Humilié par le démenti apporté par Niamey à sa médiation fictive au Niger, le régime algérien annonce de façon pathétique renoncer à ses bons offices qui, finalement, n’existent que dans son récit imaginaire.... La chronologie des événements...
Heureusement, le ridicule ne tue pas, à alger, pas même en politique. Sinon, les cimetières seraient remplis de ses gouvernants.
La semaine dernière, alger affirmait et se réjouissait pourtant dans un communiqué que Niamey avait accepté sa proposition de médiation, après le coup d'état de 26 juillet. Mais depuis, le gouvernement algérien affirme que « les échanges sur une visite à Niamey n'ont pas été concluants » et soulève des « interrogations légitimes » sur la volonté réelle des autorités nigériennes.
En réponse au communiqué algérien de la semaine dernière, le Niger avait répondu que seul un forum national inclusif, dont la date se fait attendre, pourrait déterminer la durée de la transition.
L’algérie a continué à prétendre avoir fait une médiation au Niger alors que les autorités nigériennes ont clairement et «catégoriquement rejeté» ce qu’ils ont qualifié d' "allégations". Malgré le ridicule de la situation, l’algérie persiste et signe.
Dans un communiqué daté du 9 octobre, soit 6 jours après un démenti du Niger, l’algérie fait de nouveau parler d’elle. « Le Gouvernement algérien a décidé de surseoir à l’engagement des discussions préparatoires envisagées jusqu’à l’obtention des clarifications qu’il estime nécessaires au sujet de la mise en œuvre de la médiation algérienne », indique le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Le même texte ajoute qu’il y aurait eu une « confirmation de l’acceptation de l’initiative » algérienne par les autorités nigériennes, et que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aurait instruit son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, pour se rendre à Niamey dans les délais les plus rapprochés possibles pour entamer des discussions préparatoires à la médiation algérienne.
Les discussions ont achoppé sur deux sujets sans les mentionner et justifie sa décision de retrait de cette prétendue médiation par ce blocage, est-il expliqué.
Après un coup de bluff le 27 septembre supposant avoir entamé un processus de médiation au Niger, qui a vite été démenti par les autorités nigériennes elles-mêmes, l’algérie aurait dû se garder de continuer dans la voie du mensonge. Au lieu d’accepter la situation, le régime d’alger persiste dans le déni malgré la déconfiture internationale.
Le 3 octobre, les autorités nigériennes avaient formellement démenti avoir accepté une quelconque médiation de la part de l’algérie et avait même montré leur surprise.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine enfonçait le clou en déclarant publiquement avoir appris l'annonce algérienne « sur les réseaux sociaux », affirmant qu’il «y a eu incompréhension avec l'algérie», avec qui il fallait d'abord « s'entendre sur le contenu de l'initiative ».
« Ce n'est pas parce que nous sommes dans une situation difficile qu'on peut nous manipuler. Je mesure ce que je dis ! » avait également répondu le chef du gouvernement de transition au Niger.
Ces déclarations sont à l'origine « des interrogations » mentionnées par alger, qui l'ont poussé à surseoir aux discussions tant que la junte ne clarifiera pas sa position.
Un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères du Niger, signait la douche froide pour l’Algérie. «Nous avons été surpris par l’annonce d’Alger alléguant que nous avons accepté sa médiation et une période de transition de six mois. Le gouvernement nigérien rejette catégoriquement ces allégations», avait tancé le ministère nigérien.
L’Algérie avait fait une campagne de communication autour de cette prétendue médiation et y avait impliqué le nom du président algérien Abdelmadjid Tebboune pour lui conférer du cachet et un aspect réel.
Sauf que le Niger n’a pas semblé vouloir laisser l’algérie récolter une quelconque notoriété sur son dos et a mis fin à la supercherie aussitôt annoncée. La déconfiture de l’algérie face au Niger est si grande que la communauté internationale assiste encore une fois aux mensonges effrontés de l’Etat algérien. Cela n’est pas sans rappeler l’autre mensonge sur des prétendus efforts dans la résolution de la crise en Libye.
Jamais un Etat dans le monde ne s’était mis autant dans l’embarras que l’algérie d’Abdelmadjid Tebboune. Depuis 2019, le pays accumule les bourdes diplomatiques, se fait lyncher en public par d’autres pays, devenant la risée mondiale mais surtout, se fait taxer ouvertement de pays « instable » à tous les niveaux.
Malgré l’incompréhension de la démarche algérienne au Niger vu l’absence de liens stratégiques ou autres entre les deux pays si ce n’est la proximité géographique, c’est un rôle sécuritaire qu’alger voulait jouer, pour se targuer plus tard devant l’Occident et en particulier devant les Etats-Unis, de son « rôle » dans la paix dans la région, à un moment où Washington craint le repli de son hégémonie en Afrique subsaharienne face à la Russie ou la Chine.
Ce nouvel échec de la diplomatie algérienne démontre l’immaturité qui règne dans la gestion de ce pays et le manque de sérieux. Alors que des pays comme la France ont misé sur l’algérie dans la région, il semblerait qu’il s’agisse d’un cheval perdant qui n’a su ni accepter la médiation de pays amis quand il fallait, ni réconcilier les factions palestiniennes, ni rassembler les leaders arabes lors du Sommet de la Ligue arabe, ni aider dans la crise libyenne, ni se réconcilier avec le Royaume du Maroc, et encore moins jouer un quelconque rôle régional ou continental positif.
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