« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’Histoire », a déclaré sur la télévision publique ORTM le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’Air.
Au Mali, tôt ce mercredi matin, les militaires mutins ont appelé à une transition politique civile conduisant à des élections et annoncent la création d’un Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Les militaires au pouvoir affirment par ailleurs que tous les accords internationaux seront respectés.
Les militaires qui ont poussé IBK à la démission ont fait une déclaration ce 19 août sur l’ORTM, la télévision nationale du Mali. Ils sont regroupés au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).
Le porte-parole du Comité, le Colonel-major Ismael Wagué, a expliqué les raisons de ce coup de force intervenu au moment où le pays fait face à une crise socio-politique depuis quelques mois.
« Afin d’éviter au pays de sombrer, nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’Etat et des services publics », a indiqué le CNSP. Dans cette déclaration, Ismaël Wagué assure également que tous les accords internationaux seront bien respectés. Il précise enfin que des forces telles que la Minusma (force de l’ONU) ou encore Barkhane, le G5 Sahel et la force Takuba « demeurent des partenaires pour la restauration de la stabilité ». « Tous les accords passés », notamment le processus d’Alger signé en 2015, seront respectés.
Les militaires ont notamment fermé les frontières du Mali et instauré un couvre feu de 21 heures à 5 heures jusqu’à nouvel ordre.
« Nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays », ont-ils déclaré avant de préciser qu’une « transition politique civile » sera mise en place avec pour mission d’organiser des élections crédibles et transparentes. Le discours du CNSP dresse aussi un tableau sombre de la situation du pays, dénonçant pêle-mêle le « clientélisme politique », la « gestion familiale des affaires de l’État », la « gabegie, le vol et l’arbitraire ». Pas un mot, en revanche, sur l’avenir du président IBK, ni sur les responsables politiques arrêtés mardi. Cette mutinerie est le résultat d’une grogne sensible depuis plusieurs mois dans l’armée.
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