en 1962 où il rencontra les leaders algériens Ahmed Ben Beela et Houari Boumediene réfugiés au Maroc. Il fût arrêté à son retour en Afrique du Sud, et condamné à cinq ans de prison. En 1963, il repasse en jugement pour possession de documents compromettants.
Le défunt, homme d’Etat hors pair, vénéré par son peuple et unanimement respecté, à travers le monde, pour son combat acharné contre les affres du ségrégationnisme et des inégalités sociales, avait développé une relation toute particulière avec le Royaume du Maroc qui l’a soutenu dès la première heure de sa lutte contre l’Apartheid.
Aussi, au début des années 60, Feu Mandela avait effectué de longs séjours au Maroc au cours desquels il a bénéficié d’un appui pionnier, politique et matériel à son action.
La même année 1963, le Dr Abdelkrim El Khatib est intervenu auprès du Feu le Roi Hassan II pour le soutien du Maroc à la rébellion armée sud-africaine.
En effet, de 1960 à 1962, Nelson Mandela a vécu protégé au Maroc et a bénéficié d’une formation militaire et de subsides financiers et logistiques de la part des défunts Rois Mohammed V et Hassan II.
C’est au cours de cette période, et à Oujda, que Feu Nelson Mandela avait fait connaissance avec les têtes d’affiche du FLN algérien. Il est vrai qu’à cette époque le Royaume du Maroc était la «Mecque» de toutes les figures de la résistance en Afrique. Les réputations du Roi Mohammed V et des leaders du Mouvement nationalistes, Allal El Fassi, Mehdi Ben Barka, Mohamed El Basri (alias Fqih), dépassaient les frontières du pays.
C’est dans ce contexte que le jeune Mandela allait rejoindre les Algériens Houari Boumediene, Ben Bella, Mohamed Boudiaf, ainsi qu’Agustino Neto, premier Président de la République de l’Angola, Amilcar Cabral, fondateur du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert, et bien d’autres qui avaient trouvé refuge au Maroc.
Une aide marocaine conséquente qui a été le socle d’une amitié indéfectible entre Feu Nelson Mandela, père de la nation sud-africaine, et le Maroc qu’il n’a jamais oubliée et qu’il a soulignée dans la préface de l’autobiographie «Chemin d’une vie» (1997) du Dr Al Khatib en rappelant bien que le Maroc a été un des architectes de la libération de l’Afrique du Sud du joug de l’Apartheid.
Le 20 avril 1964, il se défend brillamment en déclarant : «J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique, dans laquelle tous les hommes vivraient en harmonie et avec des chances égales». Le 18 juin 1964, Mandela est condamné à la prison à vie. Il purge sa peine dans des conditions inhumaines à l’île de Robben Islande, puis en 1982 il est isolé six années durant à la prison de haute sécurité de Pollsmoor. En février 1985, le président Pik Botha lui offre la libération en échange de son retrait politique et d’un appel public à la cessation de la violence. Mandela refuse, comme il refuse encore en novembre 1985 alors qu’il entre dans sa vingt-troisième année de détention en répondant : «Seuls les hommes libres peuvent négocier». Enfin en 1988, atteint de tuberculose il est transféré à la prison de Victor Verster dans des conditions beaucoup plus confortables. À partir de cette dernière date, l’Afrique du Sud est de plus en plus isolée sur le plan international et subit les effets catastrophiques des embargos. Le 1er février 1990, le libéral Fréderic De Klerk qui a succédé à Pik Botha annonce au Parlement qu’il a décidé de libérer Mandela sans condition.
Le Prix Nobel de la paix sera attribué en 1993 à Nelson Mandela et Fréderic De Klerk, et en 1994 Nelson Mandela rendit visite à Feu le Roi Hassan II pour le remercier de son soutien.
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