Les jours Smail Chergui, à la tête de la Commission Paix et Sécurité au sein de l’Union Africaine sont-ils comptés?
L’algérien, Smail Chergui, homme du sérail, voix et visage du pouvoir algérien, ancien ambassadeur de l’Algérie en Russie, est Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité (CPS) depuis le 12 octobre 2013.
Ce n’est pas étonnant que plusieurs régions d’Afrique sont déchirées par les conflits alors que le premier responsable de la Commission de la paix et de la sécurité (CPS), Smail Chergui, est immergé dans les dérives et les abus en tous genres.
Ce responsable fait l’objet d’accusations d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de dérives administratives qui ont conduit à des démissions.
Les cas de favoritisme dans le recrutement et la promotion à des postes de responsabilité, rapportés par un mémo signé par 37 femmes employées à la CPS, aggravent le bilan de Smail Chergui, accusé d’impartialité dans les questions du genre.
Des femmes dénoncent un « apartheid professionnel » au sein de l’Union africaine
L’Union africaine touchée par le tempête #MeeToo. Cette fois, pas question d“abus sexuel, mais plutôt de discrimination à l’emploi. Des femmes de l’organisation s’en sont plaint dans deux mémorandums envoyés au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, lit-on sur Africanews. (http://m.portalangop.co.ao/)
Des femmes issues de l’Union africaine ont décidé de libérer leur parole sur la discrimination dont elles disent être victimes au sein de l’organe continental. Dans un premier mémo adressé à Moussa Faki en janvier 2018, le collectif de 37 femmes dresse un tableau sombre de la Commission Paix et Sécurité dirigée par l’Algérien Smail Chergui.
Elles y dénoncent les exubérances de son processus de gestion dans lequel les femmes seraient “négligées pour les promotions”, limogées “sans explication” et victimes d’une “discrimination quotidienne”.
“Nous, employées de la Commission de l’UA, sommes totalement consternées par l’enracinement de l’apartheid professionnel contre les employées de la commission, tel que manifesté par le département de la Paix et de la Sécurité”, écrivent-elles dans les notes obtenues par le journal Mail & Guardian.
Dans un autre mémo daté du 14 février 2018 signé par cinq hauts fonctionnaires, notamment des ressources humaines, le ton ne change pas. Ces femmes trempent également leur plume dans l’indignation et la dénonciation “du sexisme” au sein de la puissante Commission Paix et Sécurité. Elles décrivent un environnement “toxique” et “trop masculin dans les couches supérieures”.
Concernant les affaires d’abus sexuel qui ont éclaté dans certains pays africains, des informations circulent sur le penchant de Chergui pour les petites filles.
Une gamine d’une de ses domestiques aurait été vue seule avec le sexagénaire dans ses appartements privés. L’employée en question a été virée manu militari suite à une violente dispute avec Chergui.
D’après des voisins, l’habitation de la femme de ménage a été entièrement équipée.
Le poste de président de la Commission de la paix et de la sécurité de l’UA est un socle de cette union et les défaillances à de telles responsabilités de la part de Smail Chergui sont incompréhensibles s’il n’est pas en service commandé de son pays d’origine, qui fait de ce poste sa chasse gardée depuis sa création en 2001.
Forcing au sein de l’Anion Africaine pour dégommer le très encombrant commissaire algérien à la paix et la sécurité, l’algérien Smail Chergui
“Après deux mandats de trois ans à la tête de la Commission Paix et sécurité relevant de l’Union africaine, Smaïl Chergui sera très probablement le dernier Algérien à le conserver”, indique Africa Intelligence, faisant état d’un quasi consensus au sein de l’organisation panafricaine sur la nécessité de mettre fin au monopole algérien sur ce poste stratégique pour la paix et la stabilité en Afrique.
Le Nigeria, poids lourd de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est en pole position pour remplacer l’Algérie, pointée pour l’inefficacité de son rôle face à “l’étendue des conflits” en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, où la complicité du DRS-DSS (renseignements algériens) avec les groupes jihadistes n’est plus à démontrer.
Toujours selon Africa Intelligence, le Nigeria proposerait son ancien ambassadeur en Ethiopie, Bankole Adeoye, qui a notamment travaillé longtemps au sein du Nepad, ou l’actuel conseiller du président nigérian pour les questions de paix et de sécurité, Mustapha Hadiza.
Outre le rôle trouble joué par Alger dans la région sahélo-saharienne, ou encore dans la crise libyenne, il est clair que sa main basse sur la commission stratégique Paix et sécurité a été longtemps instrumentalisé pour servir son agenda hostile envers le Maroc, sur le dossier notamment de son intégrité territoriale.
Il n’est pas étonnant que le président de cette commission budgétivore, le diplomate-agent Smaïl Chergui, en a fait le fer de lance de l’offensive algérienne contre le Maroc. Une partialité criante qui a beaucoup exaspéré les pays africains, pour ne citer qu’eux.
Quand à cela, vient s’ajouter l’attitude irresponsable du dénommé Smaïl Chergui, épinglé dans une enquête diligentée par l’UA en 2018 pour discrimination raciste envers les femmes de couleur au sein de ladite commission, il est clair qu’il n’est plus désirable au sein de la famille africaine.
Il est un fait indéniable est que l’Union Africaine (UA) devrait élire à la tête de ses Commissions des Femmes et des Hommes dotés de compétences pointues et d’une moralité irréprochable.
Seulement voilà, à observer l’organigramme de l’institution panafricaine, on relève que tel n’est pas le cas si on prenait pour exemple édifiant la direction de sa Commission Paix et Sécurité (CPS), au sein de laquelle règne sans partage depuis le 12 octobre 2013 le diplomate algérien Smaïl Chergui ; un diplomate sans aucune garantie de probité et dont ses deux mandats sont marqués par l’échec de ses initiatives comme en République Centrafricaine mais aussi par la mise en place de ses réseaux servant uniquement son agenda personnel et celui de son pays.
Smaïl Chergui est taxé par ses collègues de l’UA de « fonctionnaire vénal » en raison de graves soupçons qui pèsent sur lui quant à son intégrité, dont il attendu qu’il fasse preuve auprès des différents pays africains en crise, auxquels il garantissait de défendre leurs intérêts dans son organisation ; tout cela sans oublier la pétition interne à l’UA signée, en janvier 2018, par 37 femmes membres de la Commission de Paix et de Sécurité qui dénonçaient des pratiques discriminatoires sur les fonctionnaires féminins qui fut retirée suite à des pressions sur nombre de victimes, plaintes et qui furent retirées suite à des pressions exercées sur nombre de victimes.
Tribulations africaines de l’algérien Smaïl Chergui
Par ailleurs, Smaïl Chergui, selon la majorité des fonctionnaires de l’UA, ne peut représenter l’Afrique et est même soupçonné d’avoir un agenda préjudiciable aux intérêts de la République de Djibouti ; raison pour laquelle le Ministre djiboutien des Affaires Etrangères, Mahmoud Ali Youssouf, a demandé, le 14 août 2019, à ses diplomates auprès de l’UA et en Ethiopie d’avoir à l’œil ce diplomate.
Autre impair de ce Smaïl Chergui, son désaccord, exprimé le 07 septembre 2019, à la recommandation de la Commission de la Paix et de la Sécurité de l’Union Africaine demandant à la CPI d’ouvrir d’urgence une enquête sur les crimes au Burundi qu’il estimait inappropriée en raison de l’orientation de l’UA à traiter les cas de crimes relevant du Droit Pénal International commis en Afrique à travers des institutions de l’UA, notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Une vision de ce responsable africain étonnante du fait que la Cour Africaine n’a pas compétence pour juger les crimes relevant du Droit Pénal International à savoir les crimes de génocide, de guerre et ceux contre l’humanité pour la simple raison que le Protocol de Malabo n’est pas entré en vigueur car non ratifié par au moins 15 pays membres de l’UA.
S’agissant de l’Accord de Paix de Khartoum relatif à la situation prévalant en République Centrafricaine (RCA), faussement considéré par Chergui comme une réalisation phare de son mandat, force est de constater que ce pays continue malheureusement de vivre une situation d’instabilité politique et sécuritaire des plus dangereuses.
Il est à remarquer que l’UA a préféré choisir, en août 2019, le mauritanien Mohamed El Hacen Lebatt, au détriment de l’algérien Chergui en raison de son faible rendement, pour conduire le processus de dénouement de la crise politique du Soudan ; une opération qui fut un grand succès diplomatique.
Smaïl Chergui, est rétif, voire hostile, à toutes initiatives dans le domaine de la sécurité sur le continent africain, notamment au Sahel et en Libye, et ne donne aucune preuve de sa volonté à promouvoir la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la traite humaine et l’impunité en Afrique répondant de ce fait à l’agenda des autorités de son pays.
Il est donc plus que temps qu’un autre diplomate prenne sa place à la tête de la Commission Paix et Sécurité au sein de l’Union Africaine pour effacer une action diplomatique « cherguienne » faite de manque de transparence, de double-jeu, d’agenda caché et, surtout, d’inefficacité.
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