Le sommet du G5 sahel s’ouvre ce lundi à N’djamena au Tchad. Les cinq pays du G5 sahel et la France vont tenter de redéfinir leur stratégie dans le cadre de la lutte anti-terroriste. C’est dans la capitale tchadienne que le sommet très attendu du G5 sahel va s’ouvrir ce lundi 15 février entre les cinq présidents des pays sahéliens (Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger et la Mauritanie). Emmanuel Macron va participer aux travaux via vidéoconférence.
Le Chef du Gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani au Tchad pour représenter Sa Majesté le Roi Mohammed VI au sommet des chefs d’Etat du G5-Sahel
« Par cette participation, le Maroc confirme son soutien indéfectible à ces pays frères pour faire face aux différents défis. » a tweeté Saad Eddine El Otmani
À destination de N’Djamena au Tchad, où j’ai l’honneur de représenter Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu l’assiste, au sommet du #G5-Sahel. Par cette participation, le #Maroc confirme son soutien indéfectible à ces pays frères pour faire face aux différents défis. — سعد الدين العثماني EL OTMANI Saad dine (@Elotmanisaad) February 15, 2021
En effet, le sommet va se dérouler en deux temps: d’abord, le sommet du G5 proprement dit ce lundi après-midi avec un huis clos auquel participera le président français en visioconférence. Demain, ce sera au tour de la Coalition pour le Sahel, qui rassemble les partenaires internationaux, de se réunir.
La question de l’engagement de la France au Sahel reste un point phare de cette rencontre. Alors que Paris a récemment fait part de sa volonté de réduire ses effectifs au sahel après la mort de cinq soldats de l’opération Barkhane dans des attaques début janvier. Ces derniers, des officiels français ont indiqué avoir enregistrés des succès tangibles dans la zone des trois frontières.
Le président français Emmanuel Macron l’a annoncé le 5 février, lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel: le sommet de N’Djaména permettra de faire «le bilan d’étape sur nos avancées et victoires sur le terrorisme, particulièrement dans la zone des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger, Ndlr)» et de «discuter du retour de l’État et des services publics dans les zones libérées du terrorisme». L’objet du sommet est «d’amplifier la dynamique» du sommet de Pau de janvier 2020 qui a permis «un clair renversement du rapport de force» dans cette zone des trois frontières où le Tchad a envoyé un second bataillon.
Lors du sommet de N’Djamena, Paris devrait évaluer la possibilité d’un redimensionnement du dispositif Barkhane, la force française composée de quelque 5.100 militaires déployée depuis 2014 au Sahel pour lutter contre les groupes djihadistes, avait indiqué récemment M. Macron.
La ministre, Mme Parly au Sénat n’a donné aucune précision sur le possible « ajustement » de Barkhane, évoqué récemment par le président Emmanuel Macron mais dont l’ampleur semblait toujours faire l’objet d’arbitrages complexes au sommet de l’État. Mais Mme Parly a exclu un désengagement massif. « À court terme, nous allons rester, ce qui n’exclut pas que les modalités de notre intervention évoluent », a-t-elle expliqué aux sénateurs. « Les résultats obtenus nous permettent d’accentuer la stratégie d’accompagnement des armées locales avec nos partenaires et nos alliés sur le terrain. » Concernant l’aide américaine, elle « est très importante pour nous » et « je n’ai pas le sentiment qu’elle sera remise en cause » après de premières discussions avec l’administration Biden, a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Recrudescence des attaques
Ce sommet intervient alors que la situation sécuritaire au sahel reste très délétère au sahel notamment au Mali. Depuis 2021, les attaques des groupes armés se sont multipliés contre les forces de défenses et sécurités, des forces étrangères dont la Minusma et populations civiles.
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