Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est en Algérie…
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, effectue mardi une visite en Algérie, un allié clef de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire sa dépendance du gaz russe.
Arrivé à Alger lundi soir, M. Lavrov doit s’entretenir avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, selon des médias.
Rappel: Lors d’une rencontre avec Lamamra à Moscou, en Avril 2022, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov avait annoncé qu’il sera prochainement en Algérie. Cette annonce arrive également quelques jours seulement après la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, en Algérie.
Une séquence qui n’est pas passée inaperçue. Mercredi 30 mars dernier, à son arrivée à l’aéroport international d’Alger, Antony Blinken descend de son avion officiel mais ne trouve pas son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
«J’espère effectuer une visite de retour en Algérie dans un proche avenir. J’insisterai pour que vous me receviez. Chez nous, nous disons mieux vaut tard que jamais. Mais je serai guidé par votre logique, le plus tôt sera le mieux», a déclaré Lavrov lors de cette rencontre.
Cette visite, la première de M. Lavrov en Algérie depuis janvier 2019, coïncide avec le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l’Algérie.
Le 18 avril, le président russe, Vladimir Poutine, s’était entretenu au téléphone avec Tebboune pour évoquer notamment «la coordination au sein de l’Opep+, ainsi que la situation en Ukraine», selon l’agence officielle russe TASS.
L’Algérie, exportateur gazier de premier plan, fournit environ 11 % du gaz consommé en Europe, contre 47 % pour la Russie.
Plusieurs pays cherchant à réduire leur dépendance des livraisons russes depuis l’invasion de l’Ukraine se sont tournés vers l’Algérie, par ailleurs une alliée de Moscou, mais Alger ne dispose que d’une capacité très limitée pour augmenter ses exportations.
Dans un apparent souci de ne pas se mettre à dos Moscou, l’Algérie répète aussi que ses capacités supplémentaires d’exportation vers l’Europe sont trop limitées pour se substituer au gaz russe.
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