Le Forum de Dialogue des Magistrats Africains présidé par Mme Jamila Sedqi, en partenariat avec l'Association Al Karam pour la protection de l ’enfance, présidée par Mme Karima Mkika, Après plusieurs semaines de recherches effectuées par des "âmes sensibles", dont nous vous dévoilerons les noms dans un prochain article... Cette gent féminine, avec toutes ses valeurs, ses qualités et ses compétences, a aidé à réunir une fillette ivoirienne vivante dans le centre de l'Association Al Karam pour la protection de l ’enfance à Marrakech - Royaume du Maroc, avec sa mère biologique à Abidjan - Côte d'Ivoire. Ils ont enfin pu se retrouver après 3 ans !
Des retrouvailles émouvantes;
Les accolades, les pleurs et les prières n'en finissent pas....;
La maman se souviendra de cette journée toute sa vie.... et nous aussi..!
Elle retrouve enfin les siens, après 3 ans de séparation;
L'émotion se lit sur tous les visages. 👇
Ce fut l’un des événements les plus heureux au sein du Forum de Dialogue des Magistrats Africains, de l'Association Al Karam pour la protection de l ’enfance et de ces "âmes sensibles". Ce fut aussi le succès du Forum de Dialogue des Magistrats Africains dans ses efforts constants pour connecter les organisations et associations de la société civile de partager leurs activités, initiatives et programmes à travers différents pays africains, pour soutenir, protéger et héberger les enfants victimes de violence, d'exploitation, de traite et de déplacement en Afrique.
Qui est Jamila Sedqi, Présidente du Forum de Dialogue des Magistrats Africains, première Femme du pouvoir judiciaire marocain à siéger au sein du Tribunal administratif de l’Union africaine?
Mme Jamila Sedki, diplômée de l'Institut National des Etudes Judiciaires de Rabat (1992), est actuellement avocate générale près la Cour de cassation, détachée auprès de la présidence du ministère publique en tant que conseillère.
Jamila Sedki, première femme marocaine juge au tribunal administratif de l’Union africaine
Mme Jamila Sedki, magistrat au Tribunal administratif de l’Union africaine (UA). La juge marocaine a prêté serment, devant la Commission de l’UA à Addis-Abeba, devenant ainsi la première femme marocaine à occuper ce poste de juge.
Premier juge marocain au Tribunal administratif de l'Union africaine et membre du comité technique chargé de la révision du Statut et du Règlement intérieur dudit Tribunal.
Forum de dialogue des magistrats africains
Elle est également présidente et fondatrice du Forum de dialogue des magistrats africains, membre observateur de l'Association des procureurs d'Afrique (APA), de l'Association des procureurs d'Afrique de l'Est (EAAP), membre de l'Association internationale des procureurs (IAP) et de l'Association internationale des procureurs et poursuivants francophones (AIPPF), membre aussi de l’union internationale des femmes juges, ainsi qu'un expert en arbitrage et médiation nationaux et internationaux de l'Université de Milford, États-Unis.
De 1992 à 2007, elle a débuté sa carrière professionnelle comme procureure adjointe du Roi près le tribunal de première instance de Rabat et comme juge en charge de différentes affaires, telles que les affaires des Marocains expatriés, les affaires civiles et les délits. Elle a exercé les fonctions de vice-présidente du tribunal, et président de la chambre immobilière au Tribunal de Première Instance de Rabat, puis comme conseiller au Secrétariat Général du Ministère de la Justice. Elle a également été présidente de chambre à la Cour d'appel de Rabat, détachée auprès de la présidence du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRA jusqu'en 2021.
De 2008 à 2016, elle a exercé les fonctions de magistrat de liaison auprès des autorités judiciaires belges, devenant ainsi la première femme juge à occuper ce poste. Au cours de son mandat, elle a coordonné les programmes de coopération technique et administrative entre le ministère marocain de la Justice et le ministère belge de la Justice, ainsi que la coopération judiciaire en matière civile et pénale. Durant la même période, elle a été membre de la commission judiciaire quadruple qui lutte contre le terrorisme et a exercé les fonctions de conseillère juridique auprès de l'ambassadeur de Sa Majesté à l'ambassade du Royaume du Maroc en Belgique, où elle était en charge du département de coopération internationale.
En tant que représentante du ministère de la Justice, elle a participé aux travaux du comité du statut avancé du Maroc au sein de l’Union européenne.
Mme Sedqi s'est investie dans la gestion des dossiers des Marocains en Belgique relatifs à l'état civil aussi les dossiers de kafala des enfants abandonnés, en coordination avec les services consulaires du Maroc.
De 2016 à 2021, elle a exercé les fonctions de conseillère juridique à la Mission du Royaume du Maroc auprès de l'Union européenne où elle a géré les dossiers liés aux juridictions européennes et internationales.
Mme Sedki a toujours été active au sein de la société civile marocaine, notamment au niveau de l'Observatoire National des Droits de l'Enfant, l'Union Nationale de la Femme Marocaine et la Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfant, ainsi que dans la société civile européenne notamment en matière de droits des femmes et de l'enfant.
Elle a participé à plusieurs événements et conférences africains et européens en tant que représentante de la justice marocaine.
Elle a reçu de nombreuses formations dans les domaines liés à la lutte contre le terrorisme et au blanchiment d'argent, ainsi que des connaissances sur les systèmes judiciaires européens et africains. Elle a acquis une expertise en matière de droits de l'homme en raison de sa participation aux réunions périodiques tenues aux Nations Unies à Genève et à New York, en plus d'une formation spéciale dans le domaine des droits des femmes et des enfants aux États-Unis.
En 2012, elle a reçu le Prix Portail Or de la Ville de Fès pour la Femme Juge par l'Association Fès-Saïs.
En 2021, elle reçoit l’Ordre Royal du Mérite National d’Excellent Rang.
En 2022, elle a reçu le Prix européen international du leadership des femmes dans le domaine judiciaire au Parlement européen et a été classée 3ème parmi 106 femmes exceptionnelles en Afrique par The New Africa Magazine.
La magistrate marocaine Jamila Sedki a été primée, à l’’’European International Women’s Leadership Award’’ (EIWLA) 2022. L’’’European International Women’s Leadership Award’’ (EIWLA) 2022 était placé sous le patronage de la vice présidente du parlement européen Nicola Beer.
Dans le cadre de la feuille de route fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, à travers ses discours officiels et dans le cadre de la diplomatie juridique et judiciaire et de la diplomatie parallèle au service des intérêts élevés du Royaume du Maroc, les intérêts actuels de Mme Sedki sont principalement centrés sur l’Afrique, en présidant le Forum de dialogue des juges africains, dans le but de:
Assurer la communication et l'interaction entre les juges marocains et leurs homologues des pays africains, en renforçant les valeurs, l'éthique et les traditions professionnelles, et en utilisant les meilleures pratiques en la matière comme compatibles au sein des pays du continent africain ;
L'échange d'expertises et d'expériences professionnelles pour le bien et le service du pouvoir judiciaire en tant que symbole de justice et de confiance ;
Accroître la visibilité des instances juridiques et judiciaires régionales au niveau africain en général et de l'Union africaine en particulier.
Qui est Karima Mkika -Présidente Fondatrice, Association Al Karam pour la protection de l ’enfance- la militante associative "aux multiples casquettes", pleinement engagée en faveur de l'enfance en difficulté
Humble, sereine et très aimée et respectée de tous ceux et celles qui l'ont côtoyée, Mme Karima Mkika est l'exemple parfait de cette actrice associative engagée et aux multiples casquettes.
Mme Karima Mkika qui avait fait ses études entre la capitale économique, Marrakech, Essaouira, Mohammedia et Rabat, dont un baccalauréat et des études supérieures à l'Ecole Supérieure de Commerce (Sup de Co- Marrakech) et des études universitaires à la faculté de droit Mohammed V à Rabat, avait très tôt mobilisé toute son énergie et son enthousiasme, avec détermination et abnégation, au service de l'enfance en difficulté.
Un combat de longue haleine que cette native de Casablanca menait depuis plus d'une vingtaine d'années. Et pour preuve, les efforts de Mme Mkika se sont soldés dès 1997 par la création de l'Association Al Karam pour la protection de l'enfance.
Femme de cœur mais aussi d'engagement, Mme Mkika a eu aussi le privilège d'intégrer dès 2011 le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) où elle assure, avec brio, la représentation des organisations et associations qui s'activent dans les domaines de l'économie sociale et de l'activité associative.
Au sein du CESE, Mme Mkika est vice-présidente de la commission analyse de la conjoncture, rapporteur de l'avis sur le travail domestique, rapporteur de l'avis sur la migration et le marché de l'emploi, membre de la commission emploi des jeunes et employabilité, du groupe de travail Rapport annuel, du bureau catégorie société civile, de la commission emploi et relation professionnelle et du groupe de travail sur le capital immatériel.
Ce parcours, si reluisant, n'est pas un simple fruit du hasard mais bel et bien, la résultante de longues années de militantisme positif pour une enfance prospère et émancipée.
Autrement dit, Mme Karima Mkika avait très tôt senti la nécessité et le devoir moral d'agir en faveur de la promotion de la condition des enfants abandonnés dans les petites ruelles de Marrakech ou de Safi, où elle décide de créer respectivement deux Centres d'accueil (hébergement, prise en charge, réinsertion scolaire et professionnelle).
Son engagement indéfectible pour la promotion et la protection de l'enfance s'est traduit également par le lancement et la mise en place de la Maison de l'enfant à Marrakech, le lancement du programme d'aide à la parentalité et à la réinsertion familiale, la mise en place d'un programme d'aide à l'enfance, du programme de prévention contre la traite d'enfants, outre la création de la Cellule d'orientation et d'aide à l'emploi.
Cette mère de quatre enfants assure également depuis 2019, la fonction de présidente de l'Unité de Protection de l'Enfance, et elle est aussi Consultante à l'Observatoire National des Droits de l'Enfant.
Et ce n'est pas tout, parce que Mme Karima Mkika assurait en 2010, la fonction de Consultante au sein de la Banque Mondiale, en pilotant le projet "économie sociale et solidaire", "suivi-évaluation participatif", mise en place du programme sur la participation citoyenne 6 écoles de Chichaoua : renforcement des capacités, formation des formateurs, suivi et évaluation du plan d'action.
En 2004, Mme Mkika était consultante au sein de l'UNICEF où elle assurait également la tâche de formatrice Suivi-évaluation, violences contre les enfants.
Ce parcours riche et cette expérience avérée ont valu à Mme Karima Mkika de décrocher plusieurs prestigieuses distinctions à savoir : Une consécration Huffpost Maghreb de l'Institut du Monde Arabe en 2017 (les 4 femmes du Maghreb qui font bouger le monde), le Prix Inspiration Women en 2016, le Prix Terre de Femmes en 2013 et le Prix de l'Humanitaire Madame Figaro (2006).
Déclaration de clôture et recommandations de la réunion scientifique du Forum de dialogue des juges africains :
Les participants à la première rencontre du Forum de Dialogue des Magistrats Africains, dont les travaux ont pris fin mercredi à Marrakech, ont recommandé la création d’un réseau des magistrats africains afin de favoriser l’échange des expertises et bonnes pratiques.
Dans leurs recommandations ayant sanctionné les travaux, trois jours durant (en Aout 2024), de cette rencontre initiée en partenariat avec la Présidence du Ministère Public, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Programme Régional Africain pour les Migrations (ARMP), sous le thème “L’enfance africaine entre migration, exploitation et traite: Expertises et expériences des systèmes judiciaires africains”, les participants ont également plaidé en faveur de la création d’un centre africain des études et recherches pour la promotion et la préservation des droits de l’enfant, ainsi que d’une plateforme numérique à même de permettre aux organisations et associations de la société civile de partager leurs activités, initiatives et programmes en la matière dans les différents pays africains.
Les participants venus du:
Sénégal;
Côte d’Ivoire:
Mozambique;
Togo;
l’Afrique Centrale;
Mauritanie;
Tunisie;
Royaume du Maroc.
outre des experts internationaux issus des États-Unis, du Conseil de l’Europe et de l’Union africaine, ont aussi appelé à la mise en place d’une politique de sensibilisation et de conscientisation pour la lutte contre le phénomène d’exploitation des enfants, fondée sur les techniques modernes de communication, ainsi que d’une plateforme dédiée à l’échange des données entre les pays africains dans ce domaine.
La première réunion scientifique du Forum de dialogue des juges africains, qui s'est tenue à Marrakech, au Maroc, a débouché sur une série de recommandations :
Élaborer une politique visant à renforcer la sensibilisation et la prise de conscience pour combattre l'exploitation, la violence et la traite des enfants, en utilisant les technologies de communication modernes.
Instaurer une plateforme de communication entre les pays africains et à l'échelle internationale, qui encouragerait la mise en place de mesures visant à protéger les droits des enfants migrants.
Créer un réseau de juges africains pour faciliter le partage d'expériences et de bonnes pratiques dans la lutte contre les crimes liés au déplacement, à la violence, à l'exploitation et au trafic d'enfants.
Établir un centre africain d'études et de recherches sur la protection et la promotion des droits de l'enfant en Afrique.
Lancer une plateforme numérique permettant aux organisations et associations de la société civile de partager leurs activités, initiatives et programmes à travers différents pays africains., visant à soutenir, protéger et héberger les enfants victimes de violence, d'exploitation, de traite et de déplacement en Afrique.
Mettre en place des programmes de formation et de renforcement des capacités des juges africains, axés sur la migration, la protection des enfants et la lutte contre les crimes qui y sont liés.
Mettre en place des centres d'accueil frontaliers pour les enfants migrants non accompagnés qui sont susceptibles d’être victimes d'exploitation, de trafic et de violence, sous la supervision des autorités locales et des entités judiciaires compétentes.
Le Forum de Dialogue des Magistrats Africains est un centre scientifique à composition judiciaire sous forme d’une association à caractère professionnel, dont les racines au Maroc et les branches s’étendent à travers le reste des pays africains.
Créé en 2021, le Forum compte environ 40 juges issus de 18 pays africains des cinq régions du continent, et dispose de statut d’observateur auprès de l’Association des procureurs africains pour l’Afrique de l’Est. Il est aussi membre de l’Association internationale des procureurs publics (AIPP), de l’Association internationale des procureurs publics francophones (AIPPF) et de l’Association internationale des femmes juges (IAWJ).
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