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Alger se mobilise pour sa candidate à la vice-présidence de la Commission de l'UA
L’Algérie s’enfonce encore une fois dans les abysses de la corruption et du trafic d’influence à l’échelle continentale. Après son échec cuisant et humiliant à obtenir un siège au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, le régime algérien, fidèle à ses méthodes rétrogrades, a dépêché en urgence son Président en Éthiopie. Objectif : tenter désespérément de sauver la face en relançant un lobbying indécent, où les pétrodollars remplacent la diplomatie et où les mallettes bien garnies circulent dans les couloirs feutrés des hôtels d’Addis-Abeba.
Après des décennies sans s'intéresser à occuper des postes à responsabilité au sein de la Commission de l'Union africaine, le gouvernement marocain aspire, pour la première fois, à obtenir un poste électif au sein de l'organisation. Pour ce faire, il a décidé de présenter Latifa Akharbach comme candidate à la vice-présidence de la Commission.
Latifa Akharbach est un nom bien connu dans le domaine de la communication, de l'enseignement et de la diplomatie. Elle sera en compétition avec d'autres candidats d'Algérie, d'Égypte et de Libye lors du vote qui aura lieu le 15 février pour élire le vice-président de la Commission de l'Union africaine.
La dernière réforme de la gouvernance de l'Union africaine, promue par le président du Rwanda et chargé de la réforme institutionnelle de l'organisation, Paul Kagame, a instauré deux principes de base: la rotation régionale et la parité.
Ainsi, lorsque l'élu à la présidence est un homme, le poste de vice-président doit revenir à une femme, et vice versa. En 2025, seules des candidatures masculines ont été présentées à la présidence, de sorte que la vice-présidence sera occupée par une femme.
L’Algérie joue la carte financière avant une échéance stratégique à l’Union africaine
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Un jour avant les élections pour le poste de premier vice-président de la Commission de l'Union africaine, le président algérien a annoncé un don généreux à l'organisation continentale. Une générosité qui soulève de nombreuses questions dans les couloirs de l'institution continentale.
À la veille d’une élection décisive pour l’Union africaine, l’Algérie a annoncé une contribution d’un million de dollars au Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP). Le président Abdelmadjid Tebboune a fait cette déclaration vendredi, lors de l’ouverture de la 34ᵉ session ordinaire du Forum des Chefs d’État et de Gouvernement du MAEP, à Addis-Abeba. Selon lui, cette contribution vise à pallier les difficultés budgétaires du mécanisme, qui entraveraient son bon fonctionnement.
Ce geste financier intervient alors que l’Algérie est en course pour le poste de Premier Vice-Président de la Commission de l’Union africaine, une position clé qui doit revenir cette année à un pays d’Afrique du Nord. Alger mise sur Salima Malika Haddadi, son ambassadrice en Éthiopie et ancienne directrice des affaires africaines au ministère des Affaires étrangères. Mais la compétition est rude : le Maroc a désigné Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, tandis que l’Égypte soutient Hanan Morsi, Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.
Une candidature égyptienne qui froisse Alger
L’entrée en lice de l’Égypte a déclenché une vive réaction du côté algérien. Des médias proches du pouvoir ont accusé Le Caire de «trahison», affirmant que l’Égypte s’était initialement engagée à soutenir la candidate algérienne avant de changer de cap. Ils dénoncent une décision soudaine, prise sans véritable campagne électorale préalable pour la candidate égyptienne, ce qui alimente les spéculations sur les motivations de cette manœuvre.
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Ce bras de fer diplomatique illustre les tensions grandissantes entre Alger et Le Caire sur la scène africaine. Il vient s'ajouter à l’intense rivalité entre l’Algérie et le Maroc au sein de l’Union africaine.
L'Egypte avait présenté depuis le 6 décembre 2024 sa candidata pour concourir au poste de vice-président de la Commission africain.
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Nous avons publié un article depuis le 15 janvier: Union africaine: les chantiers du successeur de Moussa Faki Mahamat
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Depuis son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a multiplié les initiatives pour renforcer la présence de l’Algérie sur le continent, notamment en s’appuyant sur sa manne pétrolière. L’Algérie a ainsi annulé 3,5 milliards de dollars de dettes pour 14 pays africains et a lancé, en 2023, un fonds d’un milliard de dollars destiné à financer des projets de développement via l’Agence Algérienne pour la Coopération Internationale.
Une stratégie d’influence par l’argent
Mais malgré ces investissements, Alger peine à s’imposer face au Maroc et à l’Égypte. Ses relations avec les pays du Sahel sont devenues plus complexes ces dernières années, et son influence en Afrique de l’Ouest et de l’Est reste limitée. En revanche, elle maintient des liens solides avec certains États du sud du continent.
Si l’Algérie semble bien placée -malgré un faux départ- pour obtenir un siège au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine en remplacement du Maroc, la course au poste de Vice-Président de la Commission s’annonce plus incertaine. La rivalité avec Rabat et les tensions avec Le Caire compliquent ses chances. Et l'Egypte pourrait exploiter les dissensions entre les deux pays voisins pour renforcer sa propre position.
Ce n’est pas la première fois que les ambitions marocaines et algériennes s’opposent à l’Union africaine. En 2023, les deux pays avaient initialement exprimé leur intérêt pour la présidence de l’organisation panafricaine en 2024, avant de se retirer en faveur du président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani.
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