Un reportage diffusé récemment sur la chaîne de télévision française France 2 sur une usine de montage de voitures au Maroc, nous apprend que la Dacia Logan produite au Maroc, est vendue au prix de 7 000 euros. Elle est exportée aux autres pays de par le monde au prix de 7 000 euros.
Un simple calcul sur la base de conversion de l’euro en dinar, selon le taux de change officiel, fait ressortir que le prix de ce véhicule est d’un peu plus de 830 000 DA, c’est-à-dire 83 millions de centimes. Si l’on fait un calcul sur la base du taux de change parallèle en Algérie, à savoir 190 %, le prix serait de 1 330 000 DA soit 130 millions de centimes.
Le prix de la Dacia Sandero continue de flamber en Algérie
Le prix de la Dacia Sandero continue de flamber en Algérie. Dans son numéro du 23 mai 2022 Dzair Daily dévoile tout. La Dacia Sandero Stepway montée en Algérie. Son prix est de 430 millions de centimes de dinars. Non seulement son prix est exorbitant comparativement à celui appliqué au Maroc, mais elle n’est pas disponible.
Les voitures "Made in Morocco" vendues par transitivité en Algérie...
Évidemment, et comme dit le proverbe, la rareté fait le prix des choses. Néanmoins, le marché des voitures a quasi disparu en Algérie. Et ce, depuis quelques années. Les voitures sont presque introuvables même pour ceux qui peuvent y mettre le prix.
Et quand elle est disponible, le client doit contracter obligatoirement un prêt bancaire et payer ainsi plus cher son véhicule dans la mesure où il se retrouve dans la contrainte de s’acquitter des intérêts bancaires.
En effet, les prix des véhicules, dont le "gonflage" est fait en Algérie, connaissent une hausse vertigineuse. Deux facteurs expliquent cela: la pénurie ainsi que la suspension de l’importation et du montage au niveau local.
En outre, des spécialistes jugent qu’il faut remédier à cette tendance haussière des prix qui se poursuit chez Dacia. Attendu que les prix des voitures démesurément élevés ne sont pas conformes au pouvoir d’achat. Et par conséquent, le marché algérien continue de traverser une terrible crise à ce niveau-là.
Abdelmadjid Tebboune, dans son message d’ouverture de la conférence nationale sur « le plan de relance pour une économie nouvelle », est revenu sur l’expérience de l’Algérie dans le domaine du montage automobile, notamment pour l’exportation.Dans son allocution, le "président" de la République s’est demandé comment exporté un produit déjà importé. « Nous voulons une économie réelle capable d’exporter un produit algérien. On n’exporte pas un produit importé, comme le cas des usine des gonfleurs de pneus. Qu’est-ce qu’ils vont exporter, de l’air qu’ils ont injectés dans la roue? Soyons sérieux! Qu’est-ce qu’ils ont ramené à l’économie nationale ? Rien, si n’est le gonflage de pneus et ils comptent gagner 50% du prix du produit sur le dos de l’Etat », a-t-il dénoncé en invitant les opérateurs économiques nationaux à investir dans des secteurs productifs et porteurs.
L’agence Bloomberg a révélé le nombre de voitures vendues dans les pays arabes au cours de l’année 2021. Le classement compte 12 pays arabes où le plus grand nombre de voitures ont été vendues. L’Algérie est à la traine. Elle est classée 12eme avec 20 700 voitures vendues en 2021. Soit une augmentation de 0,6 % par rapport à 2020.
L’Arabie saoudite occupe la tête de classement avec 585 400 voitures vendues au cours de l’année écoulée. L’Égypte est arrivée en deuxième position, avec 266 300 voitures vendues, soit une augmentation de 21,2 % par rapport à 2020. Les Émirats arabes unis est troisième avec 216 500 voitures vendues. Soit, une hausse de 26,4 % par rapport à l’année 2020.
Au niveau maghrébin, le Maroc est leader avec 168,2 mille voitures vendues, soit une augmentation de 27,3% par rapport à l’année 2020. La Tunisie est arrivée à la huitième place avec 61 700 voitures vendues, soit une augmentation estimée à 2,15 % par rapport à 2020.
En Algérie, la suspension de l’importation de voitures a laissé la place aux concessionnaires automobiles étrangers qui en profitent du marché national depuis quelques temps. Des distributeurs européens mais aussi des pays du Golf y trouvent leurs comptes.
« L’Algérie a besoin de de 700.000 voitures »
Le Groupement des concessionnaires automobiles d’Algérie affirme avoir estimé le déficit de 700.000 véhicules sur le marché algérien. Le CGAA estime que l’importation de voitures doit dépasser les 400.000 véhicules.
L’association a demandé par ailleurs, la levée du gel sur les dossiers de l’importation de voitures neuves pour répondre au déficit cruel sur le marché national qui enregistre une hausse des prix à hauteur de 200 % durant ces 4 dernières années.
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