Les ingénieurs du chaos: «L’Algérie s’effondre et entraîne la France dans sa chute» la prophétie de Xavier Driencourt, vient-elle de se réaliser... La France va-t-elle se laisser faire?
- gherrrabi
- 24 févr.
- 8 min de lecture

Une vision de Xavier Driencourt qui se dessine.... «L’Algérie s’effondre et entraîne la France dans sa chute», s’alarme un diplomate français.

Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, analyse la situation algérienne dont «la matrice du système» se fonde sur un «discours antifrançais», tandis que Paris s’illusionne.

Son constat est sans appel. « L’ «algérie nouvelle », selon la formule en vogue à Alger, est en train de s’effondrer sous nos yeux et elle entraîne la France dans sa chute, sans doute plus fortement et subtilement que le drame algérien n’avait fait chuter, en 1958, la IVe République», estime Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020.

Le diplomate explique que «la réalité algérienne n’est en effet pas celle qu’on nous décrit », «l’Algérie issue du « Hirak béni » serait, nous dit-on, progrès, stabilité et démocratie».
« Depuis 2020, le régime a montré son vrai visage »
Xavier Driencourt décrit l’Algérie comme «un système militaire (formé, on l’oublie, aux méthodes de l’ex-URSS), brutal, tapi dans l’ombre d’un pouvoir civil, sans doute autant affairiste que celui qu’il a chassé, obsédé par le maintien de ses privilèges et de sa rente, indifférent aux difficultés du peuple algérien »., poursuit-il.
Et d’ajouter: «La répression qui s’est abattue sur le pays, répression élaborée et mise en œuvre par une armée qui ne cesse de glorifier les combats contre la France, «ennemi éternel», a fini par avoir raison des espoirs mis un temps dans le Hirak pour une démocratisation du pays.»
« Croire à Paris qu’en allant en Algérie en cédant aux Algériens sur les dossiers qui leur sont chers (mémoire et visa) nous les gagnerons à notre cause et nous les amèneront à plus de coopération, est un leurre », a déclaré l’ancien ambassadeur de France à Alger.

L’ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay, chef de l’Inspection générale des affaires étrangères, cite alors une série de personnes de divers corps de métiers, bridées et enfermées dans les prisons algériennes: «non seulement les politiques, fonctionnaires et militaires lies à l’ancien régime – et auxquels l’Armée nationale populaire doit son statut actuel -, mais aussi les journalistes qui ont eu le tort d’écrire des articles hostiles ou réservés sur le régime, et ceux qui, naïvement, ont posté sur les réseaux sociaux un jugement ou une opinion dissidente.»
Il mentionne également, pas plus tard qu’il y a quelques jours, des journalistes «arrêtés ou privés de leur passeport», tandis que certains médias sont «mis sous tutelle» ou «interdits». «Le Covid, dès mars 2020, avait permis à l’armée de commencer le nettoyage politique; les circonstances internationales, la guerre en Ukraine lui ont permis de mettre définitivement le pays au pas», constate Driencourt qui se remémore l’époque où la presse algérienne était résistante pendant la guerre civile, martyrisée par les islamistes, ironique, critique et sardonique sous Bouteflika, souvent audacieuse dans son jugement .
«Des associations comme Caritas, fondé par l’Église catholique avant 1962, sont dissoutes, d’autres accusées de recevoir des fonds de l’étranger. L’étranger, c’est-à-dire la France», écrit-il.
Comment le lobby algérien a pu pénétrer la France???
«Le discours antifrançais est aujourd’hui la matrice du système»
La guerre d’algérie est une rente mémorielle, où se mélangent crise migratoire, islamisme, théorie complotiste du « grand remplacement », passé colonial, électoralisme, nostalgie de l’algérie française et diplomatie....
«Le discours antifrançais qui, sous Bouteflika était opportuniste et parfois maladroit, est aujourd’hui la matrice du système , affirme le diplomate.
«La force de ce régime est de faire croire au monde que l’Algérie n’est peut-être pas une démocratie à l’occidentale, mais qu’elle s’achemine, selon ses moyens propres, vers un système un peu autoritaire, gentiment policier, mais sans jamais être une dictature. Mais le génie de ce système est surtout d’avoir fait avaler cette fable à ceux qui sont censés les mieux connaître, les Français », développe Driencourt qui énonce encore: «Nous croyons connaître l’Algérie parce que nous l’avons colonisée, mais l’Algérie nous connaît et nous possède bien davantage.»

Pour l’auteur de cette tribune, l’année 2023 sera «le temps de l’euphorie, avec, à la clef, une visite d’État du président algérien» mais «2024 verra inéluctablement une nouvelle crise, tant le discours antifrançais est le levain d’une campagne électorale réussie».
«Par confort ou opportunisme, mais surtout par aveuglement, à Paris, nous fermons les yeux sur la réalité algérienne; nous faisons mine de croire que le pouvoir algérien est légitime à défaut d’être démocratique, que le discours antifrançais est un mal nécessaire mais transitoire, que la démocratie est un apprentissage qui prend du temps», regrette-t-il, qualifiant cet aveuglement d’ «erreur historique».
«Croire à Paris qu’en allant à Alger, en cédant aux Algériens sur les dossiers qui leur sont chers, mémoire et visas, nous les gagnerons à notre cause et les amènerons vers plus de coopération est un leurre. Les militaires qui dirigent le pays n’ont pour leur part ni état d’âme ni scrupules quand il s’agit de la France: là où nous voyons un discours rationnel et des arguments cartésiens, eux voient inconsistance, naïveté, méconnaissance du système, et pour tout dire angélisme», développe le diplomate.
«L’Algérie a gagné le combat contre l’ancien colonisateur»
Driencourt déplore alors que la France n’adopte pas «une ligne de fermeté, la seule que l’Algérie comprenne, le rapport de force» car c’est elle qui payera le prix de «cet aveuglement» et « cette sinuosité politique»: «immigration massive, sans rapport avec ce qu’elle est aujourd’hui, islamisme conquérant, ghettoisation de nos banlieues, repentance mémorielle».

En effet, «45 millions d’Algériens n’ont qu’une obsession: partir et fuir», constate-t-il. «Partir où, si ce n’est en France, où chaque Algérien a de la famille? On ne compte plus aujourd’hui ceux qui demandent un visa dans le seul but de ne faire qu’un aller simple, c’est-à-dire de rester d’une façon ou d’une autre en France avec l’espoir d’être un jour régularisé», affirme l’auteur de L’Énigme algérienne. Chroniques d’une ambassade à Alger (Éditions de l’Observatoire, 2022), retraçant son expérience.
La mafia militaro-politico-mediatico-financière arme ses sbires contre L'ex ambassadeur de France à Alger, Xavier Briencourt.
Salah Goudjil, 92 ans, le plus ancien fonctionnaire au monde, à la tête du Sénat depuis la chute de Bouteflika, ce vieux routier du FLN s’est fait le fidèle porte-voix du "président" Abdelmadjid Tebboune.

«La France fait face à un double paradoxe: d’une part celui de l’alliance, autrefois contre nature, entre une armée antifrançaise et des islamistes qui nous détestent, les deux ayant en commun la haine de la France et la ferme volonté d’éradiquer les survivances linguistiques ou culturelles de la colonisation tout en nous faisant payer, par l’émigration et les excuses, le prix de notre passé colonial; le second paradoxe est celui, soixante ans après l’indépendance algérienne, de traîner toujours et encore le problème algérien auquel précisément les accords d’Evian devaient mettre fin», observe Xavier Driencourt.
Et de conclure en s’interrogeant: «L’Algérie, en ce sens, a gagné le combat contre l’ancien colonisateur: elle reste un problème pour la France, elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chute. La IVe République est morte à Alger, la Ve succombera-t-elle à cause d’Alger?»
«Vous êtes des moudjahidines* 2.0» : Mehdi Ghezzar
Le 28 novembre dernier, dans le contexte d’une escalade de la tension entre Paris et Alger, il dînait aux côtés d’une vingtaine d’influenceurs liés à l’Algérie au restaurant Majouja, dans le IXe arrondissement de Paris. « On est attaqués de toute part, on fait face à une guerre médiatique, politique, ça va aller de pire en pire au fil des mois prochains. Il faut qu'on soit unis et indivisibles comme la grande et belle Algérie », a-t-il martelé devant une vingtaine de condisciples composés de personnalités influentes, dont l'humoriste Jhon Rachid et l'influenceur @CoachLarage. « Notre but, c'est l'Algérie, notre patrie, notre passion. Vous êtes tous et toutes ici des ambassadrices et des ambassadeurs de l'Algérie nouvelle. On a un but commun, c'est le développement économique, culturel, social, politique de l'Algérie », a-t-il poursuivi.
Le 01/07/2023: Nuit de violences à Marseille
Ingérence intolérable et récupération politique

Dans ce communiqué, qui a fait grincer des dents en France, le ministère algérien dit faire «confiance au gouvernement français à assumer pleinement son devoir de protection, soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier nos ressortissants sur leur terre d’accueil». Et de conclure en prévenant que «le gouvernement algérien continue à suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique, avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve».

Un Algérien sous OQTF au « profil schizophrène », un mort et trois blessés: ce qu'il faut retenir de l'attentat de Mulhouse

Une attaque terroriste a fait au moins un mort ce samedi à Mulhouse (Haut-Rhin). L'assaillant, qui a été arrêté, était muni d'un couteau et d'un tournevis. Il visait des policiers municipaux.
Trois d'entre eux ont été blessés.

Une attaque au couteau a eu lieu ce samedi après-midi près du marché de Mulhouse en Alsace. Un Portugais de 69 ans est décédé, trois autres personnes ont été blessées. Emmanuel Macron a qualifié cette attaque «d'acte terroriste». Le parquet antiterroriste a d'ailleurs été saisi.
L’auteur présumé des faits, un Algérien de 37 ans en situation irrégulière, a été interpellé par les policiers municipaux et placé en garde à vue. L’homme, qui a crié «Allah Akbar» lors de l’attaque, est fiché pour la prévention du terrorisme. Il était sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence et frappé d’une OQTF. L’homme présentait «un profil schizophrène», selon Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur.
La France a tenté de renvoyer cet homme en Algérie, mais n’a pas obtenu le laissez-passer consulaire nécessaire pour expulser cette personne, née en Algérie et arrivée illégalement en France en 2014. L’homme avait été interpellé en 2023, quelques semaines après le massacre du 7 octobre en Israël, et condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme. Il avait ensuite été mis en centre de rétention administrative avant d’être libéré et placé sous assignation à résidence, avec obligation de pointer chaque jour au commissariat.
La cavale de Mohamed Amra, d’origine algériennea pris fin en Roumanie

Mohamed Amra, né à Rouen le 10 mars 1994, d’origine algérienne – type maghrébin, 1,80 mètre, yeux marron, résume sa fiche
La fin de neuf mois de cavale. Le narcotrafiquant Mohamed Amra, en fuite depuis son évasion sanglante en mai 2024, a été arrêté en Roumanie, a annoncé samedi sur X le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Le 14 mai 2024, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de l'attaque ultraviolente de leur fourgon au péage d'Incarville (Eure) pour libérer Amra. Ce narcotrafiquant est soupçonné d'avoir commandité des meurtres alors qu'il était en détention.
Mohamed Amra, arrêté en Roumanie, avait changé d'apparence physique

La police roumaine a expliqué qu'Amra avait été interpellé à Bucarest, et qu'il allait être présenté à un magistrat roumain. « La police roumaine l'a localisé, identifié et capturé dans les 48 heures suivant la première information selon laquelle il se trouvait sur notre territoire », a détaillé le ministre roumain de l'Intérieur Catalin Predoiu. Dans ce pays, l'homme le plus recherché de France aurait tenté de modifier son apparence, en s'appliquant notamment une coloration rousse.
«Au terme d'une traque de plusieurs mois, Amra a été arrêté, enfin ! », s'est réjoui sur X le Premier ministre François Bayrou, tandis que le président Emmanuel Macron a salué « un formidable succès».
Ce narcotrafiquant de 30 ans est soupçonné d'avoir commandité des meurtres alors qu'il était en détention.
Au moment de son évasion, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule pour être amené chez un juge d'instruction pour y être interrogé.
Une « notice rouge » avait été émise par Interpol
Cette attaque commando à la voiture-bélier et aux fusils d'assaut a aussi jeté une lumière crue sur le degré de violence atteint par une nouvelle génération de trafiquants de drogue.
La scène avait de plus été filmée par une caméra de surveillance du péage d'Incarville: on y voit plusieurs hommes, cagoulés et vêtus de noir, tirer sans sommation apparente sur les surveillants de prison, pour libérer Mohamed Amra qui, à la tête d'un réseau, est soupçonné d'avoir commandité des meurtres en lien avec des trafics de stupéfiants.
Ce samedi 22 février, sa cavale a pris fin en Roumanie, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur X.
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