Des milliers de manifestants sud-africains en colère ont pourchassé jeudi des mineurs clandestins présumés. La police les tient pour responsables du viol collectif de huit femmes qui a choqué la nation la semaine dernière.
Des foules en colère composées d'habitants du township de Kagiso à Krugersdorp ont fermé des puits informels et brûlé les maisons, armés de machettes, de pelles et de marteaux. Les manifestants dénoncent l'inaction des autorités vis-à-vis de la criminalité dans la région.
"Si la police ne peut pas nous aider, alors nous devons nous faire justice nous-mêmes, il n'y a pas d'autre moyen, nous ne pouvons rien faire d'autre", a déclaré Kelly Mak, une des membres de la communauté.
Des activistes ont par ailleurs décidé la fermeture de la ville de Mogale, où se trouve Kagiso, en signe de protestation.
"Aujourd'hui, la ville de Mogale est fermée après que nous ayons découvert huit femmes violées par des mineurs illégaux. La communauté a donc décidé de s'unir aux leaders des mouvements de Kagiso et aux partis politiques afin d'attirer l'attention du pays et de la province", a expliqué Lucas Misaptso, leader de l'organisation All Blacks.
Plus de 80 personnes arrêtées à la suite du viol collectif survenu lors du tournage d'un clip vidéo dans la région, ont comparu devant un tribunal lundi. Aucune d'entre elles n'a pour l'instant été inculpée.
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