Ph. MAP
Maroc : Début du dialogue libyen.
Le dialogue libyen entre les délégations du Haut conseil d’État libyen et le Parlement de Tobrouk a débuté dimanche 6 septembre à Bouznika. Ce dialogue vise à maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les parties libyennes.
Il intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du Parlement libyen, Aguila Saleh, à l’invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc.
Le dialogue libyen fait également suite à la visite au Maroc de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.
En abritant ce nouveau round de négociations interlibyennes, le Maroc confirme son rôle d’acteur incontournable dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région. Ses positions pondérées et sa neutralité positive lui confèrent en effet le statut de partenaire crédible et sérieux.
Intervenant en ouverture de ce dialogue, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita a souligné que la dynamique positive observée récemment dans le dossier libyen, notamment après le cessez-le-feu et la présentation d’initiatives par les parties libyennes, est susceptible de préparer le terrain pour avancer vers une solution à la crise libyenne.
M. Bourita a insisté, à cet égard, qu’une solution à la crise libyenne repose sur trois principes fondamentaux, à savoir le patriotisme libyen, la conviction que la solution ne peut être que politique et la confiance à l’égard des capacités du Haut Conseil d’État libyen et de la Chambre des représentants libyenne, en tant qu’Institutions légitimes fortes capables de surmonter les épreuves et d’engager un dialogue dans l’intérêt du pays, en toute responsabilité.
Pour sa part, le président de la délégation du Parlement libyen, Youssef Al-Agouri, a tenu à exprimer ses remerciements au Royaume du Maroc, à SM le Roi Mohammed VI, ainsi qu’au peuple, au Parlement et au gouvernement marocains pour leur chaleureuse hospitalité, leur accueil et leur souci de déployer des efforts pour résoudre la crise libyenne. Il a également remercié tous les pays frères et amis pour leurs efforts visant à préserver la stabilité de la Libye.
« Nous promettons à notre peuple libyen que nous ferons de notre mieux pour oublier le passé, dépasser les divergences et aller vers l’édification d’un État libyen capable de mettre fin aux souffrances des Libyens, réaliser la stabilité et espérer édifier un avenir prospère« , a dit M. Al-Agouri.
De son côté, le président de la délégation du Haut Conseil d’État libyen, Abdessalam Al-Safraoui, a fait part de ses remerciements et sa gratitude au Royaume du Maroc, à SM le Roi Mohammed VI, au gouvernement, au peuple et au parlement marocains pour les efforts inlassables qu’ils ont fournis et continuent de déployer pour contribuer à résoudre la crise libyenne.
« Partant de notre appréciation du rôle positif et la contribution active du Royaume du Maroc, ainsi que les efforts de tous les pays frères et amis, nous souhaitons lors de cette rencontre travailler pour sortir de la situation du blocus, reprendre le processus politique et tenir des réunions constructives avec nos partenaires du Parlement afin de parvenir à une solution consensuelle, politique et pacifique« , a-t-il dit.
Dans ce sens, M. Al-Safraoui a précisé que ce n’est un secret pour personne que la Libye traverse des crises politiques, économiques, sanitaires, de services et de sécurité, et à leur tête l’épidémie de coronavirus, et d’autres crises qui affectent tous les Libyens sans exception, à l’est, à l’ouest et au sud, à la lumière de la division politique et institutionnelle.
Le Parlement libyen et le Haut Conseil d’État libyen doivent assumer leurs responsabilités pour accélérer la recherche d’une solution à ces crises, de manière à « préserver le pays de la division, protéger la voie démocratique et éviter au pays le déclenchement d’une nouvelle guerre« , a-t-il conclu.
Extract from Mr. Nasser Bourita’s statement during the opening of the Libyan Dialogue: Morocco has no agenda but that of Libya, nor interest except for Libya, or a proposal beyond what was agreed by the Libyans.
Avec, 2m.ma
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