MDM – DIASPORA VIVE UN TABLEAU TRÈS PEU COLORÉ DIASPORA…. By Karima Kaddouri
UNE NON-RECONNAISSANCE IDENTITAIRE OU UNE ALTERNATIVE EN SECOND CHOIX
Je suis presque contrainte de soulever un sujet qui ne devrait pas susciter autant de questions, à savoir des questions presqu’identitaires.
Actualisons le présentiel des MDM dans la sphère économique et sociale, voire espace politique du Maroc.
Une question MDM très peu mise en avant par nos politiciensUne question quasi ignorée par nos « IN-Maghrib »
Une question « diaspora-MDM » souvent recalée ou renvoyée à ses «origines» par :
Faute, par manque de culture maroco-marocaine;
Question-réponse pour laquelle on justifierait qu’ils sont «non arabophone- non-arabisant» !;
Qu’ils pratiquent un dialecte aussi archaïque que nos éphémères voisins de l’est;
Un sentiment largement déballé sur les réseaux, ou ailleurs, sentiment que la diaspora n’a pas de légitimité pour acter sur la sphère politique, sociale… !;
Un manque de compétences où avec les réalités du terrain, se dressent un tableau très peu coloré MDM !,
…. Bref une réalité que nous valons surement bien ?! (moi compris).
Une réalité, que je m’impose d’écrire, qui me causera certainement des attaques des In-Maghrib comme des Out-Maghrib, voire un semblant d’indifférence qui se matérialisera concrètement par un mal-être chez nos MDM-diaspora !
Le sujet ne réside pas dans le fait de positionner le curseur sur l’aspect «victimaire»
Une idée réductrice que j’écarte violemment de mon champ d’idées même imaginaire.
D’autant plus, qu’il réside dans les MDM, une partie, dite de la diaspora, qui n’est pas réellement affectée par cette question des «recalés» car cette portion de population est bien native du Maroc et a «choisit» de s’installer hors du Maroc pour diverses raisons, pas souvent cohérentes avec leur discours :
A ce titre, cette-souche MDM- est souvent contradictoire dans le raisonnement qui la lie au Maroc.
Ils sont entre le lien de l’affect, et une volonté de rupture avec un Maroc qu’ils renient magistralement, une dimension que j’ai réellement du mal à mesurer les fondements de cette schizophrénie affective.
Je parle des natifs hors Maroc, (et des presque natifs vivant hors du Maroc), les déracinés comme on aime scander, comme pour justifier un souhait de «désappropriement» de leur légitimité à être marocain.
On a créé cette 13eme région afin d’en dresser un tableau,
Tableau cognitif et sensoriel, avec une inspiration marocaine, juste une inspiration !;
Un tableau politico-économique d’une diaspora exclue ou recluse vers un classique schéma banalisé et réducteur qui persiste dans appréciation clairement erronée de la diaspora vive.
On les renvoie à leur origine « de naissance » en les classant dans une catégorisation vulgarisée par:
Une valeur d’assimilation avec les « flux de transit devises »;
Ces flux à l’image de « Marhaba », correspondant aux destinations estivales balnéaires vers ce fameux pays d’origine ;
Alors oui certainement, ils n’ont pas la langue, ou un semblant de culture pour une bonne partie mais les «in-Maghrib» prennent jalousement l’espace, en excluant la diaspora de toutes décisions qui ne laisse très peu d’espace au doute.
Pourtant, il y a manifestement une préférence pour une population étrangère au Maroc, population non marocaine qui s’impose:
Celle qui analyse, celle qui traite, à priori mieux que les marocains ou la diaspora marocaine, les questions politiques, les questions culturelles, les questions sociales voire les préoccupations identitaires que la diaspora subit dans leur pays de naissance ?
Les « In-Maghrib » n’ont nullement imposé la question de l’arabe à ces prétendants historiens, théoriciens, acteurs de la vie marocaine, prétendants qui s’imposent le plus souvent, avec une auto-appropriation des questions marocaines.
In facto, il y a bien une différenciation de traitement et de jugement quand vous êtes catégorises appartenant à cette diaspora, cette 13eme région.Les réalités du terrain nous montrent qu’il y a très peu de ressortissants marocains issu réellement de la diaspora.
Une absence d’empreinte, un tableau figé durable et persistant du paysage Maghribi !
La question de la langue est un vrai sujet mais comment expliquer aux « Out-Maghrib » qu’il y a une préférence pour l’étranger dans les choix d’études, dans les appropriations des chantiers marocains, dans les palabres sur les questions maroco-marocaines.
Ces mêmes personnes ne connaissent ni la langue, ni la culture et ne sont nullement pointés du doigt pour les mêmes éléments de discrimination dans leur choix.
On s’inscrit clairement par une exclusion manifeste des MDM, issues de la diaspora avec des compétences ou sans compétences, puisque ce n’est pas réellement et à l’évidence un gage de critère.Alors il faudra peut-être penser à revoir la copie des MDM avec ou sans compétences qui n’aspirent qu’à récupérer ses attributs identitaires .
Je n’écarte absolument pas les défaillances, les manquements de la diaspora au même titre que ces mêmes manquements ne sont pas surmédiatisés pour les «in-maghrib».
Karima. Kaddouri
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