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Migration: L’OIM aide 85 migrants ouest-africains bloqués à rentrer d’Algérie

L’OIM aide 85 migrants ouest-africains bloqués à rentrer d’Algérie.

Alger- 30/09/2020, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé 85 migrants du Burkina Faso et du Bénin à rentrer en toute sécurité d’Algérie par un vol spécifique de retour volontaire organisé grâce au soutien crucial du gouvernement algérien et en coordination avec les pays d’origine.

Il s’agit de la troisième opération de retour volontaire facilitée par l’OIM au cours des trois derniers mois pendant le COVID-19. En Juillet, quatre-vingt-quatre (84) migrants sont rentrés en toute sécurité d’Algérie au Mali tandis qu’en août cent quatorze (114) migrants ont bénéficié d’une aide au retour volontaire au cote d’Ivoire, Guinée et au Liberia. Les restrictions de voyage en place depuis la mi-mars ont été exceptionnellement levées après l’approbation des autorités d’autoriser les migrants à rentrer chez eux.

Je devais rester un mois en Algérie juste le temps de finir ma formation, et maintenant sept mois sont passés et je suis toujours bloquée ici loin de mes enfants,” dit une femme Béninoise qui était à bord du vol.

Le vol a décollé de l’aéroport international Houari Boudemiene d’Alger et a atteint sa destination finale Porto Novo après une escale à Ouagadougou. Les retournés comprenaient seize femmes, soixante-quatre hommes, cinq enfants (deux garçons et trois filles).

Depuis le début du COVID-19 et les restrictions de voyage qui en découlent, de nombreux migrants font face à des difficultés économiques, les laissant dans des situations difficiles, et ayant besoin d’assistance. Les migrants, qui pour la plupart attendent le départ depuis le mois de mars, ont contacté l’OIM et leurs ambassades respectives pour demander une assistance administrative et financière pour faire usage de leur droit de rentrer chez eux et de retrouver leur famille. Le vol comprenait aussi cinq étudiants d’échange ayant complété leurs études et qui étaient confronté à un éventuel dépassement de leurs titres de séjour temporaire, sans moyens suffisants pour subvenir à leurs besoins.

L’ambassade du Burkina Faso en Algérie ainsi que l’ambassade du Bénin au Maroc ont délivré les documents de voyage nécessaires à tous les migrants en temps voulu avant leur départ grâce à un soutien consulaire à distance.

Pour garantir aux migrants résidant dans toutes les régions du pays la possibilité de rentrer chez eux, un transport intérieur a été assuré jusqu’au point de départ d’Alger. Le centre de transit géré par l’OIM (DARV), une structure accordée par le gouvernement algérien, a accueilli les migrants. Le transport interne, les tests PCR et les procédures de sortie du territoire national ont été coordonnés avec les autorités algériennes compétentes, ce qui a considérablement facilité le processus.

Le personnel de l’OIM en Algérie a suivi les mesures de prévention et d’hygiène du COVID-19 conformément aux normes internationales, nationales et de l’OIM, notamment : les contrôles médicaux avant et pendant le voyage, le test COVID-19 PCR obligatoire cinq jours avant le vol, la distribution du COVID-19 des kits de prévention, y compris du matériel d’information, d’éducation et de communication.

À leur arrivée dans leurs pays respectifs, les retournés ont été reçus par le personnel de l’OIM et se sont vu offrir une assistance d’accueil et après le retour avant de se rendre dans leurs communautés.

En considération de la complexité du processus d’AVRR et afin de garantir la durabilité pendant la réintégration, les migrants bénéficieront d’une approche intégrée qui s’adresse à la fois aux besoins des individus et des communautés d’une manière mutuellement avantageuse en répondant aux priorités identifiées par les autorités locales, les migrants et leurs communautés d’accueil. L’aide peut comprendre une orientation et une formation, des salons de l’emploi, des groupes de discussion ou des séances de conseil et également répondre aux besoins sociaux et psychosociaux.

L’aide au retour a été rendue possible grâce au soutien du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, le Royaume des Pays-Bas et le Royaume-Uni.

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