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"Lutte contre l'impunité": Le premier procès en France des crimes du régime syrien s'est ouvert devant la cour d'assises de Paris... Les décennies noires en algérie - À quand le procès?

Les mêmes souhaits et les mêmes espoirs des familles et des proches des disparus des décennie noires en algérie.

Le premier procès en France pour juger les crimes du régime de Bachar al-Assad s'est ouvert, mardi 21 mai, devant la cour d'assises de Paris, en l'absence des trois accusés. Ces hauts responsables du régime syrien seront jugés pour complicité de crimes contre l'humanité, et complicité de délit de guerre.

Le premier procès en France sur les crimes du régime de Bachar Al-Assad s’est ouvert, ce mardi, devant la cour d’assises de Paris. Ils visent à juger trois hauts responsables syriens, soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la mort de deux Franco-Syriens.

Visés par des mandats d’arrêt internationaux, Ali Mamlouk, ancien chef du Bureau de la sécurité nationale, la plus haute instance de renseignement en Syrie, Jamil Hassan, ex-directeur des très redoutés services de renseignements de l’armée de l’air et Abdel Salam Mahmoud, ancien directeur de la branche investigation de ces services, sont aussi accusés de complicité de délit de guerre.

Selon la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ce procès "jugera les plus hauts responsables du régime jamais poursuivis en justice depuis l’éclatement de la révolution syrienne en mars 2011".

Rôle dans une disparition forcée

Dans cette affaire, les trois hommes sont soupçonnés d’avoir joué un rôle, à des degrés divers, dans la disparition forcée et la mort de Mazzen Dabbagh et de son fils Patrick, deux Franco-Syriens qui vivaient à Damas.

Les deux victimes, étudiant à la faculté de lettres et sciences humaines de Damas né en 1993 pour le fils et conseiller principal d’éducation à l’École française de Damas né en 1956 pour le père, avaient été arrêtés en novembre 2013 par des officiers déclarant appartenir aux services de renseignement de l’armée de l’air syrienne.

Selon le beau-frère de Mazzen Dabbagh, arrêté en même temps que lui mais relâché deux jours plus tard, les deux hommes ont été transférés à l’aéroport de Mezzeh, siège d’un lieu de détention dénoncé comme un des pires centres de torture du régime.

Puis ils n’ont plus donné signe de vie jusqu’à être déclarés morts en août 2018. Selon les actes de décès transmis à la famille, Patrick serait mort le 21 janvier 2014 et Mazzen le 25 novembre 2017.

"Lutte contre l'impunité"

Pour Clémence Bectarte, avocate de plusieurs parties civiles, "tout cela participe à un effort de lutte contre l’impunité des crimes du régime syrien, d’autant plus indispensable que ce combat pour la justice est aussi un combat pour la vérité".

"On a tendance à oublier que les crimes du régime sont encore commis aujourd’hui", met en garde l’avocate. Ce procès vient rappeler qu’"il ne faut en aucun cas normaliser les relations avec le régime de Bachar al-Assad".

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