En février 2023, le GAFI a examiné 125 pays et juridictions et en a identifié publiquement 98. Sur ces 98, 72 ont depuis lors effectué les réformes nécessaires pour remédier à leurs faiblesses en matière de LBC/FT et ont été retirés du processus.
Le GAFI travaille également sur les domaines suivants :
Actifs virtuels;
Financement de la prolifération;
Inclusion financière et organisations à but non lucratif;
Les crimes contre l'environnement.
Après un vote à l'unanimité, le Maroc sort officiellement de la liste grise du GAFI.
Le Groupe d’Action Financière (GAFI) a décidé de sortir le Maroc de la liste grise, annonce un communiqué du Chef du gouvernement. Le rapport des experts du GAFI comprend des conclusions positives, à la suite de la visite de terrain effectuée au Maroc en janvier 2023.
Le Groupe d’Action Financière (GAFI) a décidé, à l’unanimité de ses membres, la sortie du Royaume du Maroc du processus de surveillance renforcée, connu sous « liste grise », après évaluation de la conformité du dispositif national avec les normes internationales relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et ce, depuis l’adoption par le GAFI en février 2021, du plan d’action spécifique au Royaume du Maroc. Cette décision a été prise lors de l’Assemblée Générale du GAFI, tenue à Paris, en France, du 20 au 24 février 2023.
Cette décision du GAFI survient suite aux conclusions positives contenues dans le rapport des experts du groupe, sanctionnant la visite de terrain entreprise dans notre pays du 16 au 18 janvier 2023.
Ce rapport, en vertu duquel le Maroc est sorti de la liste grise, a salué l’engagement politique formel du Royaume pour la conformité du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avec les normes internationales, ainsi que le total respect par notre pays de tous ses engagements dans les délais fixés.
La décision de sortie du Maroc du processus de surveillance renforcée, connu par «liste grise», vient couronner les efforts et actions proactives du Royaume du Maroc, en application des Hautes Directives Royales, lesquels ont porté sur une batterie de mesures législatives, organisationnelles, de sensibilisation et de contrôle, mises en œuvre par les différentes autorités et institutions nationales concernées, sous la coordination de l’Autorité Nationale du Renseignement Financier, en partenariat avec les personnes morales soumises au droit public ou privé.
La sortie du Maroc de la liste grise impactera positivement les notations souveraines et les notations des banques locales, tout comme elle renforcera l’image du Maroc et son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie nationale.
Afin de consolider les acquis réalisés au cours des dernières années, le Royaume du Maroc réitère son engagement fort à poursuivre le renforcement du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conformément à l’évolution des normes internationales en la matière, et souligne que cet engagement revêt désormais un caractère stratégique et institutionnel visant la préservation du système financier national contre les dangers des crimes financiers.
L'Afrique du Sud placée sur la liste grise du GAFI
L’Afrique du Sud a été inscrite, vendredi, sur la liste grise des pays dont les lois sont peu conformes aux normes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a annoncé le Groupe d’action financière (GAFI).
Cette décision qui a été prise lors de l’Assemblée Générale du GAFI, tenue du 20 au 24 février à Paris, place l’Afrique du Sud sur la liste grise en compagnie de pays tels que la Syrie, Haïti, le Yémen et le Mozambique, a indiqué le GAFI dans un communiqué.
Il a précisé que davantage d’efforts doivent être déployés pour améliorer la conformité des lois sud-africaines, notamment en matière des enquêtes et des poursuites pour blanchiment d’argent, ainsi que la saisie des avoirs.
La décision de cette institution de surveillance financière internationale était prévisible par les autorités sud-africaines, le ministre des Finances Enoch Godongwana ayant déclaré cette semaine que le pays devrait être « préparé à la possibilité » d’être placé sur la redoutable liste.
Les conséquences de cette dégradation seraient, en effet, lourdes pour l’économie du pays, déjà embourbée dans un ralentissement économique qui dure depuis plusieurs années.
Ainsi, le coût des affaires en Afrique du Sud devrait augmenter, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les Sud-africains peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.
Le groupe bancaire sud-africain Standard Bank a récemment mis en garde que cette décision risque d’exclure l’Afrique du Sud du système financier mondial. « Le fait d’être signalé par le GAFI conduirait certainement à l’inscription de l’Afrique du Sud sur la liste noire du Royaume-Uni et de l’Union européenne (UE), ce qui expulserait le pays du système financier mondial », a déclaré le directeur général du Groupe, Sim Tshabalala.
Cette décision, explique-t-il, portera inéluctablement atteinte à la réputation du pays et pourrait également entraîner des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus chers et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques.
« La monnaie locale, le Rand, va s’affaiblir, l’inflation va monter en flèche et les taux d’intérêt vont augmenter. Il sera ainsi plus cher d’acheter de la nourriture, de payer l’essence et de se procurer une maison ou une voiture », a mis en garde M. Tshabalala, notant que le pays ne peut pas se permettre cette situation.
(Voir également, un aperçu des juridictions actuellement identifiées comme appel à l'action ou des juridictions faisant l'objet d'une surveillance accrue dans le cadre de ce processus).
Juridictions à haut risque visées par un appel à action, la "liste noire"
Cette déclaration (précedemment appelée " déclaration publique ") identifie les pays ou juridictions présentant de graves lacunes stratégiques dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération. Pour tous les pays identifiés comme présentant un risque élevé, le GAFI appelle tous les membres et exhorte toutes les juridictions à appliquer une diligence accrue et, dans les cas les plus graves, les pays sont appelés à appliquer des contre-mesures afin de protéger le système financier international des risques permanents de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération émanant du pays.
Cette liste est souvent désignée à l'extérieur comme la liste noire.
High-Risk Jurisdictions subject to a Call for Action – 24 February 2023
Democratic People's Republic of Korea
Iran
Myanmar
Juridictions soumises à une surveillance renforcée, la "liste grise"
Cette déclaration identifie les pays qui travaillent activement avec le GAFI pour remédier aux déficiences stratégiques de leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération. Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance renforcée, cela signifie que le pays s'est engagé à résoudre rapidement les déficiences stratégiques identifiées dans les délais convenus et qu'il est soumis à une surveillance renforcée.
Cette liste est souvent désignée à l'extérieur comme la liste grise.
Jurisdictions under Increased Monitoring - 24 February 2023
Afrique du Sud
Albanie
Barbade
Burkina Faso
Emirats arabes unis
Gibraltar
Haïti
Îles Caïmans
Jamaïque
Jordanie
Mali
Mozambique
Nigeria
Ouganda
Panama
Philippines
République démocratique du Congo
Sénégal
Soudan du Sud
Syrie
Tanzanie
Türkiye
Yemen
Pays ne faisant plus l'objet d'une surveillance accrue de la part du GAFI
Cambodge
Maroc
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