Les premiers (modérateurs) membres du Conseil de Surveillance de Facebook
Facebook a dévoilé les 20 premiers membres de son futur conseil de surveillance qui sera chargé de trancher les différends liés aux retraits de publication. Le conseil est censé représenter la diversité des membres du réseau social. On y trouve des militants pour les droits humains, des journalistes, des juristes…et au moins un quart des membres sont des ressortissants américains.
Jouer aux modérateurs
En décembre 2019, Mark Zuckerbger avait déjà dévoilé quelques informations sur ce futur conseil de surveillance. Le CEO de Facebook estimait que le réseau social ne devrait pas prendre « autant de décision importantes sur la liberté d’expression » de son propre chef. D’après lui, cette mission devrait être dévolue à un conseil composé d’experts indépendants au réseau social.
Les quatre co-présidents, qui désignent conjointement avec Facebook les autres membres du conseil, sont l’ancien juge fédéral américain Michael McConnell, l’expert en droit constitutionnel Jamal Greene, l’avocate colombienne Catalina Botero-Marino et l’ancienne Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt.
Les décisions du Conseil seront contraignantes et Facebook les mettra en œuvre, à moins que cela ne puisse constituer une infraction à la loi. Le réseau social promet également qu’il répondra publiquement aux recommandations qu’il émettra.
Les travaux du conseil seront centrés sur des questions délicates, comme le contenu à caractère haineux, le harcèlement et la sécurité publique.
Journaliste, juriste, militant
Les 20 tout premiers membres du Conseil de Surveillance de Facebook ont été connus ce 6 Mai 2020. Selon le site internet de la radio française, France Info, leur rôle sera de «statuer sur le contenu qu’ils doivent autoriser ou supprimer, conformément à la liberté d’expression et au respect des droits de l’Homme. Les décisions du conseil doivent être exécutées par Facebook qui ne peut démettre ses membres. Le conseil étant indépendant de l’entreprise».
Julie Owono, une camerounaise de 33 ans est ainsi présenté par le média français : «Julie Owono est avocate, directrice exécutive de l’ONG Internet Sans frontières, chercheuse au Berkman Klein Center de l’Université de Harvard et membre de la Digital Civil Society de l’Université de Stanford. Elle est l’un des 24 experts indépendants nommés par l’UNESCO pour travailler sur « le premier projet de recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle». Et d’ajouter qu’elle est polyglotte; parlant l’anglais, le français, le russe, l’allemand et sa langue maternelle, l’ewondo.
Parmi ces membres, on compte également le Britannique Alan Rusbridger qui a été longtemps directeur de la rédaction du Guardian, la Yéménite Tawakkol Karman, Prix Nobel de la paix en 2011 et militante des droits humains, le magistrat hongrois Andras Sajo, ancien juge à la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour que le conseil soit au complet, 20 autres personnalités seront sélectionnées par la suite. Mais, d’après Reuters, le conseil va débuter ses travaux dès à présent et des premiers cas seraient étudiés au cours de l’été 2020. » A long terme, nous espérons que cette expérience unique en son genre puisse inspirer des initiatives similaires pour la gouvernance du contenu en ligne », a déclaré Nick Clegg.
Pour rappel, le réseau social a été fondé par l’américain Mark Zuckerberg. Le plus suivi des réseaux, il compte 2,6 milliards d’abonnés.
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