C’est dans un contexte de répression et d’acharnement particulièrement graves que la Kabylie s’apprête à commémorer le double anniversaire du printemps amazigh de 1980, 1981 et le printemps noir de 2001. Au-delà de la commémoration, ce sont deux dates clés qui ont façonné l’histoire de la Kabylie moderne tout en tirant ses fondements de son histoire millénaire de résistance et de refus continu de courber l’échine quel que soit l’agresseur et quel que soit le prix à payer.
Appel à marcher le 16 avril dans la diaspora et le 20 avril en Kabylie, en commémoration du double printemps noir Kabyle
La commémoration de cette année portera une marque particulière: celle de la Kabylie éternelle qui reste debout contre vents et marées, celle de la Kabylie qui souffre et qui se bat pacifiquement pour son droit à l’autodétermination, celle de la Kabylie qui refuse d’abdiquer face à la junte algérienne, l'un des régimes les plus dictatoriaux, les plus violents et barbares.
La Kabylie a fini par casser la chape de plomb qui l’assignait systématiquement au rang de «région» en gérance pour clamer haut et fort son droit légitime à l’autodétermination et vivre comme un pays libre et indépendant: La Kabylie.
Soyons toutes et tous prêts à marcher pour la Kabylie et pour sa liberté le 16 avril en Europe (Paris), en Amérique du nord (Montréal, Washington, New York, Philadelphie, Chicago et Sans Francisco) ainsi que le 20 avril en Kabylie (Tizi-Wezzu, Tuvirett et Vgayet).
Vive le peuple kabyle, vive la Kabylie libre et indépendante.
Opération Tague MAK en Kabylie!
Krim Belkacem voulait l'indépendance de la Kabylie selon une fiche des renseignements Français
Haine, violence et mensonges
En 1949, on traitait de berbéristes et de séparatistes ceux qui avaient soulevé au sein du PPA (Parti du Peuple Algérien) la question de la définition de l’identité algérienne. À cette époque-là, la population algérienne était constituée de Berbères (Kabyles, Chouias, Mozabites, Touaregs, etc), de Français, d’Arabes et de Juifs. La direction du parti, à sa tête Messali Hadj, définissait l’Algérie comme étant un pays arabe et musulman et faisait abstraction de tout le reste.
Finalement, il s’agissait d’une crise issue du manque flagrant de la pratique démocratique au sein de ce parti indépendantiste. Au lieu d’opter pour le dialogue et le débat afin de trouver une solution au conflit, on recourait à la violence, aux menaces et à la désinformation. On avait chargé 14 personnes de préparer un guet-apens contre Bennaï Ouali à la Place du Square d’Alger. « Le jour J, ces hommes se sont jetés sur Ouali Bennaï qui venait de quitter le café du Square. Il réussit grâce à son imposante corpulence à repousser ses agresseurs qui l’ont blessé au visage. Il se retourne vers ceux qui n’ont pas pris la fuite pour leur dire qu’il leur pardonnait leur méfait et qu’il n’en voulait qu’à ceux qui les ont chargés de l’agresser »*.
Ali Ferhat de Larbâa Nat Iraten, traité de berbériste au même titre que Bennaï, a fait l’objet d’une tentative d’assassinat le mercredi 17 août 1949, jour de marché hebdomadaire à Fort National. Il a reçu une balle en pleine poitrine et a été laissé pour mort avant d’être évacué vers l’hôpital de Tizi-Ouzou où on lui a promulgué des soins lui ayant permis d’avoir la vie sauve.*
Quelques années plus tard, le FLN n’a pas fait mieux, il a continué à cultiver la violence de la même manière que son ancêtre le PPA. Bennaï Ouali et Amar Ould Hamouda ont été exécutés sans jugement et sans véritable raison en pleine révolution. Ceux qui avaient donné l’ordre de les exécuter ont été assassinés à leur tour quelques années plus tard. Des centaines d’autres innocents, voire des milliers, ont été tués avant, durant et après la révolution algérienne.
Pendant plusieurs années, nous, la génération post-indépendance, ne connaissons pas ce côté sombre de notre histoire, car celle-ci a été réécrite et falsifiée. On nous enseignait à l’école que Ben Badis aurait combattu la colonisation en faisant usage de son stylo ; au début, comme nous étions imprégnés par la vision officielle expliquant que la décolonisation serait le fruit des armes de nos vaillants combattants, nous avons compris qu’il éborgnait les soldats français avec son stylo.
On nous racontait à l’école que l’Émir Abdelkader, sans nous expliquer comment il avait pu obtenir ce titre d’Émir, serait le premier à avoir combattu la France colonisatrice et il était le père fondateur de la nation algérienne. On nous disait également qu’en Algérie il n’y avait qu’un seul peuple et une seule religion : un peuple arabo-musulman, tout le reste n’était que mirage.
Nos professeurs de l’éducation religieuse ne cessaient de nous rabâcher la haine des Israélites et des autres religions. Pour eux les juifs serait un peuple maudit ayant occupé illégitimement la Palestine, une terre musulmane et sacrée, tout musulman digne de ce nom devrait les combattre.
En grandissant et grâce à la lecture, nous sommes parvenus à détricoter ces tissus de mensonges. Ben Badis n’a jamais pris part à la révolution algérienne, d’ailleurs, il est décédé bien avant son déclenchement. De son vivant, il a toujours œuvré pour une Algérie française, à aucun moment, il n’a fait allusion dans ses écrits à combattre militairement la colonisation.
En ce qui concerne Abdelkader, l’Émir de Mascara, on ne nous a jamais raconté toutes les péripéties après sa reddition, celui qui était devenu ensuite l’ami de la France. Il avait droit à une pension au même titre qu’un général ayant servi toute sa vie dans l’armée française. Ce qui explique les raisons pour lesquelles, il avait condamné le soulèvement de 1871 en Kabylie tout en apportant son soutien indéfectible à la France. Son histoire est comparable à celle du Général Pétain, héros durant la Première Guerre mondiale, mais traître après le déclenchement de la deuxième.
Pour ce qui est des Israélites, l’histoire nous enseigne que les juifs d’Algérie vivaient en Afrique du Nord depuis l’époque de Nabuchodonosor, 10 siècles avant l’arrivée des Arabes. Ce sont des citoyens algériens au même titre que les autres. À l’époque du prophète musulman, non seulement ils étaient présents en masse en Palestine, mais aussi à Médine et dans d’autres régions de la péninsule arabique actuelle. À l’école, on nous parlait de Sidna Daoud et Sidna Souleyman tout en omettant de préciser qu’il s’agissait des rois juifs David et Salomon. Pourquoi devrions-nous vénérer ces rois et haïr leurs sujets ?
72 ans plus tard, au même endroit où Ali Ferhat a été transpercé par une balle, Djamel Bensmaïl, un artiste et un humaniste, a été sauvagement assassiné et la majorité des analystes pointent du doigt les autorités comme étant les seules responsables de ce crime abject. Ses assassins criaient « Allahou Akbar », un cri qu’on n’entend jamais en Kabylie lors des manifestations, ce qui nous permet de dévisager l’identité de ses auteurs. On peut conclure que dans ce pays les choses n’ont pas évolué d’un iota, la culture de la violence n’a fait que prospérer.
Par ce crime, on a créé une diversion permettant de dissimuler les conséquences d’un incendie ravageur ayant causé environ 190 morts, parmi eux des bébés et des femmes enceintes. À cela, il faudra ajouter un désastre écologique ayant entrainé la destruction d’une partie considérable de la faune et de la flore en Kabylie, sans oublier les milliers de victimes de la catastrophe sanitaire qui est toujours en cours et dont on ne parle presque plus. Qui sont les responsables de cette hécatombe ? Pas d’accusés ? Pas de pardon ? Pas d’enquête ?
Ce pouvoir, tirant à hue et à dia, brille par sa monstruosité, son incompétence et son irresponsabilité. Sa place est dans le box des accusés d’un tribunal. La haine, la violence et les mensonges ne font pas nation. Ils ne sont qu’une nébuleuse dont il faudra s’extirper pour ne pas finir dans le chaos.
Mourad At Yidir, Universitaire
*Ali Guenoun : « La question kabyle dans le nationalisme Algérien 1949 – 1962 » Editions Le Croquant.
L'Algérie poursuit son acharnement contre les Kabyles
Désormais les Kabyles vivent sous la menace d’une sorte de pogrom algérien. Stigmatisés, assassinés, brûlés vifs, ils sont devenus les nouveaux juifs d’Algérie. L’opération «Zéro Kabyle» décidée en haut lieu est le prélude d’un génocide programmé. La chasse au kabyle à laquelle nous assistons actuellement n’est que la partie visible de l’iceberg. Cette opération criminelle ne vise pas uniquement les militants souvrainistes mais tous les activistes kabyles et amazighs. Ceux qui prônent ce génocide savent que c’est le prix à faire payer à ces peuples qui refusent de capituler.
9 Septembre 2021, Arrestation et détention arbitraire de la défenseuse des droits humains Kamira Nait Sid
Le 24 août 2021, la défenseuse des droits humains Kamira Nait Sid a été enlevée de son domicile à Draa-Ben-Kheddaas, dans le nord de l'Algérie, et gardée en détention dans un lieu inconnue, et sans auncun contact avec sa famille ou un avocat pendant trois jours. Le matin du 1er septembre 2021, la défenseuse des droits humains, accompagnée de ses avocats, a été présentée au procureur de la République, puis au juge d'instruction du tribunal de Sidi M'Hamed à Alger. Les chefs d'accusation retenus contre Kamira Nait Sid sont notamment "atteinte à l'unité nationale et à la sécurité de l'Etat" et "appartenance à une organisation terroriste" en vertu de l'article 87 bis du code pénal qui prévoit des peines allant de 10 ans d'emprisonnement à la perpétuité et a la peine de mort. Elle est actuellement détenue à la prison de Kolea, dans la province de Tipaza.
Kamira Nait Sid, est la coprésidente du Congrès mondial amazigh (CMA), une ONG internationale qui défend les droits du peuple amazigh. La mission du CMA est d'assurer la défense et la promotion des droits politiques, économiques, sociaux, culturels, historiques et civils du peuple amazigh. Dans le cadre de ses activités internationales, le CMA présente régulièrement des rapports alternatifs concernant la situation des droits des Amazighs, devant les différents organes spécialisés des Nations unies (notamment ceux traitant des questions de racisme et de discrimination, des droits politiques, économiques, sociaux, culturels et linguistiques, des droits des femmes et des droits des enfants).
En direct: Opération Kidnapping d'un jeune kabyle, dans la commune d'Ouzellaguen, la gendarmerie coloniale algérienne
Londres: le mystérieux Silence Radio des autorité judiciaire britannique, face aux appels intarissables au «Génocides, aux massacres et violences de masse ...» lancés (impunément) par Said Bensdira
Le mystérieux Silence Radio des autorité judiciaire britannique… Les Algériens avaient déjà appelé les autorités britanniques "à mettre ce criminel hors d’état de nuire" .
Jusqu’a présent, et malgré plusieurs appels, les autorités britanniques n’avaient affiché aucune ambitions pour « mettre hors d’état de nuire » ce criminel.
Après avoir lancé depuis Londres un appel (impunément) à tuer 20 millions d’Algériens et à transformer leurs corps en savon diffusé par ce criminel sur sa chaîne Youtube. Said Bensdira (Agent du DRS [Département du renseignement et de la sécurité]), et avoir lancé un appel au «Génocides, aux massacres et violences de masse ». Cet horrible appel au génocide a été délibérément enregistré et diffusé par ce voyou depuis Londres.
Said Bensdira lance (impunément) un autre appel pour tuer les fonctionnaires et bruler leurs maisons… suivi d’une fatwa.
Naïma Salhi: incitation à la haine et appels au meurtre contre des citoyens kabyles
La présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP) et députée Naïma Salhi en toute impunité charge sa haine et son racisme et appelle à exterminer les Kabyles. Encore une dérive grave de la députée de Boumerdès, Naïma Salhi, qui, dans une vidéo postée sur son compte Facebook le lendemain des funérailles du général-major Ahmed Gaïd Salah, appelle carrément cette fois-ci à exterminer les Kabyles, dressant les Algériens entre eux.
« Mon propos est adressé aux traîtres et aux chardima (racailles). Vous allez me le payer ! Vous allez payer cher pour chaque larme que j’ai versée pour Gaïd Salah et pour toute la tristesse que j’ai. Si avant je vous combattu à un certain degré, aujourd’hui je vais vous combattre à un degré double. Surtout que vous êtes sortis festoyer après sa mort (de Gaïd Salah, ndlr), espèce de juifs », dit Naïma Salhi.
En effet, Naïma Salhi tente par là de légitimer son appel à exterminer les kabyles, en donnant du crédit à la rumeur raciste selon laquelle ils auraient organisé des fêtes en apprenant le décès du chef de l’état-major de l’ANP, le général major Ahmed Gaïd Salah. La présidente du PEP Naïma Salhi prouve qu’elle est derrière cette campagne haineuse et raciste pourtant démentie et battue en brèche sur les réseaux sociaux.
« Les Kabyles sont des juifs de la pire espèce »
Peu importe la vérité pour Naïma Salhi qui qualifie les kabyles de juifs de la pire espèce : «Votre chef Ferhat Mehenni a dit « Nous ne sommes pas des Algériens, nous sommes des juifs, nous sommes des kabyles » et il a raison cet homme. Lui au moins il n’est pas hypocrite.»
Et de rebondir encore sur cette campagne anti-kabylie menée sur les réseaux sociaux par des cercles malveillants : « Ce que vous avez fait avec l’enterrement de Gaïd Salah prouve que vous êtes des juifs ! Nous ne pouvons pas nous entendre avec vous ! Nous avons beau vous faire des concessions, beau vous expliquer, mais non, vous êtes des juifs et de la pire espèce!»
Pour Naïma Salhi, juif et kabyle sont des synonymes. Elle passe allègrement de « juif » à «kabyle » et de « kabyle » à « juif » dans son discours de haine qu’elle agrémente de temps en temps d’une pincée de « chien » par-ci et d’un soupçon de « zouave » par-là !
Enchaînant les insultes, Naïma Salhi ira jusqu’à remettre en cause le passé révolutionnaire du commandant Lakhdar Bouregaa qu’elle accusera d’intelligence avec l’ennemi : « Vous n’avez pas honte ! Des chiens et vous resterez des chiens ! Vous osez comparez Bouregaa à Gaïd Salah ! Bouregaa qui est allé jusqu’à comploter avec les pays étrangers contre l’Etat algérien.» Des accusations graves qui vont lui valoir un dépôt de plainte.
« Ils sont combien les zouaves ? 2 millions ? 3 millions »
Faisant abstraction du caractère foncièrement national et patriotique du hirak et dans une tentative maladroite de le cantonner à une seule région, Naïma Salhi oppose la Kabylie au reste de l’Algérie et verse dans une arithmétique raciste aux relents macabres !
«Ils sont combien ses zouaves ? 2 millions ? Allez, disons 3 millions ! Nous nous sommes 40 millions et nous avons avec nous une force divine que nous adorons et nous aimons ! Et je dis aux femmes et aux hommes de ce pays, si vous êtes vraiment des hommes, il ne faut pas laisser passer cette affaire cette fois-ci », déclare encore Naïma Salhi qui termine sa vidéo haineuse par un chapelet d’insultes.
Il faut rappeler que toutes les plaintes déposées contre Naïma Salhi et ses propos racistes n’ont pas abouties.
Comment peut-elle agir ainsi impunément ?
C’est à se douter sérieusement qui est derrière cette femme qui roule consciemment ou non pour les officines étrangères qui veulent allumer le feu de la guerre civile en Algérie.
Qui sont ses complices au niveau de la justice et des services de sécurité ?
Des investigations dans ces directions permettront de lever le voile sur le complot contre l’Algérie.
Le vrai complot bien évidemment.
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