Après la découverte, vendredi dans une malle à Paris, du corps de Lola, collégienne de 12 ans, une femme de 24 ans a été mise en examen lundi par un juge d’instruction parisien pour « meurtre » et « viol aggravé » puis écrouée.
D’origine algérienne, la jeune femme était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiant.
Le 21 août dernier, elle avait été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait alors été délivrée automatiquement.
Cette jeune femme de 24 ans était encore active sur TikTok quatre jours avant le drame.
Son compte TikTok - désormais suspendu -, la montre souriante, en train de chanter et se trémousser. DAHBIA BENKIRED, principale suspecte du meurtre sordide de la jeune Lola, a posté plusieurs vidéos sur cette application très prisée des jeunes tout au long du mois d'octobre. Dans la partie «description» de son profil figurent plusieurs symboles : un tigre, un drapeau noir, une tête de mort et le sigle «DZ», qui fait référence à la prononciation du mot Algérie en arabe algérien.
La dernière vidéo postée date du 10 octobre, quatre jours avant la mort de Lola. On y voit cette femme de 24 ans allongée sur un lit, en train d'écouter de la pop espagnole. Le mot «cute» (mignon en anglais, NDLR) s'affiche, via un filtre, sur différentes parties de son visage. Sur ses vidéos, la tortionnaire présumée, brune au nez aquilin apparaît coquette et maquillée, en robe ou en legging. Sur l'une des vidéos, postée le 5 octobre, on la voit même marcher dans le hall d'entrée de l'immeuble où vivait Lola.
L'affaire, atroce par bien d'autres aspects, émeut depuis maintenant cinq jours. La situation de la suspecte en France a aussi vivement alimenté les polémiques. Le 21 août dernier, Dahbia BENKIRED. avait en effet été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait alors été délivrée automatiquement. N'ayant aucun antécédent judiciaire, l'OQFT avait été délivrée avec un délai de retour dans son pays de 30 jours.
Interpellée samedi matin
Un témoin a raconté aux enquêteurs avoir croisé cette femme lui demandant de l'aide pour trouver un moyen de transport. Il dit l'avoir aidée à transporter ses affaires jusqu'à un café. Après qu'elle a évoqué faire du trafic d'organes, thèse qui a été abandonnée par les enquêteurs, il a quitté le café. Il a vu la jeune femme par la suite monter dans une voiture avec la malle et les deux valises.
Elle reviendra plus tard dans le quartier, toujours avec ses bagages. Elle a d'abord sonné chez sa sœur qui l'hébergeait depuis quelques jours dans l'appartement qu'elle occupe dans la résidence où Lola vivait avec sa famille. Pressée de questions par sa sœur, elle a abandonné la malle dans la cour de la résidence. Elle a été interpellée samedi matin à Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine.
Un autre homme, présenté comme un ami de la principale suspecte, a également été mis en examen, pour recel de cadavre. Il a été placé sous contrôle judiciaire, la détention provisoire n'étant pas possible du fait de la peine encourue.
La principale suspecte, Dahbia, va-t-elle échapper à un procès ?
La meurtrière présumée de Lola a été mise en examen pour meurtre et viol avec acte de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans. Cette SDF algérienne de 24 ans était connue des services de police en tant que victime de violences conjugales. Mais elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
Devant la brigade criminelle, en garde à vue, elle a commencé par avouer avant de revenir sur ses déclarations. Elle a expliqué "avoir raconté un rêve et non la réalité", qu'elle se serait "défendu face à une agression au couteau", tout en indiquant s'être battue contre un fantôme"... Explications de Maroussia Wilquin, experte psychiatre pour les tribunaux:
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