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Mali : Goita appelle à la « suspension des clivages politiques sociaux et idéologique »

Mali : Goita appelle à la « suspension des clivages politiques sociaux et idéologique »

Le colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali, a appelé  dans une adresse à la nation, à la « suspension des clivages politiques sociaux et idéologique« , afin de participer à la Conférence Nationale sur la Refondation du Mali, il a appelé à une transformation fondamentale des mentalités et des comportements dans le cadre l’organisation des Assises nationales de la refondation, dont les phases locales débuteront le 11 décembre courant. Pour le dirigeant, cet événement est « précurseur du processus de renaissance » du pays, permettant « un moment privilégié d’examen collectif« .

Assimi Goïta a rappelé que « les Assises nationales de la refondation de l’État sont, par vocation, ouvertes au peuple malien, donc au Mali profond, le Mali des paysans, des bergers, des artisans, des ouvriers, des ménagères, des personnes âgées, dépositaires de notre sagesse, des communicateurs traditionnels, gardiens de notre patrimoine culturel, des personnes déplacées ou réfugiées. Bref, le Mali de ceux qui souffrent le martyre en silence, le Mali des sans voix ».

« Les assises nationales de la refondation, qui s’engagent ce samedi 11 décembre et se terminent le jeudi 30 décembre 2021, sont une aubaine pour instaurer entre toutes les filles et tous les fils de ce Pays un dialogue francs direct et fécond« , a déclaré le colonel Goita, « afin d’atténuer les querelles infécondes qui tendent à miner le processus de Transition en cours et nuire à l’espoir de renaissance du Peuple malien, pourtant épris de paix et de justice, mais particulièrement attaché à ses valeurs. »

Selon le Président de la Transition les assises de la refondation ont pour objectif de permettre au peuple, de s’exprimer en toute liberté, sans tabou et sans exclusive, suivant les règles sacrosaintes du dialogue et qui sous-tendent l’écoute mutuelle.

Et d’ajouter qu’« il y va de la légitimité des recommandations qui sortiront de ce débat national mais aussi de la nécessaire adhésion du peuple tout entier pour assumer, accompagner et suivre la mise en œuvre des réformes audacieuses à entreprendre par la suite pour l’avènement du nouveau visage de l’Etat malien ».

Goïta a expliqué que «la réussite de cet évènement hautement important pour le devenir du Mali, se mesurera à l’aune des propositions fortes et pertinentes qui en sortiront et qui aideront à la conduite stratégique de la gouvernance globale de notre Pays, en harmonie avec le voisinage immédiat et l’environnement international ».

«D’où la nécessité d’une transformation fondamentale des mentalités et des comportements», a souligné le Chef de l’Etat.

Ces assises nationales de la refondation ne font pas l’unanimité. Plusieurs partis et regroupements politiques ont annoncé le boycott des assises initiées par les autorités de la Transition.

Le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, composé d’une soixantaine de partis politiques et regroupements, a décidé, le 30 novembre dernier, de boycotter les Assises nationales de la refondation.

Amadou Koïta porte – parole du cadre d’échanges de partis et regroupements politiques a indiqué qu’il faudrait «découpler les assises du délai de la transition et du chronogramme d’un retour à l’ordre constitutionnel».

Le mois dernier, une dizaine d’organisations politiques a refusé de participer à ces consultations nationales. Elles demandent la tenue rapide d’élections, afin de rendre le pouvoir au civil, sans passer par la tenue de ces assises.

Le 19 novembre, une coalition de partis politique, le Cadre d’échange, avait indiqué son refus de prendre part à ces assises. Elle avait exprimé ce refus en personne au colonel Assimi Goïta, au pouvoir depuis le putsch du 18 août 2020. Cette coalition réunit plusieurs partis et regroupements de partis, dont le Rassemblement pour le Mali, du président renversé Ibrahim Boubacar Keïta, et Yelema, de l’ancien premier ministre Moussa Mara.

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