Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, s’est entretenu lundi à Rabat, avec une délégation sud-africaine, conduite par le vice président du Comité des Relations Internationales du Congrès national africain (ANC), Obed Bapela.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de ces entretiens, M. Bapela a appelé à une intensification des relations économiques et commerciales entre son pays et le Maroc.
Le responsable sud-africain, également membre du Comité exécutif de l’ANC, a invité dans ce sens les entreprises marocaines à investir en Afrique du Sud à l’instar de nombreuses compagnies sud-africaines, qui, selon lui, sont déjà implantées au Maroc.
Au niveau multilatéral, M. Bapela s’est félicité du retour du Maroc au cénacle africain, un espace où les deux pays "pourront travailler ensemble pour relever les défis auxquels fait face l’Afrique".
Sur un autre registre, le vice-président du Comité des Relations Internationales au sein de l’ANC a rappelé le soutien apporté par le Maroc à la lutte de l’Afrique du Sud pour l’indépendance, ajoutant que le Royaume a été parmi les premiers pays visités en 1994 par le leader sud-africain Nelson Mandela après l’indépendance de son pays pour exprimer ses remerciements au peuple marocain pour sa contribution à la libération de l’Afrique du Sud et explorer les moyens de renforcer davantage les relations bilatérales.
Congrès national africain
Le Congrès national africain (en anglais : African National Congress, abrégé en ANC) est un parti politique d’Afrique du Sud membre de l'Internationale socialiste. Fondé en 1912 à Bloemfontein pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche, il fut déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l’apartheid en 1960. Il est à nouveau légalisé le 2 février 1990 alors que l’apartheid est aboli en juin 1991. Il aura également été classé comme organisation terroriste par les États-Unis de 1986 à 2008.
En 1994, les premières élections législatives multiraciales au suffrage universel sans restriction permettent à l'ANC de conquérir le pouvoir et à Nelson Mandela, président de l'ANC, d'être ensuite élu président de la république d'Afrique du Sud. Depuis lors, L'ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux.
La direction exécutive du Congrès national africain (ANC) se compose d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire général, d'un secrétaire général adjoint et d'un trésorier général. Il est assisté d'un Comité exécutif national (NEC) de quatre-vingts membres et qui est consulté pour les questions importantes. Au sein de ce NEC, un comité national de vingt-six membres est chargé de l'administration interne du parti, de ses départements fonctionnels et supervise le suivi des prises de décision. Un comité présidentiel, composé de sept membres nommés, constitue un conseil consultatif et d'assistance auprès du président du parti.
Au niveau opérationnel, le parti est organisé en neuf départements nationaux (information et recherche, personnel et développement, affaires étrangères, jeunesse, éducation politique, information et publicité, finances, affaires religieuses, femmes) et dispose de filiales dans chacune des neuf provinces.
L'ANC dispose de branches catégorielles affiliées comme la Ligue de jeunesse du Congrès national africain et la ligue de ses femmes (Women’s League) qui travaillent en coopération étroite avec les services correspondants au sein du parti.
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